D’autres changement majeurs prévus ?
Oui, je veux arrêter les pôles France. Expliquez-moi l’intérêt d’envoyer 2 ou 3 gamins le lundi matin en avion à Marcoussis depuis Toulouse, pour s’entraîner au rugby, leur donner des cours particuliers, les nourrir, puis les faire revenir en avion le vendredi pour qu’ils jouent avec leur club le dimanche. Pour progresser plus vite ? Les éducateurs en club ne seraient donc pas assez compétents ? Non, je ne le crois pas. D’ailleurs, on a pu le voir avec notre équipe de France à 7. Ils s’entraînaient tous les jours à Marcoussis, d’arrache pied, je les ai vus se donner à fond pour être au meilleur de leur niveau le jour J, mais cela n’a pas permis pour autant d’avoir de meilleurs résultats. Donc, si je suis élu, ce sera la fin des pôles France.
Parlons maintenant des clubs territoriaux, car on vous sait très attaché au rugby amateur. Des changements en perspective ?
Il y aura toujours des réajustements, en concertation avec les Comités surtout. J’ai vu que les clubs Honneur avaient repris le 11 septembre en Midi-Pyrénées. Un club à ce niveau est certes structuré, obligatoirement, mais les jeunes qui y jouent sont là pour prendre du plaisir, passer du temps avec les copains. Ils ne sont pas là pour s’astreindre une hygiène de vie digne d’un professionnel. Donc commencer le championnat début septembre, alors que les gamins rentrent juste de vacances, ont trois entraînements dans les jambes, c’est une hérésie, on joue avec leur santé, c’est certain. Plus globalement, il faut qu’on revoit l’aspect compétition et l’aspect loisirs. En 4ème et 3ème série, on parlera plus de loisirs. Tout en respectant les ambitions des clubs qui veulent jouer plus haut bien sûr, car l’envie de gagner des matchs, des titres, reste réelle pour tout le monde, et c’est ce qui fait la beauté de notre sport en fin de saison. Il faut renouer le contact avec les clubs d’en bas comme on dit, et voir ce qu’ils en pensent.
Les clubs amateurs sont en souffrance, notamment au niveau financier. Ils ont du mal à trouver des partenaires, les budgets des municipalités baissent, les ressources nécessaires pour assurer la vie normale d’un club s’amenuisent. Comment la FFR les aidera si vous êtes élu ?
Si je suis élu le 3 décembre, le 4, je fais déjà arrêter le projet de grand stade. On payera ce que l’on doit aux architectes et autres cabinets d’études pour remettre les compteurs à zéro. La « tirelire fédérale » n’appartient pas à un président, elle appartient aux clubs. Et comme il n’y pas de report à nouveau, on doit reverser ce qu’il reste en fin d’année. Cette année, cet argent a été placé pour financer le grand stade, qui représentait tout de même 6 millions. Donc ce que je ferai si je suis élu, c’est d’appliquer la règle des quatre quarts. Un quart pour les écoles de rugby : matériel, ballons, éducateurs, rapprochement avec le monde scolaire, en revalorisant le collège des présidents de Comité, qui viendront défendre leurs projets et qui sont les vrais représentants du rugby amateur. Un quart pour la FFR, un quart pour les conventions d’objectifs des Comités. Chaque Comité a ses problématiques, et elles ne sont pas les mêmes en Alsace ou dans le Limousin. Donc que chacun se manifeste pour défendre le rugby féminin, le rugby à toucher, la formation d’arbitres, etc…Les 25% restants, seront pour les clubs. Pas pour boucher un trou, ou acheter un joueur. Mais pour améliorer la sécurité au stade, pour payer une chaudière qui vient de tomber en panne, on subventionnera, sous le contrôle des comités, qui sont capables de se réguler. Aujourd’hui, on ne subventionne plus rien. Ce sera un fonds de réserve pour le rugby amateur. Les municipalités se désengagent de plus en plus, il faut que la Fédération s’engage plus, pour faire des terrains synthétiques, refaire les éclairages de stade, la sécurité dans les vestiaires, des centres de formations, des salles de musculation, à condition que ça aille dans le sens de la construction d’un club. Et pas pour acheter un joueur ou rattraper les erreurs de gestion de telle ou telle personne.
bonjour a tous,
on sent que ce Monsieur connait son sujet, et il me semble qu’il est bien plus concret que les
CAMOU et LAPORTE qui ne pensent que TV, Paris, et clubs Pro.
La base du rugby, c’est le rugby amateur, et il souffre.
je vois dans mon club, au bureau directeur, on souffre des contraintes reglementaires chaque année plus lourdes, des subventions qui baissent, des championnats faussés (joueurs M16/18 du championnat A qui jouent en championnat B, une honte), de la championnite en EDR, qui prend le pas sur le plaisir et la formation.
bref, les BENEVOLES sont usés, car on reste des bénévoles.
La fédé, les comités l’oublient trop souvent.
j’espere que Mr DOUCET sera élu, pour que les choses changent dans le sens du rugby amateur.