Pour ses 120 ans, Le FC Auch Gers avait expiré son dernier souffle de la pire des manières. En juillet 2017, on apprenait que le club était touché par d’importants soucis financiers (600 000€ de dettes), insurmontables, au point d’en dissoudre l’entité professionnelle. Le FCAG n’était plus, et les titres en Pro D2 de 2004 et 2007, tout comme le Bouclier Européen de 2005 étaient rangés dans l’armoire à souvenirs. Un temps annoncé en fédérale 3, les Auscitains sont finalement relégués en Honneur (voir article), dans le Comité Armagnac Bigorre. Sur les cendres d’un dépôt de bilan de la SASP acté (sans que cela n’affecte les équipes de jeunes), le club allait repartir sous un nouveau nom…
Le RC Auch venait de naître, et pouvait compter sur ses anciens enfants, devenus grands, comme Grégory Mankarska et Patrick Bosque, pour porter le nouveau projet sportif, et les espoirs de toute une ville, en s’appuyant sur l’ossature d’un groupe devenu champion de France des réserves en Fédérale 1, un mois plus tôt (voir article)
Neuf mois plus tard, les Gersois peuvent annoncer officiellement la naissance de leur premier fait d’armes : une montée en fédérale 3. Vu de loin, certains pourraient dire que c’est logique. Mais les obstacles ont été nombreux. Le bastion de tout un département, fier de son histoire, de ses joueurs emblématiques, Auch est devenue l’équipe à battre (voir le premier de la saison à Juillan), celle qui permettait aussi aux trésoriers de tous les clubs de se frotter les mains après le passage du grand frère.
Il a donc été nécessaire de faire preuve d’humilité, de courage et de mental, dans un championnat relevé, mais inconnu pour la plupart des Auscitains, staff et joueurs inclus. Jusqu’à la dernière journée, dimanche, le duel était serré avec Lectoure, d’autant plus que le Comité territorial avait modifié les règles du combat à distance en infligeant un retrait de 3 points (pour avoir aligné un joueur non qualifié, à l’occasion des rencontres face à Oursbelille Bordères et le Marquisat). La victoire contre Maubourguet, assortie du bonus offensif (17-6) prenait alors des allures de révolte. Mais surtout, grâce à ce petit point de plus, ouvrait en grand les portes en grand de la fédérale 3.
Jean-Michel Justumus, président du RC Auch, était un homme heureux : « C’est un très grand soulagement, un très grand plaisir et beaucoup d’émotion que nous partageons avec les bénévoles, abonnées, partenaires, dirigeants… (…). Toutes ces histoires et événements qui nous ont touchés au club et aux supporters, finalement cela nous a servi et donné la force de gagner et d’atteindre la Fédérale 3 avec trois points en moins. Le terrain nous a donné raison et avec trois points en moins c’est un vrai exploit. »
Un exploit dont les supporters, plus que jamais fidèles, garderont eux aussi en mémoire. Ravis et reconnaissants d’avoir pu encourager des hommes qui n’ont pas voulu laisser un des bastions du rugby français, mourir. Ces pionniers d’une histoire nouvelle, équipe une et deux, resteront à jamais, ceux qui ont fait remonter le club au niveau national.
On se souviendra aussi qu’après de longs mois à avoir porté leur croix, c’est lors du week-end de Pâques, que le rugby auscitain a connu sa plus belle résurrection.
https://www.facebook.com/RugbyClubAuch/videos/10156249777869618/
Le RCA !… retenons bien ces trois lettres, elles vont encore en étonner beaucoup. Et merci à tous ceux qui ont eu le courage et l’audace de repartir de si bas, aux joueurs, entraîneurs, et dirigeants, messieurs chapeau ! Cette page doit rester à jamais gravée dans l’histoire du club, il y a des noms qu’il ne faudras oublier.
Fier d’être Gascon et de vous car vous portez les valeurs de la Gascogne…encore bravo!
Bravos les petits ,un ancien junior de 1968
Au mois de juin 2017, il n’y avait plus de club de rugby à Auch ! Bravos au nouveau RCA et à tous ces membres pour cette belle montée en fédérale 3, fier de vous.