Pour les plus anciens, Pierre Villepreux a longtemps été la référence en matière de tir longue distance avec cette pénalité d’anthologie réussie à Wellington en juillet 1968 face aux All Blacks. Un exploit d’autant plus remarquable qu’il avait été réalisé dans la boue avec les ballons en cuir de l’époque.
Plus près de nous dans le temps, les centres puissants comme le Toulousain Fritz ou Steyn se sont essayés à ce genre de tentative avec plus ou moins de succès.
Mais il existe également, dans le village de Saint-Sulpice, qui évolue en Fédérale 2, un centre, véritable idole locale du nom de Benjamin Roquebert. « Farou » comme on le surnomme a, lors de la victoire de son club à Aire-sur-Adour, tenté et passé une pénalité de plus de 65 mètres. Il revient sur son exploit : « On a une pénalité 5 mètres derrière notre ligne des 40 sur la ligne des 15 mètres, notre dix me propose de la tenter. Après tu ne réfléchis pas, tu envoies la sauce et puis tu vois ce que ça donne. » Le résultat sera 3 points devant un public aussi hostile que médusé par ce qu’il venait de voir. « En plus, elle est bien tendue et passe large… » rajoute-t-il avec malice. De là à envisager la barre improbable et inhumaine des 70 mètres ? « Non, je ne sais pas, avec du vent peut-être. »
Ce qu’il faut savoir, c’est que « Farou » n’en est pas à son coup d’essai cette saison : 58 mètres à Salles, 60 à Saint-Médard, 62 à Anglet, il a déjà affolé les compteurs. « C’est vrai que je suis en réussite sur ces tentatives » rappelle-t-il humblement. Mais ces exploits ont un dénominateur commun, ils sont tous réalisés à l’extérieur. Alors à quand un coup de pied de mammouth à domicile ? Benjamin nous explique « à la maison, on préfère aller en touche » avant de rajouter « et puis à l’extérieur y a moins de monde que je connais et autant de possibilités en moins d’éviter le chambrage en cas d’échec ». les prochains adversaires de l’USSS sont prévenus, chaque faute où qu’elle soit effectuée peut coûter cher si l’USSS est à l’extérieur…