Billet d’humeur – Coupe du monde, l’hymne à la joie – La Coupe du monde est enfin lancée depuis vendredi soir. Et la France est déjà championne du monde ! Si, si… Championne du monde de la… polémique. Pensez donc, dans un monde régi par les réseaux sociaux plus que jamais nés sous X, et aussi réactifs aux moindres détails qu’une chaîne d’info en continu, l’occasion est trop belle de critiquer quand le monde vous regarde… (par David Campese)
Voir notre Jean Dujardin national, rare artiste à l’aura internationale, grand amoureux du ballon ovale, aux commandes de la cérémonie d’ouverture était pourtant aussi logique qu’espéré. Que l’on ait apprécié ou pas, OSS 117 a livré un spectacle franchouillard certes, mais honnête, qui fleurait bon la France d’antan. Cette image d’Epinal, pagnolesque, d’Amélie Poulain, d’un dimanche à la campagne, que le monde garde de nous, oscillait entre nostalgie et héritage à défendre.
Après tout, cet art de vivre à la française, avec ses croissants, ses baguettes, ses casquettes, ses vins, ses fromages, devraient faire notre fierté. Ils sont populaires aux quatre coins du globe. Le luxe, les parfums, la Tour Eiffel, et les grands chefs complètent ce beau tableau. Tout cela n’est plus d’actualité ?
Les clubs amateurs n’étaient-ils pas réunis vendredi soir devant un grand écran, autour d’un bon barbecue avec un verre à la main ? C’est l’image de la France mon bon monsieur, celle que les touristes gardent avant tout en mémoire. Comme les grèves, qui elles, renforcent malheureusement l’image du gaulois râleur. Bon, ceci dit, vendredi soir, il y avait au moins une bonne raison de fulminer, au moment des hymnes. Car oui, l’hymne national, surtout dans le rugby, annonce la mobilisation générale, donne le ton d’un match, renforce la communion entre les joueurs et le public, et prépare au combat des 80 minutes à venir.
Notre Marseillaise, guerrière à souhait s’y prête à merveille, comme le « Fratelli d’Italia », ou bien les sublimes « Land of my fathers », « Flower of Scotland », « Nkosi Sikelel Afrika », « Ireland’s call » ou tout hymne sud américain, On le chante à tue tête, le torse bombé, la main sur le coeur, et parfois la larme qui coule sur la joue. Autant dire incompatible avec une chorale d’enfants, même de la patriiiiieu, aussi douée soit-elle.
Pas de chair de poule pour le chant du Coq donc. Dommage, frustrant, raté comme le maillot des « Sud Af » face aux Ecossais. Mais il est encore temps de réagir. Alors, messieurs de l’organisation, Haka changer tout ça s’il vous plaît. Notre belle Marseillaise mérite un autre traitement. Celle de vendredi nous a vraiment manqué, autant que les ralentis pendant le match. Revenons aux fondamentaux, et en fanfare donc, pour terminer a cappella, et en Choeur, cet hymne à l’amour… du maillot !
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