Il a commencé par le foot, comme attaquant. Il a fini stoppeur très rapidement. Persuadé de ses qualités techniques, il s’est dirigé vers le ballon ovale. On peut dire qu’il a eu du nez, et quel nez d’ailleurs ! Un pic, un roc, une péninsule. Alors Nicolas Rey a commencé ailier, où ses cad’déb sont rentrés dans la légende. A tel point qu’il a rapidement été promu au poste de…pilier. C’est à Grenade, son club de coeur, qu’il y exprime tout son talent, sur et en dehors du terrain. Tout comme pour cette interview décalée de haute volée de ce pilier des temps modernes. A découvrir aussi pour les bons gros dossiers et anecdotes fournis amicalement par ses amis, et son coach. Merci messieurs pour ce nouveau très bon moment…
Côté privé
Ton surnom ? J’en ai plusieurs, mais ceux qui reviennent sont « Ratatouille » par rapport au dessin animé, apparemment il y aurait des airs de ressemblance, ou alors « la pioche » je te fais pas un dessin ça se voit comme mon nez au milieu de la figure !
On te confond avec qui ? Une trombine comme la mienne, on n’en croise pas tous les jours, donc avec personne
Ta musique du moment ? « La gozadera » de Gente de zona. Ca ne parlera pas à grande monde je pense mais depuis notre voyage culturel à Cuba en juin dernier avec l’équipe, c’est notre chanson.
Ta série préférée ? « How I met your Mother » en francais : « Comment j’ai rencontré ta mère », enfin il me semble que c’est ça la traduction.
Ton film préféré ? Les bronzés font du ski
Ton Acteur préféré ? Je dirai avec hésitation tout de même, que c’est Stephano dit « Fino » dans Jacquie et Michel. Son accent marseillais fait toute la diff dans le scénario.
Ton Actrice préférée ? Eva Longoria. Ne me demande pas pourquoi, je ne sais pas.
En dehors du rugby, ton sportif préféré ? En tant qu’ancien footeux, je vais dire Éric Cantona, un sacré joueur qui n’avait et qui n’a toujours pas sa langue dans sa poche.
Ton héros dans la vie réelle ou dans la fiction ? Alors là le choix est facile : Ludovic Desterac bien évidement, notre seconde ligne. Vous ne savez pas à quel point c’est difficile en ces temps de crise d’être agriculteur dans l’entreprise familiale que son père dirige. Les gens ne se rendent pas compte à quel point c’est dur pour lui les lendemains de match. Ah mais non, pardon, il ne travaille pas le lundi matin, il se fait une petite séance de kiné à chaque fois, notre ami « Sheila ».
L’émission télé que tu regardes régulièrement ? « Touche pas à mon poste » sans contestation.
L’endroit que tu aimerais faire connaître ? « Le Wallace », un bar branché du centre-ville à Toulouse.
Ton passe-temps favori en dehors du rugby ? Le rugby nous prend pas mal de temps tout de même, trois semaines sur quatre, donc les weekends de libre, on en profite pour se retrouver dans d’autres contextes. En gros, on en profite pour se faire de bons repas, pour se mettre sur le toit…aussi
Ta plus grosse honte ? Un soir en sortant du boulot, un collègue nous propose de boire un coup chez lui. Après quelques verres, l’envie de soulager un besoin pressant était très pressante. Je décidai alors d’aller par-dessus le balcon donnant sur le jardin/parking. En jetant un coup d’œil en bas, il me sembla voir la voiture d’un autre collègue de boulot, je décidai donc de débâcher le matériel. La femme de mon pote chez qui on était, et qu’on voyait pour la première fois, est sortie à son tour sur le balcon, a regardé la scène un instant et m’ demandé « peux-tu m’expliquer pourquoi tu es train de pisser sur ma bagnole ? » Je ne me rappelle pas avoir fait pire, je suis un mec bien pourtant en temps normal.
Ta première cuite ? Alors là tu me poses une colle. Elle date de loin celle-là. Toutes celles qui ont suivies m’ont fait perdre la mémoire.
Si tu étais un animal ? T’en as beaucoup sous la main des questions comme celle-là (rires). On me confond avec un tapir, toujours en rapport avec mon nez je présume. Mais je ne me prends pas pour un tapir pour autant.
Si tu gagnes des millions au Loto, ton premier achat ? Faudrait d’abord que je commence à y jouer, mais j’investirais probablement dans un truc durable, de la pierre sans doute. Ou un bordel en Espagne.
Ton plat préféré ? Les pâtes à la carbonara.
Ton dessert préféré ? Les profiteroles.
Tu peux partager un repas avec trois personnalités, qui choisis-tu ? Daniel Herrero pour me mettre en bouche en entrée, Vincent moscato pour le plat de résistance et Isabelle Ithurburu pour le dessert. Pour qu’ils m’expliquent un peu le rugby. Ca fait 6 ans que j’y joue, et je pompe encore rien à toutes ces règles qui changent chaque année.
