L’Assemblée Générale du Toec Toac FCT aura donc été la 11ème et dernière de Francis Cazeneuve, comme président. Arrivé en 2012 pour redresser un club de fédérale 3 qui avait plus de dettes que de budget, l’objectif aura été atteint avec brio, avec en prime, une montée en fédérale 2, puis en fédérale 1 en 2020 (annoncée dès 2013). un grand monsieur du rugby tire sa révérence…
« Il y a 11 ans, mon ami Jean-Pierre ZANATTA m’a convaincu de le rejoindre dans ce regroupement de clubs mythique de la ville de Toulouse. Le club jouait alors le maintien en Fédérale 3 et les finances étaient vraiment dans le rouge. Avec l’ensemble des bénévoles, nous nous sommes retroussés les manches pour redonner des couleurs au TOEC TOAC FCT. Il nous aura fallu 5 à 6 ans pour revenir à un équilibre financier tout en franchissant les échelons afin d’atteindre la Fédérale 1 en 2020. » Oui, Francis Cazeneuve aura aussi largement contribué à redonner ses lettres de noblesse à un club au club du centre ville toulousain, qu’il a aussi protégé d’une expropriation durant de longs mois.
« Quand on prend le temps d’y réfléchir, que de chemins parcourus oui ! L’achat des terrains par la Mairie de Toulouse, la construction de l’espace Jean-Pierre RIVES, la mise en route du projet de rénovation de la tribune, la création d’un terrain synthétique, Mais ma plus grande satisfaction reste l’unité retrouvée par l’ensemble des composantes du club, du grand TOEC. Je n’ai pas été seul, car tout seul, on n’arrive à rien. C’est pour cela que je remercie la Mairie de Toulouse, le Conseil départemental de la Haute-Garonne et La Région Occitanie, qui m’ont toujours accordé leur confiance, tout comme notre club de partenaires. »
Bâtisseur et visionnaire, Francis Cazeneuve l’aura été avec le FCV. Car à l’heure du bilan, impossible de le dissocier de Villefranche de Lauragais, qu’il aura présidé également avec une immense réussite, durant deux décennies, entre 1981 et 2001. Il nous livre ses souvenirs d’époque :
« C’était une autre époque, on avait repris le club qui n’était pas au mieux, entre artisans, mais c’est vrai que voir le FCV évoluer en Groupe A face au Stade Toulousain, Béziers, Grenoble, Narbonne et toutes ces grosses écuries, c’était quelque chose de fantastique. On rentrait 4 à 5 000 personnes au Parc des Sports alors qu’il y avait 3 000 habitants à Villefranche au milieu des années 80. »
On se risque alors de demander quel est le meilleur souvenir de toutes ces années de présidence : « Je me souviens de la Coupe de France dans les années 85-86, épreuve disparue aujourd’hui malheureusement. Nous étions arrivés en demi-finale après avoir battu Auch, Brive, le Racing. On avait perdu contre l’USAP à Sauclières, de grands moments chargés d’émotions. Les gens ne se rendaient pas compte de ces exploits, on banalisait l’anormal. »
« Tous les messages de sympathie que je reçois, ça fait chaud au coeur… »
La nostalgie du moment laisse place à la réalité du jour, et de se résoudre à tourner la page : « A fermer le bouquin même » plaisante l’homme de 76 ans, toujours vert, et le bon mot au bout de chaque phrase. Il redevient sérieux pour évoquer la suite : « Je suis usé, j’ai beaucoup donné, des bénévoles aussi impliqués que moi vont reprendre la suite, le club va bien aujourd’hui, il peut encore progresser je pense et c’est tout le mal que je lui souhaite. De mon côté, je vais en profiter pour aller voir jouer mes petits enfants. J’en ai un qui joue à Bagnères, je ne l’ai encore pas vu jouer dans ce club, je vais remédier à ça, et profiter du rugby, autrement. »
Ce départ annoncé n’a pas laissé insensible toutes les personnes qui ont croisé la route de Francis Cazeneuve, qui se dit très touché par tous ces messages d’amitié reçus ces dernières heures, surtout ceux d’anciens joueurs : « les joueurs, c’est mon ADN, ils sont ceux qui laissent une trace dans un club aussi. C’est pourquoi je suis ravi de voir que les anciens de mon époque au FCV, sont revenus pour reprendre en main le club. Mais je dois bien avouer que tous les messages de sympathie que je reçois, ça fait chaud au coeur oui. » FCV puis TTFCT, vice président de la Ligue Occitanie, incontestablement, c’est un grand monsieur du rugby occitan et plus encore qui passe le témoin.
Sébastien Lagrèze, nouveau président…
Un témoin pris par Sébastien Lagrèze, joueur du club au début des années 2000, dont il a toujours gardé des liens forts avec « des personnes devenues mes amis proches. » Un costume de président taillé sur mesure pour ce dynamique chef d’entreprise, président d’Idéal Peinture et Lagrèze Bâtiment, qui était membre du directoire et de la commission partenariat à Blagnac. Un autre bâtisseur donc qui s’est dit « très heureux, fier et motivé de présider le TOEC TOAC FCT. »
Sébastien Lagrèze n’a pas manqué d’avoir une pensée et des mots pour son illustre prédécesseur : « Je tenais à remercier Francis CAZENEUVE pour tout son dévouement, le travail réalisé au sein du club et la mise en place du nouvel espace de réception Jean-Pierre RIVES, enfin un vrai lieu de rassemblement et de partage. »
A l’heure des remerciements, le nouveau président a également donné quelques indications sur la feuille de route : « Le développement de l’école de rugby et du pôle formation est l’un des défis les plus importants qui nous attend, bien sûr, avec de la transmission de valeurs, de solidarité et l’amour du rugby. Par ailleurs, notre section féminine fêtera cette année ses 10 ans. Un bel évènement en leur honneur sera organisé avec l’aide de la nouvelle manager Juliette MASSY. J’en profite enfin pour faire un appel aux bénévoles, partenaires et ancien joueurs, de venir soutenir le club dans son développement. »
Les premiers messages sont passés, les objectifs tracés, et la conviction que le Toec Toac FCT peut et doit encore grandir à l’ombre de son illustre voisin rouge et noir. Ca tombe bien, Sébastien Lagrèze est un spécialiste des travaux et de la rénovation.
rural esprit clocher – club de ville de quartier
il reste des amis. essayer de m’occuper de mes petits enfants un qui joue à bagnères. éviter de aprler comme un vieux – 76 ans.
