Ce weekend se tenait, sur les installations du Stade Toulousain, le Super Challenge de France, tournoi réunissant les douze meilleures équipes U14 de l’hexagone. L’occasion de s’apercevoir que la relève a des fourmis dans les jambes, et se porte plutôt bien… (par Marco Matabiau).
Quand on est « grand » et qu’on joue au rugby, on rêve du Bouclier de Brennus. Quand on est plus jeune, on rêve du Super Challenge, ce tournoi qui, comme son nom l’indique, rassemble l’élite des équipes U14 françaises. L’édition 2019 se déroulait à Ernest-Wallon et le moins que l’on puisse affirmer, c’est qu’elle a tenu toutes ses promesses.

Le samedi, les équipes étaient réparties en quatre poules de trois. L’objectif de chacun était bien entendu de terminer en tête de son groupe pour participer à la lutte pour la victoire finale le dimanche. En poule A, Bayonne s’était débarrassé de Montpellier et de Colomiers, pourtant sur une bonne dynamique puisque récent vainqueur du tournoi de Brive. Dans la poule B, le Stade Toulousain avait fait un carton, inscrivant 61 points (sans en encaisser un seul) en deux matchs face à Montauban et Grenoble. En poule C, Massy avait dû cravacher pour venir à bout d’Agen (21-14) et de l’USAP (7-3). Enfin, dans la poule D, le Stade Rochelais avait su dominer le LOU (5-3) et le Racing 92 (14-5) pour atteindre le dernier carré.

Le dimanche, les équipes, sur la base de leur classement de la veille, étaient réparties en trois groupes. Évidemment, question de fierté, aucun match ne devait être galvaudé. Néanmoins, il faut bien avouer que tous les regards étaient tournés vers la poule E puisqu’elle regroupait les quatre premiers de la veille. Avant de se rencontrer en fin de tournoi, Toulousains (victoire 22-0 face à Bayonne et 10-5 contre La Rochelle) et Massicois (7-5 contre les Rochelais et 22-0 face aux Basques) avaient fait le plein de points, et de confiance.


Chacun attendait donc cet affrontement avec impatience. Personne n’a été déçu. Au terme d’un match accroché et indécis, les deux équipes se sont séparées sur un score de 8 à 8. Après moult calculs, il s’est avéré que ce match nul offrait par la même occasion la victoire finale aux banlieusards parisiens, pas peu fiers de priver du trophée les Stadistes sur la pelouse d’Ernest-Wallon. En effet, malgré un goal average favorable, les Rouge et Noir avaient écopé d’un carton rouge lors de leur match face au FC Grenoble samedi. Cruel, mais écrit dans les règlements. Coûteuse indiscipline donc. Ainsi, le trophée du Super Challenge restera en région parisienne une année supplémentaire puisque les Essoniens succèdent au Racing 92, vainqueur à Brive lors de l’édition 2018.