Quel est le petit nom que tu donnes à ta chère et tendre ? Je peux utiliser un joker ? Non ? bon…Mon bébénou.
Côté terrain
Comment as-tu découvert le rugby ? Au collège à grenade en UNSS le mercredi après-midi. Mais bon je ne valais pas un pichet d’eau minérale, donc j’ai assuré le coup je suis resté au foot.
Ton joueur préféré ? MON joueur préféré ?Justement on y vient, je jouais avec lui en UNSS. C’est Pierre Delpech !!! Une des grandes figures du Stade Toulousain puisqu’il y a joué au moins deux matchs avec les pro … et depuis qu’il est revenu au bercail, il fait les beaux jours du Grenade Sport. Comme disent beaucoup de personnes ici «il porte le club à bout de bras depuis quelques années ». Euh, non. Ca, c’est lui qui le dit en fait.
Mon club préféré ? Le GS « Grenade Sports » quelle question !
Celui que tu n’aimes vraiment pas ? Le RCT. C’est une super équipe avec des grands joueurs, mais cela représente totalement ce que l’on déteste : « le rugby business »
Ton meilleur souvenir rugby sur un terrain ? J’espère que ce sera ce weekend end. On reçoit Périgueux qui est premier et invaincu cette année, donc on espère bien se faire un petit cadeau de Noël avant les fêtes. Mais ça va pas être facile.
Ton pire ? L’an dernier, déplacement à Lalinde. On mène 22-21, mais à la dernière seconde du match, encore une fois j’étais en second rideau dans la défense. Pas par anticipation, tout simplement parce que j’avais le capot ouvert. Le centre d’en face perce le premier rideau donc et là je n’ai rien trouvé de mieux que d’y mettre une brave cravate, sans faire exprès bien évidement. Aux 22 face aux poteaux ! Heureusement le buteur d’en face pas trop en bourre ce jour là, a envoyé une beau coup franc à 2 mètre du sol pleine lucarne. L’arbitre siffle la fin du match et la paf la pression redescend, je tombe dans les pommes.
Le coach (ou dirigeant) qui t’a marqué ? Incontestablement Christophe Géraud ! C’est lui qui a eu le courage de me donner ma chance en équipe une alors que même moi je ne me la serai pas donnée. Je lui dois beaucoup sportivement. Humainement je ne pense pas que l’on puisse faire mieux. J’espère qu’il lira cette interview avant ce weekend end en fait.
Ton plus beau geste réussi sur un terrain ? Je pense que mon plus beau geste technique c’est mon crochet du cou, suivi d’une feinte de passe, sans coéquipier, du coté ou je la fais la feinte. Elle marche à peu près 2 fois sur 10, mais quand elle passe ça fait fureur !
Ton plus beau raté ? Certains vous diront que ce sont mes coups de pieds à suivre, mais je pense qu’ils exagèrent un peu. Je ne comprends pas pourquoi les piliers devraient se cantonner à foncer tout droit comme des pecs. Non ?
Côté vestiaires
Que fais-tu la veille d’un match ? Généralement j’essaye de rester chez moi. Mais certains joueurs ne me tirent pas vers le haut, et me poussent à aller boire un café en ville le samedi soir à 23h. Donc vu que je ne suis pas un lâcheur, je ne me vois pas les abandonner. On ne sait jamais ce qui pourrait leur arriver.
Le(s) comique(s) de l’équipe ? On a deux mercenaires qui sont arrivés l’an dernier, Mathieu Estaque et Arnaud Gatumel, qui sont plutôt bons dans ce registre. Le seul petit problème c’est que pour le moment sur le terrain, ils ne sont pas à la hauteur de leur humour. C’est bien dommage on jouerait en fédérale 2 cette année sinon.
Le plus fêtard ? Alors là impossible de me tromper, c’est notre sosie officiel de Gillian Galan : Timothé Fonade. Notre numéro huit de 130 kg. Lui, la bringue ça le connait et surtout il n’hésite pas à la faire avant les matchs ou les entraînements. Mais depuis qu’il voit une diététicienne ça va beaucoup mieux, il bringue moins et il a vachement perdu. Il perd a peu près 30 euros tous les 15 jours à chaque fois qu’il y va. Du coup ça en fait moins pour bringuer !!!
Le plus râleur ? Je pense que le plus gros râleur de l’équipe et je pense que personne ne me contredira, c’est Julien Mazzer. Il passe son temps à râler après tout le monde, les joueurs, les choix des coachs , sa femme…tout le monde y passe.
Le plus bagarreur ? Un joueur s’est révélé cette année comme un grand stratège des parties de baffes, c’est Quentin Davail. D’ailleurs il y a 15 jours contre Fumel, il n’a pas hésité à se mettre en avant au milieu d’une chamaillerie et il a pris un coup de poing dans…le cul. Que l’on peut plus communément appeler dans le jargon « un fist ». La preuve en photo !
