Suite de notre tour d’horizon des promus en Fédérale 2, avec le Coq Léguevinois, qui évoluera dans la poule 5… (Par Marco Matabiau/ Photos Alain Sabathier)
Historique ! Voilà comment on pourrait qualifier l’exercice 2021/2022 réalisé par les banlieusards toulousains. Au sein d’une poule 9 coriace, qui comptait dans ses rangs Salanque (finaliste malheureux de la compétition face à l’USEP), Leucate, Saverdun ou encore Rivesaltes, les Léguevinois ont su tirer leur épingle du jeu. L’entraîneur Didier Herrerias (qui sera cette année encore associé à Sébastien Dupuy) explique : « Quand on a vu la composition de la poule en début de saison, on souhaitait se qualifier, en se disant que ce serait déjà très bien ». Ce qui sera chose faite, avec maîtrise, le tout en restant invaincus à domicile (voir résumé du match contre Leucate).
Malgré sa place de dauphin de Salanque, le Coq affronte un autre deuxième, les Cantaliens de Saint-Cernin, avec match retour à l’extérieur. Pas une mince affaire quand on connait l’ambiance qui peut régner au Stade du Moulin à Vent. Match nul sur l’ensemble des deux rencontres, les deux équipes vont se départager aux tirs au but. Le pilier Galaup sera mis à contribution avec la qualification acquise au bout du suspense. La montée se joue en 16èmes contre l’étonnante et accrocheuse formation tarnaise du Canton d’Alban, facile vainqueur de Blois au tour précédent. Deux victoires léguevinoises plus tard, le Coq est en Fédérale 2. L’aventure des phases finales prendra fin au tour suivant, au Stade de l’Aiguille lors des retrouvailles avec Salanque Côte Radieuse.
Pour cette première à ce niveau, le club a l’avantage de conserver la plus grande partie de son effectif. En effet, il n’y a pas de départs annoncés. Seulement quelques arrêts, parmi lesquels le trois-quart centre Delpech, l’ouvreur Bosc (qui était sorti de sa retraite l’an passé) et le demi de mêlée Julia. Barboteau, lui aussi trois-quart centre, quitte la région pour raisons professionnelles et devait, aux dernières nouvelles, s’engager à Boucau Tarnos. Niveau recrutement, le Coq s’est donné les moyens de bien figurer. En enrôlant notamment deux joueurs du TOEC TOAC FCT : Sicard (deuxième/ troisième ligne) et Bueno (pilier/ talonneur). La belle moisson ne s’arrête pas là : Byaoui (pilier/ deuxième ligne, Balma), qu' »El Loco » avait côtoyé à l’EVG, rejoint le groupe, tout comme le troisième ligne Selva (TLA). Autre renfort d’envergure devant : le deuxième ligne Banière, passé en ses jeunes années par l’école leguevinoise, arrive de Blagnac. Derrière, Sébastien Dupuy pourra travailler avec Delas (polyvalent ouvreur/ trois-quart centre, Tarbes), Davant (trois-quart centre/ ailier, L’Isle Jourdain), l’ailier Ferrante (Balma) et les trois-quarts centres Bosch (EVG) et Beulières (Castanet). Un Coq qui a fière allure donc.
La période de recrutement n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille tant pour les dirigeants que pour le staff, et notamment Didier Herrerias, qui n’en est pourtant pas à sa première intersaison : « Je ne suis pas néophyte dans le milieu, loin de là. Qu’un joueur ayant prouvé sa valeur sur le terrain, avec un CV, ait quelques exigences, cela ne me dérange nullement. Par contre, que certains qui n’ont pas ce profil demandent d’abord de l’argent, si. En plus, on se demande s’ils parlent en francs ou en euros. On leur propose un vrai challenge sportif, avec une vraie possibilité de jouer, mais ils préfèrent porter le survêtement d’un club plus huppé, quitte à faire banquette. Ces joueurs-là sont, de mon point de vue, déconnectés de l’essentiel, ils oublient l’ordre des priorités. Dans notre sport plus qu’ailleurs, ce sont au contraire les valeurs humaines et sportives qui doivent être au centre du projet. On le voit, par exemple, avec un club comme Saint-Girons, plusieurs fois titré, et qui connait une superbe ascension depuis de nombreuses saisons. Ou encore l’USEP Ger Séron Bédeille qui, malgré des moyens financiers moindres, est devenu champion de France de Fédérale 3 en juin ». Voilà qui a le mérite d’être dit. Et une analyse qui sera sûrement partagée par bon nombre de ses collègues entraîneurs.
En attendant, la reprise s’est effectuée le mardi 26 juillet. Pas moins de 55 joueurs y ont pris part, histoire de bien débuter la saison. Et Didier Herrerias de conclure : « On est montés, maintenant, il s’agit d’assumer. Quand on passe en Fédérale 2, on est sur la carte du rugby français. On va jouer des clubs historiques et aguerris à ce niveau, tels Coarraze-Nay, Lourdes ou Morlàas, il faudra donc être à leur niveau ». La présaison a vu les hommes du président Eric Giorgi (certainement l’un des seuls présidents de France à se rendre à l’entraînement à mobylette) affronter Saint-Sulpice la Pointe et Gimont avec deux défaites à la clé. Mais selon nos sources, le stage « d’oxygénation » au Mourtis a fait le plus grand bien à tout le groupe. De quoi préparer une entame qui sera loin d’être simple : deux déplacements consécutifs, à l’Entente Astarac Bigorre d’Henry Broncan, puis à Saint-Girons, et pour terminer ce premier bloc, la réception de Bizanos, autre promu aux dents longues. Mais le Coq entend bien ne pas se faire plumer, qu’on se le dise…
Suite de notre tour d’horizon des promus en Fédérale 2, avec le Coq Léguevinois, qui évoluera dans la poule 5… (Par Marco Matabiau/ Photos Alain Sabathier)
Historique ! Voilà comment on pourrait qualifier l’exercice 2021/2022 réalisé par les banlieusards toulousains. Au sein d’une poule 9 coriace, qui comptait dans ses rangs Salanque (finaliste malheureux de la compétition face à l’USEP), Leucate, Saverdun ou encore Rivesaltes, les Léguevinois ont su tirer leur épingle du jeu. L’entraîneur Didier Herrerias (qui sera cette année encore associé à Sébastien Dupuy) explique : « Quand on a vu la composition de la poule en début de saison, on souhaitait se qualifier, en se disant que ce serait déjà très bien ». Ce qui sera chose faite, avec maîtrise, le tout en restant invaincus à domicile (voir résumé du match contre Leucate).
