En janvier dernier, le réveil de Marssac était annoncé (voir article), mais encore incertain. Mais cette fois, après deux longues années de sommeil, c’est la bonne. Le MARC XV (Marssac Athlétique Rugby Club) est bien de retour…
Il était inconcevable de mettre la clé sous la porte pour la « nouvelle » équipe dirigeante essentiellement composée… d’anciens de la maison jaune et bleue. Après plusieurs mois de travail acharné, la machine a été relancée rapidement. L’intérêt manifesté par une trentaine de joueurs a fini de convaincre tout son monde, pour engager une équipe pour la prochaine compétition territoriale de 3ème/4ème série en Ligue Occitanie. Une énorme satisfaction pour le président « à tout faire » Didier Canivenc, qui se montrait si inquiet il y a deux ans (voir l’article) est redevenu confiant et même, ambitieux : « Rien n’est acquis, mais les planètes semblent bien s’aligner pour nous, on a reçu l’accord d’une trentaine de joueurs et espérons encore l’arrivée d’une petite demi douzaine de plus, afin d’aborder la saison avec plus de sérénité. L’effectif est assez hétéroclite, avec des jeunes, des anciens, des transfuges du 13, et des novices que l’on accueille avec grand plaisir. Il faudra que la mayonnaise prenne, et pour ça, je fais confiance aux coaches Kévin, Lulu et olivier. Je tiens d’ailleurs à les remercier ici, pour l’énorme travail de recrutement qu’ils ont fourni, sans eux, je crois qu’on aurait eu du mal à repartir. Ils n’ont pas compté leur temps, et leur portable a dû surchauffer. »
Kevin Dissane justement, qui a tout connu avec les Jaune et Bleus, revient au bercail avec beaucoup d’entrain en effet, et un téléphone qui a bien fonctionné : « Quand le président Cani a lancé un appel dans l’espoir de relancer le club, je me suis senti de suite concerné. Depuis le titre et les belles années qui ont suivies, ce club a toujours beaucoup compté pour moi et je suis hyper heureux d’y revenir pour un challenge tellement excitant. De voir tous les anciens, Karim, Jean Ro, Olive, Faf, revenir pour aider nos couleur à repartir, ça me laisse à penser que l’ADN du club est là. Je souhaitais repartir épaulé par de bons mecs, et le nom de Jean-Luc Bertrand, alias Lulu nous est de suite venu en tête à Cani et moi. On s’est vus, on a échangé rugby, vision du jeu et ça a matché de suite. On a activé nos réseaux pour étoffer l’effectif et je crois qu’on peut être satisfait. On croise les doigts. Pour les ¾ l’apport de notre Olive national sera un plus, on reste dans l’ADN marssacois. Le président nous a donné une feuille de route assez simple… mais le plus simple n’est-il pas souvent le plus difficile ? (rires) »
On part de loin certes, mais ce n’est pas la destination qui compte, dit-on, c’est le voyage. Alors on va essayer de bien voyager. »
Pour Olivier Massuyes, l’autre historique du club, ne pas faire partie de cette nouvelle aventure était impensable. Celui qui a raccroché ses crampons en 2016, retrouve une deuxième jeunesse : « On a fait une réunion très tôt sous l’impulsion de Benoit Célaries (dit le Beus), le secrétaire et Cani le président, afin de savoir si on mettait la clé sous la porte ou si on tentait vraiment de relancer le club. En pensant d’où on était parti, c’est-à-dire de presque rien, à la seconde série, après un titre, une finale de 3eme série, la construction du club house, on n’imaginait pas que tout s’arrête. Le Beus et Cani voulaient juste savoir s’ils pouvaient compter sur nous, ils ne voulaient pas finir épuisés. JK Remram (trésorier), Sylvain Palacio (Mr Rougaï), Jean Ro Casals (sponsoring) se sont montrés à la fois intéressés et motivés. L’affaire était entendue, on repartait. Avec mon travail, je suis très pris. Mais il manquait un coach pour les ¾ et les vendredis soir je pouvais me libérer, j’ai donc accepté cette responsabilité. Chacun amène sa pierre a l’édifice, aussi petite soit-elle. Si des âmes bénévoles veulent nous rejoindre, il y a beaucoup de choses à faire dans un club, et chacun sera le bienvenu. On part de loin certes, mais ce n’est pas la destination qui compte, dit-on, c’est le voyage. Alors on va essayer de bien voyager. »
Didier Canivenc peut donc être rassuré, il ne partira pas à la guerre, ni en voyage, seul : « A l’inverse de l’an dernier lors de la première tentative de relancer la machine, je me sens vraiment épaulé, et tout le monde avance avec la même ligne directrice. On a mis en commun nos envies et idées pour le futur du club, et on sait a quel point la première année sera décisive pour la suite. Reprendre à zéro avec un effectif vierge de tout vécu, il faudra laisser du temps pour que l’amalgame se fasse, mais vu l’ambiance qui se dégage déjà, on est rassuré. Les entretiens menés les jeudi soir avec les nouveaux venus ont donné lieu à des soirées improvisées forts sympathiques… Si sur le terrain, on est aussi soudé, ça promet (rires). »
Le club, comme à sa plus grande époque, met tous les atouts de son coté, en essayant de développer sa visibilité, réaliser des mini clips de présentation, mettre en avant les sponsors, tout en gardant à l’esprit la notion de plaisir, si importante. La parole donnée a son importance aussi. A l’image de Kevin Boulogne, figure emblématique du Sporting Club Albigeois, qui devait venir rejoindre Marssac il y a 2 ans comme joueur, mais en avait été empêché par les assurances. A défaut, il a donc accepté d’être parrain du club. « Et pas un parrain de façade croyez moi » reprend « Cani » qui enchaîne : « car sous son impulsion, les liens entre le petit club amateur que nous sommes et le prestigieux voisin pro qu’est Albi, se sont renforcés. Kévin nous amène son expertise et ses conseils. Nous avons gardé un lien de par l’école de rugby aussi qui, elle, ne s’était pas arrêtée. Nous avons évoqué des projets communs dans l’événementiel pour le futur… Les choses avancent bien. Etre le petit frère du SCA nous plait bien. Tout ça pour dire qu’on espère grandir, monter et nous stabiliser à un bon niveau régional. Mais on ne met pas la charrue avant les bœufs, on se concentre d’abord sur la saison à venir. On espère d’ailleurs, pour le premier match à domicile, faire une grande fête où seront conviés tous nos sponsors et on l’espère, la présence de RugbyAmateur ! »
Du travail, du sérieux sans se prendre au sérieux, et du plaisir, encore du plaisir, voilà les premiers ingrédients qui composeront la recette de base pour que Marssac reprenne son envol avec assurance. Il est vrai que rien n’est acquis, d’autant plus que la concurrence s’annonce rude. La future poule est composée de voisins proches avec Montans, Brens, et Cagnac. Impossible ici de ne pas évoquer ces tentatives de rapprochement, avortées dans un passé pas si lointain. Peut-être que les discussions reprendront de plus belle pour évoquer une entente, une fusion ou autre, pendant 80 minutes sur le pré d’abord, puis sur le comptoir après un chaud derby, jusqu’à tard un dimanche soir, dans la si belle campagne tarnaise…
Dernière minute : il se murmure fortement qu’un ancien coach de Marssac (indice : il y a été titré), aurait donné son accord pour venir prêter main forte… à suivre !
La poule 6 de 3ème/4ème série Occitanie : Marssac, Montans, Brens, Cagnac, Montastruc la Conseillère, Roques, Monts de Lacaune, Thoré et un nouveau club du 81 (indiqué comme tel par la Ligue)