Le plus fashion ? A ce jour, un qui commence à s’habiller plutôt tendance, on dira que c’est Vincent Brichet. Mais comme il commence à choper le globe, il faut que les gens sachent que s’il en est là aujourd’hui, c’est grâce à sa femme. Sans elle, il ne sait pas accorder un pantalon avec un t-shirt. C’est sa douce qui est obligée de lui préparer ses fringues pour pas qu’il soit mal habillé quand on part bringuer.
Celui qui fait peur sous la douche ? Si c’est niveau pilosité je dirai Julien Nava, c’est le premier mec que je vois relié de la tête au pied par les poils. Si c’est pour l’autre critère, je dirai Florent Cubero (photo ci-contre), dont les mensurations sont 1m55, 80 cm de jambes pour 25 cm de tube. A l’époque quand il était célibataire, son expression favorite pour brancher en soirée était « écartes les roseaux, tu vas pécher du gros ». Mais autant vous dire que quand il sortait sa canne, elles devaient avoir vraiment du mal à mordre a l’hameçon.
Une anecdote mémorable ? Un dimanche en partant jouer en direction du pays basque, on fait toujours un petit arrêt pour boire le café du coté de Saint-Gaudens. Le café terminé, tout le monde remonte dans le bus et nous voilà repartis en direction de l’autoroute. Et là, tout d’un coup, on te voit un mec courir sur la bretelle de l’autoroute, c’était Aurelien Cubero, en train de sprinter pour rattraper le bus. Il était parti seul aux toilettes et on l’a oublié sur le trône.
La phrase préférée d’un coach ? Il y en a une qui revient souvent et qui nous fait toujours esquisser un petit sourire en pleine préparation mentale, celle de Yan Gendre l’entraineur des ¾ : « c’est nous qu’on va le faire ».
Une question que tu veux poser à un coach ou un coéquipier ? Oui, aux coachs : « quand est-ce que vous allez faire monter Julien Mazzer en pilier ? »
Né le : 10/02/88 à : Toulouse
Profession : Electromécanicien
Parcours en club : 6 ans au Grenade Sports
Poste : pilier gauche
Poids : 100kg
Taille : 1m75
Ils ont dit…
Arnaud Gatumel (papa d’une petite Alix cette semaine mais qui tenait à rendre hommage à son pilier) : Nico est ce qu’on peut appeler un pilier moderne, plus adepte des sorties en centre-ville à lever la gazelle, que des parties de chasses aux petits matins. Mais de temps en temps, il s’essaie à quelques rites qui ne sont plus exécutés de nos jours que par les valeureux piliers de l’ancienne génération. Comme la fameuse gorgée de Synthol avant le match. Cependant, ce jour-là, au lieu de se filer une rasade du célèbre antalgique, il s’est mis dans le cornet une brave rasade d’huile camphrée. Voyant bien que plusieurs coéquipiers l’avaient vu, et pour garder la face, il a feint l’indifférence mais les grosses gouttes de sueur qui perlaient sur son visage ont trahi la méprise. Il a donc dû passer par les chiottes pour faire ce qu’il est plus habituer à faire le soir en bringue, à savoir dégueuler. Depuis comme par hasard, il se contente d’un simple sucre avec un peu de Ricqles avant les matches…Et le même jour, il s’est fait une fracture au 6ème degré de l’épaule avec déplacement de la tête de l’os et tout et tout. D’où la sortie sur blessure de la photo ci-dessous. Mais en fait non, c’est bon il est re-rentré 10 minutes après. C’est juste que la veille il avait trop dû lever le coude au Wallace !
Quentin Davail : Nico Rey, c’est le roi de la bringue au Wallace. Mais il ne peut pas s’empêcher de faire toutes les fêtes foraines de la région pour assouvir sa première passion, bien avant le rugby.
Vincent Brichet : Quelqu’un a-t-il dévoilé son surnom préféré « bouboule » ? Côté anecdote, un soir de bringue il a traversé une vitrine en courant juste pour gagner un pari. Ensuite Bouboule a beaucoup de succès auprès des filles, mais comme c’est un vrai Tanguy, il me demande régulièrement de lui prêter ma maison pour qu’il puisse faire rêver ces dames dans mon jacuzzi.
Pierre Delpech : En voyage culturel à Ibiza il y a 2 ans, notre ami Nico Rey fatigué de ses longues journées de travail, il fait les 3×8 à Airbus, n’a pu tenir la cadence des journées sans fin, mais d’Ibiza cette fois. La moindre pause était pour lui consommée sans modération. Sieste après sieste il arrivait néanmoins à tenir la night du dernier soir sans accro. Preuve à l’appui.
Le mot du coach, Christophe Géraud : Nicolas compte beaucoup pour moi, au delà du rugby. C’est un profil unique, il fait partie de ces gars qui sur et en dehors du terrain. Il a beaucoup d’énérgie et un mental de fer, ce qui lui permet de jouer à un poste où normalement, l’expérience compte. J’aime aussi beaucoup quant il fait frémi le poulailler !
Pour voir Nicolas Rey en action, rendez-vous ce dimanche à Grenade pour une grande fête du rugby, et un gros choc contre Périgueux