L’interview décalée de… Paul Labit (Aviron Castrais)

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Il était dans le ventre de sa maman en 1993, au moment de voir Laurent, son oncle, soulever le Brennus pour le Castres Olympique. Autant dire que le sang familial n’a fait qu’un tour au moment de choisir le sport de son enfance. Oui, Polo est un passionné de rugby depuis la première heure, et son sang, chaud, l’a positionné rapidement au coeur des débats.
Le talon de l’Aviron Castrais, passé par Revel, est pourtant un ailier refoulé, avec ses gestes de fidjien, dont il régale ses copains aux entraînements. Mais quand arrive l’heure du match le dimanche, comptez sur lui pour aller au combat, et assez souvent, avoir quelques discussions animés avec son homologue. Paul Labit a mis de côté son gros tempérament, l’espace d’une heure, pour répondre à notre interview décalée. Attention Labit ne fait pas le moine…
L'interview décalée de... Paul Labit (Aviron Castrais)
Une scène que l’on voit souvent du côté de Castres… (photo Frantz Meyers)

Côté privé

Ton surnom ? Le plus souvent c’est Polo, ou le fidjien, à cause de mes « pas de l’oie », chistera et autres offl oads que je fais à chaque toucher de début d’entrainement.

On te confond avec qui ? Avec Julien Caminati… à cause de mes dents du bonheur.

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Ta musique du moment ? Dans le port d’Amsterdam, de Jacques Brel, un classique.

Ton film préféré ? Il faut sauver le soldat Ryan.

Ton acteur préféré ? Jason Statham.

Ton actrice préféré ? Jessica Alba.

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Un face à face avec Jessica ne serait pas pour déplaire à notre Polo

En dehors du rugby, ton sportif préféré ? Vitali Klitschko

Ton héros dans la vie réelle ou dans la fiction ? Je dirais mon père pour le nombre d’années où il a été mon entraineur (15 ans). Il fallait beaucoup de courage pour nous supporter durant tant de temps.

L’émission télé que tu regardes le plus souvent ? La pétanque sur l’équipe 21.

L’endroit que tu aimerais faire connaître ? La Garrilaube c’est le nom de notre petite cabane que l’on a construite avec les copains de Revel. Elle est située au bord d’un lac perdu dans la montagne noire. La journée on va aux champignons, on abat des arbres, oui, oui, et le soir on fait des grillades autour d’un bon barbecue avec un peu de musique et un brave apéro jusqu’au petit matin. La base quoi !

Ton passe-temps favori ? Faire des raisonnements à tout le monde, je me régale.

Ta plus grosse honte ? C’est sans aucun doute la fois où j’ai pris la porte d’entrée de chez mes parents en pleine face en rentrant à 6h du matin. Bilan : un nez ouvert comme un livre.

Ta première cuite ? Ça devait être en cadet, j’ai dû rentrer propre encore.

Ta dernière grosse colère ? De grosse colère rarement, mais je m’énerve environ tous les ¼ d’heure pour tout et n’importe quoi.

Si tu gagnes des millions au Loto, quels sont tes premiers achats ? Une maison, un voyage en Argentine car ce pays me fascine, et je fais construire une tribune autour de notre terrain.

Ton plat préféré ? La souris d’agneau braisée avec des patates cuites dans la graisse.

Ton dessert préféré ? La panna cotta aux fruits rouges.

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Une souris d’agneau braisée avec des patates cuites dans la graisse, et voilà le résultat

Tu peux partager un repas avec trois personnalités, qui choisis-tu ? Jeff Panacloc, Cyril Hanouna et Vincent Moscato. Attention aux raisonnements que l’on ferait, poussez-vous de là.

Quel est le petit nom que tu donnes à ta chère et tendre ? C’est Minou.

Quel est le cadeau que tu aimerais recevoir pour ton anniversaire ou pour Noël ? Des baskets Nike, j’adore les chaussures. Si quelqu’un que j’aime, lit ce message, il ou elle sait quoi faire !

Côté terrain

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Le gladiateur au regard d’acier ! (photo Serge Gonzalez)

Tes premiers pas sur un terrain de rugby ? Le 18 novembre 1999 à Revel. Oui ça fait un petit moment, même si je suis encore jeune.

Ton joueur préféré ? J’aime tous les joueurs des îles qui font plus de 100 kilos et des offloads, donc je vais dire : Leone Nakarawa.

Ton club préféré ? Le Racing par obligation familiale, mais depuis toujours c’est le Stade Français !

Ton meilleur souvenir rugby ? Le bouclier gagné avec Revel en junior en 2012. Cette saison on n’a perdu qu’un seul match ! On était loin d’être les plus gaillards mais sûrement les meilleurs copains du monde et on l’a prouvé.

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Ton pire ? Le ¼ de finale perdu contre Montech il y a deux ans. L’arbitre nous refuse l’essai de la gagne en fin de match. On avait tellement donné sur le terrain qu’au coup de sifflet final un sentiment de vol et de colère m’a envahi. Depuis, je le garde dans un coin de ma tête en espérant pouvoir prendre ma revanche.

