Tony Bonaldo, c’est un concentré à lui tout seul de ce que le rugby amateur a de plus parlant. La preuve, il avait eu droit à son interview décalée en 2016 , et les honneurs encore de RugbyAmateur pour un face à face mémorable avec une vachette lors d’une féria historique. A bientôt 30 ans, le solide s’est construit de jolis souvenirs depuis ses débuts à Daumazan dans l’Ariège. Lui qui y a passé toute son école de rugby jusqu’à l’équipe première… avant de rejoindre le grand voisin, Saint-Sulpice sur Lèze en 2015. De la promotion Honneur à la Fédérale 1, le pari était osé. Mais le troisième ligne centre n’a peur de rien, il a de la ressource, du mental et finit par s’imposer, lors des trois mi-temps. Alors qu’il aurait encore quelques belles années rugbystiques devant lui, Tony nous annonce qu’il a décidé d’arrêter…
Après six ans de bons et loyaux services sous les couleurs rouges et vertes, Tony a donc décidé de raccrocher les crampons. Il s’explique : « J’ai subi un KO en début de saison lors d’un match amical, j’ai eu moins de temps de jeu ensuite, certains copains ont arrêté ou sont partis, et puis il y a eu ce virus de m…. L’envie est moins présente, j’ai moins la force d’aller m’entraîner, de respecter les exigences physiques que demandent le niveau. En fait, je ne ressens plus ce besoin de jouer et de compétition. Je ressens plutôt le besoin de faire une pause. Et puis, je suis jeune papa aussi, le fait de passer plus de temps avec ma fille et de la voir plus souvent me plait bien. »
Il est certain que la pandémie a modifié aussi les perspectives, sans parler de démotivation, mais plus de se recentrer sur l’essentiel en cette période troublée. Même si le corps a envoyé quelques signaux que notre Tony a entendus : « J’ai rempli mon contrat, je suis arrivé au bout de mes capacités. ». Pas de regrets donc, pour le moment, et déjà l’heure des souvenirs. On lui demande de nous en sortir quelques uns, à la volée, parmi les plus savoureux : « Il y a eu cette grosse bagarre en juniors contre Tournay, où l’on me voit poser un typer car la vidéo a circulé sur internet. Pas fier, mais ma réputation était faite. Il y a le titre de champion de France juniors avec Val XV, et mes premiers matchs en seniors évidemment. Un retour d’Andorre d’un autre monde, la montée en Honneur avec Daumazan, le parcours en championnat de France avec là aussi, des retours en bus mémorables. Et puis, il y a « St Sul », un club en or, où j’ai tant appris. Mon premier match en réserve, première titularisation, premier essai, le parcours en championnat de France 2B, avec une équipe de fous furieux, mais qui savait jouer au rugby. Mes premiers matchs en première ensuite, inoubliables bien sûr, cet essai à Valence d’Agen, essai de la victoire, la première à l’extérieur en fédérale 1. Il y a ce match à Valence-Romans, diffusé sur la chaîne l’Equipe, la victoire et la bagarre contre Narbonne, et puis toutes ces troisièmes mi-temps…endiablées ! »
On le voit, la machine à souvenirs est bien remplie, l’heure de la nostalgie n’est pas encore arrivée, mais au moment de la reprise des compétitions, qu’en sera-t-il ? « J’ai d’autres occupations, comme la chasse, donc je devrais gérer ». Au moment de refermer le livre d’une carrière épaisse comme ses cuisses, Tony tient à rajouter : « J’ai sans doute oublié de citer des souvenirs, mais je ne peux pas oublier de reparler de Saint-Sulpice, de conclure en disant que j’y ai vraiment découvert des gens fantastiques, j’ai joué avec des mecs en or, énormes, dans tous les sens du terme (rires). J’en profite ici pour les remercier tous, tous ceux qui m’ont soutenu dans cette aventure, j’ai eu l’impression de me jeter dans le vide, mais avec le recul, j’ai tellement bien fait. Qu’est ce que c’était bien quand même ! «
Entre émotion et nostalgie. Sans véritablement se projeter dans le monde d’après, quand les compétitions reprendront, on peut imaginer que Tony ira voir jouer les copains, et « ses » deux clubs de coeur, qu’il restera au contact de ce sport qui lui aura tant donné, et inversement. Et puis qui sait, peut-être le reverrons-nous un jour en tenue, pour donner un coup de main, ici, ou là, pour un dernier tour de piste :« On ne sait jamais » souffle-t-il. Alors peut-être ?
