L’activité sportive en plein air est donc autorisée à nouveau par les pouvoirs publics, à compter de ce samedi 28 novembre. Tout du moins, une pratique individuelle. De son côté, le rugby peut reprendre malgré tout, mais uniquement pour les mineurs. Et ce, dans le plus strict respect des protocoles sanitaires définis par la FFR après le premier déconfinement : prise de température avant l’entraînement, respect d’un sens de circulation, gel hydroalcoolique à l’entrée du stade, vestiaires fermés et donc arrivée en tenue, pas de douche, bouteilles d’eau individuelles, port du masque obligatoire pour tout accompagnant. On ne peut que l’imaginer en tout cas, car de nombreuses questions subsistent. Même la plus simple d’entre elles : et après ?
Le premier Ministre a confirmé sans surprise les propos du Président de la République. Le déconfinement ne sera effectif qu’au 15 décembre, et sera accompagné d’un couvre feu (de 21h à 7h) prolongé jusqu’au 20 janvier prochain. Ce qui pose forcément la question de la reprise des entraînements pour les équipes juniors et séniors. Puisque les sports collectifs et/ou de sports de contact ne pourront reprendre qu’à cette même date. La réathlétisation des joueurs prendra au moins quatre semaines, ce qui ne permettrait pas d’envisager une reprise des compétitions avant fin février. Tout ceci n’étant que théorique, on vous l’accorde, mais peut être crédible.
Car le sort du sport amateur n’a pas été clairement évoqué, encore une fois, et les dates énoncées laissent les dirigeants de clubs amateurs dans l’expectative. Ces derniers sont en droit de se demander dans quelles conditions la reprise sera possible, si le 20 janvier correspond à une reprise potentielle des entraînements ou de la compétition, si les préfets auront encore un droit de regard « personnel » sur leur département, quitte à prendre des décisions opposées avec un collègue fontalier… Bref, chacun attend des directives, claires, afin de ne pas revivre le scénario de la reprise en août dernier et les atermoiements qui en en découlés durant tout le mois de septembre et d’octobre, pour la finalité que l’on connait.
Se posera enfin une dernière question, et pas la moindre : quid des compétitions ? Plusieurs présidents de clubs, joints par téléphone, n’écartent aucune piste : une reprise du championnat laissé en suspens fin octobre, ne jouer que les matchs retour, ou tout simplement, réfléchir à un nouveau format. Certains se montrant encore plus pessimistes en évoquant déjà terminée. On le voit, les questions sont aussi nombreuses que les incertitudes et inquiétudes. D’ici là, les joueuses et les joueurs doivent s’entretenir le mieux possible, dans leur coin, pour éviter des risques de blessures accrus de par cette nouvelle coupure longue durée. Mais si les moteurs sont entretenus, gare à la carrosserie, qui pourrait être cabossée par des premiers chocs douloureux. Encore une question épineuse à laquelle les Commissions médicales seront écoutées avec attention.
Un bureau fédéral est prévu demain pour tenter d’apporter le plus de réponses possibles. Bon courage aux instances pour apporter des lumières à tant de zones d’ombre. A suivre donc.