Retraite : l’émouvant adieu de Lucho Deltil, capitaine de Nérac, après 26 ans au club
Lucho Deltil a commencé le rugby à l’Union Sportive Néracaise (Fédérale 3, Lot-et-Garonne) lorsqu’il avait 4 ans. Vingt-six ans plus tard, il porte toujours le maillot jaune et noir, et endosse même le rôle de capitaine de l’équipe fanion. Mais pour se consacrer pleinement à sa jeune entreprise, il a décidé de raccrocher les crampons en cours de saison. Quoi de mieux alors pour sa dernière, qu’un choc à domicile entre premier et second, contre le RC Villeneuve XV. Durant 80 minutes, et même plus, tous les membres de l’USN lui auront rendu un hommage appuyé, à la hauteur de son amour pour le club…
Lucho a donc touché ses premiers ballons de rugby à l’âge de 4 ans, à l’école de rugby de l’US Nérac, et a grandi avec ce club, qu’il appelle désormais sa « seconde famille ». Mis à part un bref passage en cadet au SU Agen, il n’a jamais quitté son club de cœur, dont il devient capitaine de l’équipe première. Il aurait déjà dû arrêter en 2017, après une lourde opération du genou, mais l’amour du maillot l’a poussé à revenir dépanner, avant de définitivement replonger.
Cette fois, à 30 ans avec deux enfants et une entreprise en création, c’était vraiment la der pour le capitaine. Pour l’occasion, deux banderoles avaient été préparées pour orner la tribune, et une entrée un peu particulière lui été réservée. Un garçon sous le bras, l’autre main dans la main, voilà que Lucho sort du couloir en premier, sous les applaudissements du stade André Duprat de Nérac. L’émotion prend vite l’aîné des garçons, ce qui touche naturellement son père avant le coup d’envoi.
Après les supporters, ce sont ses coéquipiers qui lui font un beau cadeau, sur le terrain. En effet, ils dominent tout le premier acte de ce choc au sommet, face au leader de la poule 13, le RC Villeneuvois, et rentrent au vestiaire sur le score de 12 à 3. En seconde période, ils résistent au retour des visiteurs et l’ouvreur Gareni passe une pénalité à la dernière minute pour offrir la victoire au Jaune et Noir (21-20), au bout du suspense. Lucho n’aurait pas pu rêver d’un meilleur match, aussi bien dans l’enjeu que le scénario, pour tirer sa révérence.
La dernière preuve d’amour, s’il en fallait encore une, est venue sous son propre post Facebook. Une fois les crampons définitivement rangés dans le placard, il a en effet tenu à remercier publiquement tous les éducateurs, entraîneurs, dirigeants, bénévoles qu’il a croisés, ainsi que tous les joueurs, coéquipiers comme adversaires, qu’il a rencontrés. Il a également eu un mot tendre pour sa femme et ses deux enfants. En commentaire, tous ceux qui l’ont côtoyé, ainsi que les supporters de l’USN l’ont remercié chaleureusement, et lui ont souhaité bonne chance pour la suite. De quoi partir le cœur plus léger vers une autre aventure, même s’il a déjà prévenu qu’il ne serait « jamais très loin (même sûrement à table…) ».
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