Ton plus beau geste réussi sur un terrain ? Un pas de l’oie, la première qualité d’un fidjien.

Ton plus beau raté ? L’an dernier, une passe à une main et un en avant d’au moins 4 mètres.

Le coach (ou dirigeant) qui t’a marqué ? C’est Jean-Pierre Viglengo qui était notre responsable d’équipe de cadets à juniors à Revel. Il s’occupait de nous comme si l’on était ses fils. Il nous trouvait du boulot l’été, des entretiens d’embauches, des stages … sans parler de toute la logistique les weekends de match. Vraiment quelqu’un d’admirable.

Si le rugby n’existait pas, quel sport aurais-tu fait ? De la boxe je pense.

 

Côté vestiaires

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L’ambiance est au beau fixe cette année à l’Aviron

Que fais-tu la veille d’un match ? Un bon repas entre amis et avant de me coucher je regarde la boxe sur l’équipe 21, c’est la base.

Le(s) comique(s) de l’équipe ? Simon Prades et Thomas « Toto » Chevalier, ils ne sont jamais sérieux et à tout moment ils sortent une connerie. C’est pour ça que je m’en éloigne le dimanche quand on rentre au vestiaire sinon je ne rentre pas dans mon match avant 15h30.

Le plus fêtard ? Avant les matchs, c’est Flo Carrié notre arrière en sortant du pop art il vient directement au rugby. Mais après les matchs, c’est Romain Oulès alias Roro et Julien Roulant alias Moto ils partent en vadrouille jusqu’au bout de la nuit, vous les croiserez vers le Baron généralement.

Le plus gros mangeur ? Lucien Maurel alias Lulu,notre pilier, quand on mange au restaurant le vendredi il mange 2 plats et 2 desserts !! En même temps, il faut la nourrir la bête.

Le plus râleur ? Sans aucun doute c’est Greg Durand notre pilier, il râle déjà quand il se gare sur le parking le vendredi soir et il finit de râler en général le dimanche à 20h quand il rentre chez lui.

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Grégory Durand ne râle pas toujours, la preuve ! (photo Frantz Meyers)

Le plus bagarreur ? Là c’est moi, je l’avoue mais je fais un gros travail sur moi-même. Je fais de la sophrologie (Rires)

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La sophrologie ne marche pas encore visiblement (photo Frantz Meyers)

Le plus fashion ? C’est Nicolas Fréminet alias Miffous, notre (vieil) ailier, toujours bien habillé et propre sur lui même le dimanche. Ça rapporte de vendre des cuisines Cuisin’A !

Celui que tu préfères avoir dans ton équipe qu’en face ? C’est Vivien Carrasset alias Vivi notre 3ème ligne, il est complet, sauteur, coureur, plaqueur, gratteur… il est sans doute le meilleur joueur avec qui j’ai eu l’occasion de jouer.

Celui qui est vraiment au dessus ? Toto Chevalier qui est le deuxième fidjien de l’équipe. Accélération, crochet, jeux au pied, passe entre les jambes… sans doute le pilier le plus doué de sa génération, il ira loin ce jeune ! (Rires)

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Avec Thomas Chevalier, comme d’hab !

Celui qui fait peur sous la douche ? Cédric Choquet notre demi de mêlée, quand il débarque sous la douche tout le monde se pousse tellement il est solide.

Une anecdote mémorable ? Une soirée à l’Amnésia au Cap avec Toto, Calvo et Zara qui nous avait couté plus de 1000 euros. On achetait des bouteilles de champagne, on se les versait dessus et on arrosait tout le monde. La boîte était pleine à craquer tout le monde nous regardait, Toto se faisait passer pour un joueur du Stade toulousain. On a fait des photos avec des personnes toute la soirée. Cette soirée fut mémorable, nous étions les patrons.

La phrase préférée du coach ? La  phrase préférée de mon père c’est « Ici il n’y a jamais eu de mort ».

La question qu’on ne t’a pas posée ? À quand ta première sélection avec les Fidji ?

Une conclusion ? Ce fut un grand plaisir de répondre à cette interview, même si j’ai encore pas mal de choses à balancer sur mes anciens et nouveaux coéquipiers. Je tiens aussi à remercier les bénévoles du club pour le travail qu’ils font au quotidien c’est grâce à eux que le club vit et perdure dans le temps. En espérant que l’esprit du rugby amateur reste le même pour longtemps. Je vous embrasse tous !


Fiche d’identité

Né le : 31 octobre 1993 à Castres
Profession : Soudeur
Parcours en club : 1999-2015 à Revel puis Aviron Castrais
Poste : Talonneur
Poids : 90 kg
Taille : 1,75m

Bonus : la (double) photo dossier

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Indice pour retrouver Paul ? C’est le seul qui ne touche pas un coéquipier. Il préférait déjà toucher les adversaires !
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A Revel, en mode David Luiz ! #Paulelpoulpe (photo Serge Gonzalez)
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