Bonus : le jour où Tony a défié une vachette
Tony Bonaldo, c’est un concentré à lui tout seul de ce que le rugby amateur a de plus parlant. La preuve, il avait eu droit à son interview décalée en 2016 , et les honneurs encore de RugbyAmateur pour un face à face mémorable avec une vachette lors d’une féria historique. A bientôt 30 ans, le solide s’est construit de jolis souvenirs depuis ses débuts à Daumazan dans l’Ariège. Lui qui y a passé toute son école de rugby jusqu’à l’équipe première… avant de rejoindre le grand voisin, Saint-Sulpice sur Lèze en 2015. De la promotion Honneur à la Fédérale 1, le pari était osé. Mais le troisième ligne centre n’a peur de rien, il a de la ressource, du mental et finit par s’imposer, lors des trois mi-temps. Alors qu’il aurait encore quelques belles années rugbystiques devant lui, Tony nous annonce qu’il a décidé d’arrêter…
Après six ans de bons et loyaux services sous les couleurs rouges et vertes, Tony a donc décidé de raccrocher les crampons. Il s’explique : « J’ai subi un KO en début de saison lors d’un match amical, j’ai eu moins de temps de jeu ensuite, certains copains ont arrêté ou sont partis, et puis il y a eu ce virus de m…. L’envie est moins présente, j’ai moins la force d’aller m’entraîner, de respecter les exigences physiques que demandent le niveau. En fait, je ne ressens plus ce besoin de jouer et de compétition. Je ressens plutôt le besoin de faire une pause. Et puis, je suis jeune papa aussi, le fait de passer plus de temps avec ma fille et de la voir plus souvent me plait bien. »
Il est certain que la pandémie a modifié aussi les perspectives, sans parler de démotivation, mais plus de se recentrer sur l’essentiel en cette période troublée. Même si le corps a envoyé quelques signaux que notre Tony a entendus : « J’ai rempli mon contrat, je suis arrivé au bout de mes capacités. ». Pas de regrets donc, pour le moment, et déjà l’heure des souvenirs. On lui demande de nous en sortir quelques uns, à la volée, parmi les plus savoureux : « Il y a eu cette grosse bagarre en juniors contre Tournay, où l’on me voit poser un typer car la vidéo a circulé sur internet. Pas fier, mais ma réputation était faite. Il y a le titre de champion de France juniors avec Val XV, et mes premiers matchs en seniors évidemment. Un retour d’Andorre d’un autre monde, la montée en Honneur avec Daumazan, le parcours en championnat de France avec là aussi, des retours en bus mémorables. Et puis, il y a « St Sul », un club en or, où j’ai tant appris. Mon premier match en réserve, première titularisation, premier essai, le parcours en championnat de France 2B, avec une équipe de fous furieux, mais qui savait jouer au rugby. Mes premiers matchs en première ensuite, inoubliables bien sûr, cet essai à Valence d’Agen, essai de la victoire, la première à l’extérieur en fédérale 1. Il y a ce match à Valence-Romans, diffusé sur la chaîne l’Equipe, la victoire et la bagarre contre Narbonne, et puis toutes ces troisièmes mi-temps…endiablées ! »
On le voit, la machine à souvenirs est bien remplie, l’heure de la nostalgie n’est pas encore arrivée, mais au moment de la reprise des compétitions, qu’en sera-t-il ? « J’ai d’autres occupations, comme la chasse, donc je devrais gérer ». Au moment de refermer le livre d’une carrière épaisse comme ses cuisses, Tony tient à rajouter : « J’ai sans doute oublié de citer des souvenirs, mais je ne peux pas oublier de reparler de Saint-Sulpice, de conclure en disant que j’y ai vraiment découvert des gens fantastiques, j’ai joué avec des mecs en or, énormes, dans tous les sens du terme (rires). J’en profite ici pour les remercier tous, tous ceux qui m’ont soutenu dans cette aventure, j’ai eu l’impression de me jeter dans le vide, mais avec le recul, j’ai tellement bien fait. Qu’est ce que c’était bien quand même ! «
Entre émotion et nostalgie. Sans véritablement se projeter dans le monde d’après, quand les compétitions reprendront, on peut imaginer que Tony ira voir jouer les copains, et « ses » deux clubs de coeur, qu’il restera au contact de ce sport qui lui aura tant donné, et inversement. Et puis qui sait, peut-être le reverrons-nous un jour en tenue, pour donner un coup de main, ici, ou là, pour un dernier tour de piste :« On ne sait jamais » souffle-t-il. Alors peut-être ?
Bonus : le jour où Tony a défié une vachette