Malgré sa place de dauphin de Salanque, le Coq affronte un autre deuxième, les Cantaliens de Saint-Cernin, avec match retour à l’extérieur. Pas une mince affaire quand on connait l’ambiance qui peut régner au Stade du Moulin à Vent. Match nul sur l’ensemble des deux rencontres, les deux équipes vont se départager aux tirs au but. Le pilier Galaup sera mis à contribution avec la qualification acquise au bout du suspense. La montée se joue en 16èmes contre l’étonnante et accrocheuse formation tarnaise du Canton d’Alban, facile vainqueur de Blois au tour précédent. Deux victoires léguevinoises plus tard, le Coq est en Fédérale 2. L’aventure des phases finales prendra fin au tour suivant, au Stade de l’Aiguille lors des retrouvailles avec Salanque Côte Radieuse.
Pour cette première à ce niveau, le club a l’avantage de conserver la plus grande partie de son effectif. En effet, il n’y a pas de départs annoncés. Seulement quelques arrêts, parmi lesquels le trois-quart centre Delpech, l’ouvreur Bosc (qui était sorti de sa retraite l’an passé) et le demi de mêlée Julia. Barboteau, lui aussi trois-quart centre, quitte la région pour raisons professionnelles et devait, aux dernières nouvelles, s’engager à Boucau Tarnos. Niveau recrutement, le Coq s’est donné les moyens de bien figurer. En enrôlant notamment deux joueurs du TOEC TOAC FCT : Sicard (deuxième/ troisième ligne) et Bueno (pilier/ talonneur). La belle moisson ne s’arrête pas là : Byaoui (pilier/ deuxième ligne, Balma), qu' »El Loco » avait côtoyé à l’EVG, rejoint le groupe, tout comme le troisième ligne Selva (TLA). Autre renfort d’envergure devant : le deuxième ligne Banière, passé en ses jeunes années par l’école leguevinoise, arrive de Blagnac. Derrière, Sébastien Dupuy pourra travailler avec Delas (polyvalent ouvreur/ trois-quart centre, Tarbes), Davant (trois-quart centre/ ailier, L’Isle Jourdain), l’ailier Ferrante (Balma) et les trois-quarts centres Bosch (EVG) et Beulières (Castanet). Un Coq qui a fière allure donc.
La période de recrutement n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille tant pour les dirigeants que pour le staff, et notamment Didier Herrerias, qui n’en est pourtant pas à sa première intersaison : « Je ne suis pas néophyte dans le milieu, loin de là. Qu’un joueur ayant prouvé sa valeur sur le terrain, avec un CV, ait quelques exigences, cela ne me dérange nullement. Par contre, que certains qui n’ont pas ce profil demandent d’abord de l’argent, si. En plus, on se demande s’ils parlent en francs ou en euros. On leur propose un vrai challenge sportif, avec une vraie possibilité de jouer, mais ils préfèrent porter le survêtement d’un club plus huppé, quitte à faire banquette. Ces joueurs-là sont, de mon point de vue, déconnectés de l’essentiel, ils oublient l’ordre des priorités. Dans notre sport plus qu’ailleurs, ce sont au contraire les valeurs humaines et sportives qui doivent être au centre du projet. On le voit, par exemple, avec un club comme Saint-Girons, plusieurs fois titré, et qui connait une superbe ascension depuis de nombreuses saisons. Ou encore l’USEP Ger Séron Bédeille qui, malgré des moyens financiers moindres, est devenu champion de France de Fédérale 3 en juin ». Voilà qui a le mérite d’être dit. Et une analyse qui sera sûrement partagée par bon nombre de ses collègues entraîneurs.
En attendant, la reprise s’est effectuée le mardi 26 juillet. Pas moins de 55 joueurs y ont pris part, histoire de bien débuter la saison. Et Didier Herrerias de conclure : « On est montés, maintenant, il s’agit d’assumer. Quand on passe en Fédérale 2, on est sur la carte du rugby français. On va jouer des clubs historiques et aguerris à ce niveau, tels Coarraze-Nay, Lourdes ou Morlàas, il faudra donc être à leur niveau ». La présaison a vu les hommes du président Eric Giorgi (certainement l’un des seuls présidents de France à se rendre à l’entraînement à mobylette) affronter Saint-Sulpice la Pointe et Gimont avec deux défaites à la clé. Mais selon nos sources, le stage « d’oxygénation » au Mourtis a fait le plus grand bien à tout le groupe. De quoi préparer une entame qui sera loin d’être simple : deux déplacements consécutifs, à l’Entente Astarac Bigorre d’Henry Broncan, puis à Saint-Girons, et pour terminer ce premier bloc, la réception de Bizanos, autre promu aux dents longues. Mais le Coq entend bien ne pas se faire plumer, qu’on se le dise…