Régionale 2 : Renault met le COP sur une voie de garage – L’ASL COP Rugby Le Mans (ou par son nom complet « Association Sportive Loisir – Club Olympique Pontlieue Rugby Le Mans »), fort de ses 200 licenciés, est repartie cet été avec l’envie de bien figurer pour toutes ses équipes masculines et féminines. Mais la nouvelle présidente, Nora Millot, et le nouveau staff composé du quatuor Garnier/Falelavaki/Etcheverry/Lacombe, ont vu le ciel s’assombrir. En cause ? L’utilisation du stade Pierre-Piffault, propriété du groupe Renault. Cri d’alerte d’un club dans le flou pour sa future pelouse… (par Jérémy VdC)
L’imbroglio débute en novembre 2022, période où la foncière du Groupe Renault, basée à Paris, annonce la mise en vente du stade Pierre-Piffault, dont l’usine Renault du Mans, a la charge de l’entretien et de la gestion. Occupé par la section athlétisme du CSE de l’entreprise, mais aussi, vous l’aurez compris, par le CO Pontlieue Rugby (depuis 70 ans), devenue ASL il y a quelques années.
L’entraîneur-joueur Damien Lacombe, nous donne une première indication à cette mise en vente : « Aujourd’hui, il n’y a quasiment plus aucun joueur de notre club qui sont salariés de l’entreprise, on les compte sur les doigts d’une main. Autrement dit, ils n’ont plus beaucoup d’intérêt à nous porter. Pire, on est un poids financier pour eux avec le fonctionnement du stade ». Le CO Pontlieue reçoit alors un communiqué de Renault, indiquant que le club pouvait utiliser les terrains jusqu’à la fin de la saison 2023-2024, histoire de lui laisser le temps de trouver une solution de repli.
Après cette nouvelle difficile à digérer, le COP voit le sort s’acharner à la reprise des entraînements. En août, joueurs et dirigeants se rendent en effet compte que le stade n’est plus alimenté en électricité ! La faute à une coupure générale sur le centrale haute tension de l’usine. Si cette dernière a pu être relancée quelques heures plus tard, ce n’est pas le cas du stade des Manceaux, toujours plongé dans le noir. Après de nombreux échanges avec leur interlocuteur unique côté Renault (en la personne du président de l’ASL omnisports), le club apprend que le câble sous-terrain d’alimentation principal du stade, très ancien, est trop dégradé : l’électricité ne pourra donc pas revenir.
Les semaines filent, sans plus de nouvelle de la part de la marque au losange, malgré les relances des dirigeants jaunes et Bleu, notamment concernant le début de la saison pour l’école de rugby. Pour son premier plateau U15, il est expliqué au COP que malgré le risque de se doucher sans eau chaude, les enfants ne pourront pas utiliser les vestiaires du CSE Renault situés à proximité. Car « ils ne sont pas adaptés à une équipe de rugby », explique Damien Lacombe, dépité, avant d’ajouter :
« Les parents acceptent aujourd’hui l’inacceptable concernant les infrastructures, car ils ont confiance dans les valeurs de ce sport et l’engagement des éducateurs. Les membres du club ont une grande confiance dans le nouveau bureau, mais souffrent de les voir s’épuiser devant les efforts consentis. Ils ont l’impression de ne pas être pris au sérieux par Renault qui souhaite vendre, mais qui ne fait pas le minimum dans cette phase de transition ».
Entre douche froide, statu quo de Renault et le COP en attente
Du côté de la mairie (dont le premier édile, Stephane Le Foll, porta le maillot jaune et bleu durant sa jeunesse), le délégué au sport a rencontré les dirigeants Copistes, afin de demander des devis concernant des solutions alternatives pour l’électricité (générateurs, remplacement du câble si accord du propriétaire). Si la municipalité se montre intéressée pour le rachat du stade, cela risque néanmoins de prendre du temps.
En attendant, un autre terrain a été proposé pour les entraînements, avec lumière et vestiaires opérationnels. De quoi redonner un léger sourire aux joueurs et entraîneurs, malgré une pelouse jugée « caillouteuse ». Quant aux matchs à domicile, ils sont pour le moment maintenus au stade Piffault, avec la présence d’un groupe électrogène pour alimenter le matériel nécessaire à la feuille de match et… à la buvette.
