Pour les plus anciens et donc nostalgiques d’un passé pas si lointain, Graulhet accueillait 40 ans plus tard le Stade Toulousain. Non pas pour la quête du Brennus, mais bien pour la finale des Espoirs Reichel. Le rouge et le noir était donc à l’honneur à Noël Pelissou, devant près de 5 000 personnes, mais pour la relève toulousaine, face à celle du Castres Olympique. Une finale en forme de derby, et de double revanche…
A l’image d’un remuant Lacombre, le talonneur toulousain, très en vue, qui marquait le premier essai du jour en force. Castres réagissait en marquant un pénalité par Palchine (7-3). Les trois quarts haut-garonnais assument parfaitement l’ADN rouge et noir sur une très belle combinaison qui envoie Poulzegues à l’essai. Hawkes, à l’image de la première ligne stadiste, se fait remarquer à son tour sur un troisième essai, en force. 19-3 à la pause, les supporters tarnais étaient quelque peu assommés.
Ils étaient vite réveillés par une deuxième période bien différente. Touche à cinq mètres, Guiraud, lui aussi en force, relance les siens (19-10). Mais Toulouse place un contre quelques instants plus tard, Santubéry, en bon capitaine, allait à dame pour redonner de l’air à ses troupes (26-10). Les Castrais venaient de prendre un nouveau coup derrière la tête, celui de trop, et ce, malgré la réaction en toute fin de partie, signée Ugo Teulet. 26-15, score final, le Stade Toulousain, réaliste et solide sur les fondamentaux s’impose assez logiquement, comme l’an passé, en finale, et conserve un titre, remporté pour la troisième fois en quatre ans.
Nul doute que dans les deux compositions d’équipe, nous retrouverons des noms qui seront cochés sur des feuilles de match de Top 14 dans un avenir proche. Certains stadistes (absents pour cause de blessure, ou justement retenus dans le groupe pro) l’ont déjà fait cette saison. Roulez jeunesse !
Réactions
Benjamin BERTRAND (Pilier droit du Stade Toulousain) : « C’était dur, un vrai derby contre une belle équipe de Castres. Personnellement, j’avais les dents longues, car l’an dernier en finale, j’étais remplaçant contre Bordeaux. C’est exceptionnel pour ce groupe. »
Didier LACROIX (Président du Stade Toulousain) : « Castres a su se remettre dans la partie avec brio. Nous avons été suffisamment solides pour résister. Énorme satisfaction sur la formation. Il faut faire preuve de beaucoup d’humilité, car il y a toujours des choses à parfaire. »
Matthias ROLLAND (Directeur du Castres Olympique) : « Le score est logique, le meilleur a gagné. Pour nous, la saison est réussie, le groupe est très jeune, donc on reviendra la saison prochaine avec cette expérience. »
Feuille de match
Dimanche 9 juin 2024 à Graulhet (Stade Noël Pélissou), Stade Toulousain bat le Castres Olympique 26-17 (mi-temps : 19-3) – Arbitre : Mathieu Noirot
Stade Toulousain : 4 essais Lacombre (12), Poulzegues (17), Hawkes (31), Santubery (74), 3 transformations Remue (12, 31, 74)
Castres Olympique : 2 essais Guiraud (43), Teulet (79) , 2 transformations Palchine (43), Teulet (79), 1 pénalité Palchine (14)
Cartons jaunes : Rakotomalala (66), Agati (78)
STADE TOULOUSAIN : Richardis – Ben-Alla, Poulzegues, Vignères, Galtier – (o) Remue (Galthier, 68), (m) Daroque (Llaveria, 76) – Sentubery, Tolofua (Megherbi, 76), Salhi – Labarthe, Descube (Portat, 70) – Hawkes (Dauguet, 76), Lacombre (Caublot, 76), Bertrand (Agati, 68)
CASTRES LYMPIQUE : Falguera – Lartigue, Barthes, Ferrie, Palchine (Corpel, 62) – (o) Chabouni, (m) Verdu (Teulet, 62) – Dronov (Nicolas, 62), Guiraud (Rakotomalala, 45), Sagnes – Konnov (Dronov, 70), Tafanel (Tukino, 45) – Talalua (Brau, 69), Buruiana (Mitu, 56), Chanet