Mazamet (Féd. 1) : un mur de 1000 briques pour sauver le club

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A l’arrêt comme toutes les équipes de Fédérale et de séries régionales depuis fin octobre, le Sporting Club Mazamétain continue néanmoins de se démener en coulisses. En effet, les clubs de fédérale 1 sont plus impactés que d’autres du fait de charges fixes liées aux contrats de leurs joueurs. Sans ressources depuis bientôt trois mois, les Noir et Bleu ont, pour la première fois de leur histoire, lancé un appel aux dons. Qui se traduira par la construction d’un « Mur des 1000 ». Mille briques (et plus si affinités) qui porteront le nom de chaque généreux donateur. Mais pas seulement… (Par Marco Matabiau/ Photos Christophe Plautin).

Pensionnaire de Fédérale 1 depuis deux saisons, Mazamet n’avait disputé que trois petits matchs (tous à l’extérieur) avant la suspension des compétitions due à l’épidémie de Covid-19. Daniel Rouanet, l’un des trois présidents du club (avec Laurent Bonhoure et Manuel Blazquez) nous fait part de ses premiers regrets: « Nous avions bien recruté et avions réalisé un bon premier match à La Seyne où nous étions allés chercher un point de bonus défensif. Cela s’est un peu compliqué par la suite face à Pamiers et Céret, mais nous avions un bon groupe, avec de bons gars. Le souci, c’est que la mayonnaise n’a pas eu le temps de prendre« .

Outre le sportif, il s’agit dès lors de faire face à cette interruption, notamment sur le plan financier : « Si l’on considère la buvette, la billetterie et les repas partenaires, cela représente environ 35% de notre budget« , soit un sacré manque à gagner.  Le président poursuit : « Quand nous avons évalué le budget aux alentours de mars ou avril, nous étions loin de penser que nous serions dans une telle situation sanitaire à l’heure actuelle« .

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Dean van der Westhuizen (maillot blanc) et Ravzan Iliescu faisaient partie du recrutement prometteur effectué par le SCM lors de l'intersaison.

Il s’agissait donc de trouver un autre mode de financement pour compenser ces pertes. Bon nombre des acteurs du club se sont ainsi réunis fin novembre pour étudier les différentes possibilités. Avec l’aval des présidents, Alexander Bond, deuxième ligne fraichement arrivé de Chambéry, et Pierre Bordes, nouveau membre du bureau du club (patron de Web Première, entreprise spécialisée dans la création de sites web et d’applications pour mobiles), ont l’idée de relancer la boutique en ligne et de rafraichir  le site internet. Une première initiative rapidement suivie d’une autre.

A l’image de ce qu’a initié le Stade Toulousain avec son mur de soutien, le SCM lance le projet d’un « Mur des 1000 ». Alexandre Bond détaille : « Il fallait trouver des idées. Le mur est une façon de mettre en valeur ceux qui ont marqué l’histoire du club et ceux qui le font vivre, qu’ils soient partenaires ou simples supporters« . De là, tout s’enchaine très vite: « On a contacté Aimé Rivel, le président de l’amicale des anciens joueurs. Et le 2 décembre, on a lancé la boutique en ligne et la construction du mur« .

Avec Lucien Mias en bonne place, voici à quoipourrait ressembler le projet mazamétain.

Et quand on parle d’histoire, le SCM avec ses 120 ans, n’a rien à envier à personne. On garde en mémoire les formidables équipes des années 50, dirigées par le président Jean Fabre (dit « Basane ») et menées par Lucien Mias, l’international français aux 29 sélections (vainqueur des Springboks à l’Ellis Park de Johannesburg le 16 août 1958). De cette génération remontent également des noms tels que Jacques Lepatey, ouvreur et grand marqueur d’essais, Aldo Quaglio, « le pilier du siècle », lui aussi de la mémorable tournée de 1958.

Plus récemment, le troisième Nicolas Hallinger (passé notamment par Castres et Colomiers) et l’arrière toulousain Thomas Ramos ont eu aussi foulé la pelouse de La Chevalière. Néanmoins, Daniel Rouanet ne souhaite pas seulement se tourner vers ce prestigieux passé : « Le but de ce mur, qui se trouvera sur la droite du stade en entrant, c’est de réaliser une sorte de fresque, couvrant cinq grandes époques différentes. On veut que les gens soient mis à l’honneur, mais également que cela raconte ce qu’est ce club« .

Le dernier panneau devrait concerner la période de 2020 à 2030, signe que les mégissiers souhaitent continuer à écrire leur histoire…

Le Stade de la Chevalière n'attend qu'une chose: revoir les noir et bleu refouler la pelouse et recommencer à accueillir les fervents supporters.

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2 Commentaires

  1. Nous n’avons pas bien compris. A vous de nous écrire. Nous vous remercions.
    Nous voulons participer pour 3 raisons. Quelques origines Tarnaises, la passion du rugby, et la bonne idée. Bravo.

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