Canet d’Aude s’offre une finale. Encore une serait-on tenté de dire, tellement Le champion d’Occitanie et vice champion de France 2022 de 3ème série, puis champion de France 2023 de régionale 3, enchaîne les performances depuis plus de deux saisons. Mais peut-il rêver cette année à un doublé historique ? Pour y parvenir, il faudra déjà remporter le titre de champion d’Occitanie, évidemment, une finale en forme de derby, face à Nissan-Colombiers, qui revient sur le devant de la scène occitane après une mise en sommeil douloureuse. Rendez-vous est donné à Leucate ce dimanche 28 avril, à 15h…
Canet d’Aude, fidèle au rendez-vous…
46-10 contre Coeur Salagou en 16ème de finale, 48-29 contre Vauvert en 8ème, 34-18 en quarts face au RC Ponteilla, qui était déjà considéré comme un gros test. Autant dire que le 29-8 (5-3 à la pause) face à Masseube, (pourtant présenté comme LE favori pour le titre depuis sa relégation volontaire de Régionale 1, tout en ayant conservé une grande partie de son effectif), est une nouvelle performance XXL des Audois. De quoi ouvrir les portes d’une nouvelle finale donc, et les appétits, toujours aiguisés des boys de Walter Langlade.
Réactions
Benoît Bornancin (co-entraineur Masseube) : « Déçu, car on visait la finale, mais le résultat est quand même logique. On n’a pas su marquer en première mi-temps, avec l’appui du vent, puis en seconde, on fait trop de fautes de main. Peut-être qu’on prend un essai de trop à la fin, mais maintenant, on va basculer sur le championnat de France avec beaucoup d’appétit ».
Aurélien Sans (talonneur AS Canet) : « C’est une belle victoire, on est très contents, mais c’est une étape. On est une belle bande de copains, maintenant on a hâte de jouer cette finale. En plus, ce sera à côté de la maison, ce sera une belle fête du rugby. »
Frank Carla (entraineur AS Canet) : « On a vu une belle opposition face une équipe de Masseube qui n’a rien lâché, on a été forts sur nos bases et meilleurs en conquête, même si on a pris un essai au mauvais moment, mais on su redresser la barre quand il fallait, donc sur l’ensemble de la partie, c’est mérité. On va bien préparer la finale contre une équipe que l’on connaît, ça va être du 50/50. »
Nissan Colombiers, le réveil de la force…
Nissan Colombiers de son côté, c’est (aussi) du costaud. Après un 32-7 sans bavure contre Marguerittes en 16ème, c’était un derby à double enjeu qui se jouait contre Cruzy Saint Chinian en 8ème. Une victoire ouvrait les portes du quart de finale bien sûr, d’une qualification en championnat de France, mais aussi et surtout, d’une montée directe à l’étage supérieur.
Autant dire que le 25-11 à la fin de ce match, avait la saveur du travail accompli pour la saison. Mais n’allez pas croire qu’il s’agit là d’un aboutissement dans les rangs des Violet et Bleu. Le 39-13 contre les Aveyronnais de Viviez en quarts, le prouvait bien.
La demie périlleuse contre Mardaing Azereix Ossun, jeune mais coriace formation des Hautes-Pyrénées , était un autre test grandeur nature. Mardaing menait 20-13 à la pause, avant que les Héraultais, tout en maîtrise, ne parviennent à renverser la vapeur pour s’imposer 30 à 23. Une preuve de plus, s’il en était besoin, du caractère bien trempée de l’USNC, qui rappelons-le était en sommeil il y a deux ans à peine. Pour défier les champions de France en titre, il faudra être bien réveillé, assurément. Et se pencher sur un passé pas si lointain pour se souvenir de titres glanés par les Nissanais, entrés dans l’histoire de ce club plus que centenaire.
Canet et Nissan se sont déjà affrontées lors de cette saison régulière avec un bilan d’une victoire pour Canet, et un match nul. Si les faveurs des pronostics penchent en faveur de l’ASC, rien ne garantit la suite. Les deux équipes le savent bien. Qui de ces deux clubs qui ont les pieds dans la vigne, sera celui qui pourra dire que cette année 2024 restera un grand millésime ? Réponse ce dimanche à 15h sur le terrain de Leucate…
La réaction de Mathieu Amilhastre, co-entraîneur de Nissan-Colombiers :
« Le Covid nous a fait du mal, la mise en sommeil qui s’en est suivie aussi. Mais la volonté était clairement affichée de redorer le blason. On a renouvelé l’effectif à 80%, avec des gars principalement du village. Certains étaient partis à Capestang, mais sont revenus. Tout le staff et les dirigeants avons oeuvré pour rappeler du monde, on a passé beaucoup d’appels avec Yoan (Portes) pour pouvoir repartir, et recréer une vie autour du rugby. Nos deux bons parcours en Challenge régional et national ont aidé à attirer d’autres joueurs, tout en confortant les autres.
Aujourd’hui, on récolte le fruit de nos efforts. En enchaînant les victoires, on a monté le curseur de notre objectif. D’abord se qualifier, être le mieux classé possible pour recevoir, puis gagner le quart pour monter, et maintenant que nous sommes en finale, tout donner pour aller chercher le bout de bois. Les joueurs sont fatigués, c’est la première fois que nous allons enchaîner 5 matchs d’affilée, c’est beaucoup, c’est trop. Mais c’est ainsi et nous n’allons pas évoqué les problèmes de calendrier aujourd’hui. L’adrénaline va nous porter, nous sommes heureux d’être là et espérons que ce sera un bon match contre Canet, qui était attendu à ce niveau là, peut-être pas nous. Mais une finale, c’est du 50-50… »