Cela ne semble pas enrayer le beau début de saison du COP chez les séniors masculins en Régionale 2, avec deux succès en autant de rencontres, à Grand-Lieu et contre Pornic. En parallèle, la Fédération vient de se saisir du sujet, par l’intermédiaire de son délégué territorial. Reste désormais à espérer pour le club une issue heureuse, dans un territoire en mal de rugby, résumé par ces mots de l’entraîneur :
« Nous gardons espoir qu’une solution sera trouvée rapidement chez Renault, qui est paradoxalement sponsor officiel de la FFR et donc, un peu aussi du rugby amateur. En cette période de coupe du monde de rugby, où l’on devrait bénéficier d’un élan sans précédent pour développer nos clubs amateurs, ils sont en train d’en tuer un, rempli des valeurs de solidarité et de courage si chères à notre sport, dans un département qui n’en compte pas plus de sept. » Le compte à rebours est lancé, espérons donc que le dossier du COP passera une révision complète sans problèmes…
Régionale 2 : Renault met le COP sur une voie de garage – L’ASL COP Rugby Le Mans (ou par son nom complet « Association Sportive Loisir – Club Olympique Pontlieue Rugby Le Mans »), fort de ses 200 licenciés, est repartie cet été avec l’envie de bien figurer pour toutes ses équipes masculines et féminines. Mais la nouvelle présidente, Nora Millot, et le nouveau staff composé du quatuor Garnier/Falelavaki/Etcheverry/Lacombe, ont vu le ciel s’assombrir. En cause ? L’utilisation du stade Pierre-Piffault, propriété du groupe Renault. Cri d’alerte d’un club dans le flou pour sa future pelouse… (par Jérémy VdC)
L’imbroglio débute en novembre 2022, période où la foncière du Groupe Renault, basée à Paris, annonce la mise en vente du stade Pierre-Piffault, dont l’usine Renault du Mans, a la charge de l’entretien et de la gestion. Occupé par la section athlétisme du CSE de l’entreprise, mais aussi, vous l’aurez compris, par le CO Pontlieue Rugby (depuis 70 ans), devenue ASL il y a quelques années.
L’entraîneur-joueur Damien Lacombe, nous donne une première indication à cette mise en vente : « Aujourd’hui, il n’y a quasiment plus aucun joueur de notre club qui sont salariés de l’entreprise, on les compte sur les doigts d’une main. Autrement dit, ils n’ont plus beaucoup d’intérêt à nous porter. Pire, on est un poids financier pour eux avec le fonctionnement du stade ». Le CO Pontlieue reçoit alors un communiqué de Renault, indiquant que le club pouvait utiliser les terrains jusqu’à la fin de la saison 2023-2024, histoire de lui laisser le temps de trouver une solution de repli.
Après cette nouvelle difficile à digérer, le COP voit le sort s’acharner à la reprise des entraînements. En août, joueurs et dirigeants se rendent en effet compte que le stade n’est plus alimenté en électricité ! La faute à une coupure générale sur le centrale haute tension de l’usine. Si cette dernière a pu être relancée quelques heures plus tard, ce n’est pas le cas du stade des Manceaux, toujours plongé dans le noir. Après de nombreux échanges avec leur interlocuteur unique côté Renault (en la personne du président de l’ASL omnisports), le club apprend que le câble sous-terrain d’alimentation principal du stade, très ancien, est trop dégradé : l’électricité ne pourra donc pas revenir.
Les semaines filent, sans plus de nouvelle de la part de la marque au losange, malgré les relances des dirigeants jaunes et Bleu, notamment concernant le début de la saison pour l’école de rugby. Pour son premier plateau U15, il est expliqué au COP que malgré le risque de se doucher sans eau chaude, les enfants ne pourront pas utiliser les vestiaires du CSE Renault situés à proximité. Car « ils ne sont pas adaptés à une équipe de rugby », explique Damien Lacombe, dépité, avant d’ajouter :
« Les parents acceptent aujourd’hui l’inacceptable concernant les infrastructures, car ils ont confiance dans les valeurs de ce sport et l’engagement des éducateurs. Les membres du club ont une grande confiance dans le nouveau bureau, mais souffrent de les voir s’épuiser devant les efforts consentis. Ils ont l’impression de ne pas être pris au sérieux par Renault qui souhaite vendre, mais qui ne fait pas le minimum dans cette phase de transition ».
Entre douche froide, statu quo de Renault et le COP en attente
Du côté de la mairie (dont le premier édile, Stephane Le Foll, porta le maillot jaune et bleu durant sa jeunesse), le délégué au sport a rencontré les dirigeants Copistes, afin de demander des devis concernant des solutions alternatives pour l’électricité (générateurs, remplacement du câble si accord du propriétaire). Si la municipalité se montre intéressée pour le rachat du stade, cela risque néanmoins de prendre du temps.
En attendant, un autre terrain a été proposé pour les entraînements, avec lumière et vestiaires opérationnels. De quoi redonner un léger sourire aux joueurs et entraîneurs, malgré une pelouse jugée « caillouteuse ». Quant aux matchs à domicile, ils sont pour le moment maintenus au stade Piffault, avec la présence d’un groupe électrogène pour alimenter le matériel nécessaire à la feuille de match et… à la buvette.
Cela ne semble pas enrayer le beau début de saison du COP chez les séniors masculins en Régionale 2, avec deux succès en autant de rencontres, à Grand-Lieu et contre Pornic. En parallèle, la Fédération vient de se saisir du sujet, par l’intermédiaire de son délégué territorial. Reste désormais à espérer pour le club une issue heureuse, dans un territoire en mal de rugby, résumé par ces mots de l’entraîneur :
« Nous gardons espoir qu’une solution sera trouvée rapidement chez Renault, qui est paradoxalement sponsor officiel de la FFR et donc, un peu aussi du rugby amateur. En cette période de coupe du monde de rugby, où l’on devrait bénéficier d’un élan sans précédent pour développer nos clubs amateurs, ils sont en train d’en tuer un, rempli des valeurs de solidarité et de courage si chères à notre sport, dans un département qui n’en compte pas plus de sept. » Le compte à rebours est lancé, espérons donc que le dossier du COP passera une révision complète sans problèmes…