C’est un grand bonhomme, et pas parce qu’il mesure 2m02. Non, Nicolas Dedieu est tombé dans les valeurs du rugby très tôt, d’abord à Cugnaux, son village, avant très vite de se faire remarquer. Du Sport Études Jolimont, au Stade Toulousain, à l’équipe de France -18 et -19, en passant par le SU Agen, ou le SC Albi, le seconde ligne a eu l’occasion de parcourir bien des terrains.
Avec l’ES Catalane, et la Vallée du Girou, il a eu l’occasion de vivre de belles aventures sportives et humaines, avant de terminer sa riche carrière dans le club de ses débuts, devenu RC Saudrune. Après de très bons et très loyaux services, il a décidé de prendre du recul, et d’en quitter la co-présidence. L’occasion parfaite pour lui demander de nous livrer son XV de rêve. Bonne lecture…
L’intro de Nicolas : « Tout d’abord, un grand merci à RugbyAmateur de m’avoir proposé de composer “Mon XV de rêve”. C’est un grand honneur pour moi et une belle occasion de revenir sur mes années rugbystiques. Je souhaite à cette occasion mettre en lumière les belles rencontres faites pendant mes 21 années en tant que joueur, puis de retour dans mon club d’enfance le RC Saudrune, mes deux années en tant qu’entraîneur et mes 5 années en tant que Co-Président.
A 35 ans, je prends maintenant du recul sur ce magnifique sport que m’a transmis mon père. Le rugby m’a apporté beaucoup de joie, de remises en question aussi, et m’a aidé à me construire. Il m’a surtout permis de créer des liens sincères avec de belles personnes. »
Les piliers
Julien Turini (Toulouse, Agen) : Tutu est un des rares joueurs à avoir réussi à haut niveau et à avoir su rester lui-même. En tant que joueur, personne n’a réussi à le bousculer en mêlée. Par contre, il ne fallait pas lui demander de faire des passes sautées des deux côtés ;).
Nous nous sommes connus au Stade où nous avons eu la chance d’être champions de France Reichel puis nous sommes partis ensemble à Agen où nous avons, de nouveau, gagné un titre en Espoir. Ensuite nos chemins rugbystiques se sont séparés mais pas notre amitié. Il s’en est même fallu de peu pour que cette saison 2017-18, il signe à La Saudrune. Ses cuisines sont aussi solides que lui, je vous les recommande…
Jérôme Garens (-18, Agen) : Je l’ai connu en sélection. Pour un pilier, il n’était pas hyper impressionnant comparé aux autres et pourtant c’est lui qui avançait tout le temps. On a ensuite joué 3 ans ensemble à Agen. C’est un personnage que l’on n’oublie pas, avec une voix grave emblématique. Pour la petite anecdote, lors d’un ⅛ de finale, on perdait d’un point et c’était la fin du match.
Le talonneur d’en face n’avait pas arrêté de nous brancher tout le match. Pensant que c’était la dernière action de la saison, sur une mêlée, je le vise et qui je touche ? Jérôme… Lui n’ayant pas vu d’où venait le coup, il hurla. L’arbitre siffle pénalité pour nous, on la passe et on gagne. A la fin du match, sous la douche, je lui avoue que c’est moi et là, on éclate de rires.
Jérémy Verbois (Albi) : La force tranquille de Saint Nazaire. Un vrai guerrier sur les terrains… et en dehors aussi. Mais quand on le connaît bien, c’est une patte ! Avec Seb Fouassier “Sancerre”, son compère de toujours, on aimait passer des aprems ensoleillées sur la place du Vigan et quelques dimanches soir au Cristal…
Boris Stankovich (Albi) : Stanko ! Quand il chargeait une barre de muscu à 170kg et qu’il faisait plusieurs répétitions, j’avais toujours peur qu’elle explose tellement elle se tordait… Il hurlait : “Come on!” et là il était parti. Il m’impressionnait à la muscu mais aussi sur le terrain.En dehors, un gros mangeur et toujours souriant. Sa femme étant anglaise, il est parti jouer là-bas. On s’est donc perdu de vue, mais il est toujours le bienvenu pour revenir faire un bon resto de grillades au feu de bois à Toulouse !
Les talonneurs
Johannes Ribes (Jolimont) : Jojo, jamais sérieux sauf sur un terrain. Avec son frère Guillaume, tous les deux concurrents au poste de talonneur à Colomiers, ils étaient capables de se foutre sur la gueule. Deux branques prêts à tout pour réussir. La première fois où l’on s’est joué, c’était un certain Grenade/Cugnaux, une ½ finale Minimes, où ils perdent après un essai de notre part, un peu douteux. Des années après, lorsque nous étions ensemble en Sport-Études, il m’en parlait encore !
Philippe Setsoua (RC Saudrune) : Ah Phiphi, quand il a quelque chose en tête, il le fait toujours à fond (chasse, pêche, moto, boucherie, etc.) et au rugby je n’en parle même pas. Il fallait le freiner. C’était d’ailleurs souvent l’arbitre qui s’en chargeait !
La 2ème ligne
Arnaud Perin (Jolimont, Toulouse) : Un gros nounours dans la vie, un peu moins gentil sur le terrain. Il fallait tout de même le piquer pour qu’il dégoupille. Mais par contre après, attention poussez-vous ! A l’internat, il ne faisait jamais comme tout le monde, il commençait à bosser à 1h du mat, j’avais envie de lui faire bouffer la lampe !
Romain Roques (-18) : Avec Romain, nous avons toujours été concurrent mais toujours respectueux l’un de l’autre. On faisait la paire en Midi-Pyrénées, et pour l’échelon au dessus, nous étions en concurrence avec la paire de l’Ile de France : Marchois, MilloChluski… Bon en gros, on se bataillait tout les deux pour être pris remplaçant en sélection. Dans la vie, un grand bavard, trop même (rires), mais un super gars !
Romain Galou (RC Saudrune) : Romain, un manuel, un rude, en passant par la chaudronnerie et le bâtiment, un touche à tout. Et justement en touche, en 1er sauteur, je ne l’ai jamais vu se faire piquer un ballon !
Les troisièmes lignes
Fabien Pellizer (Cugnaux et Saudrune) : Pellizer, le roi des airs ! Comme il le dit si bien, c’est lui qui m’a tout appris au rugby (rires). Un vrai festayre, un bon vivant comme il ne s’en fait plus maintenant !
Jean-François Montauriol (Toulouse) : Je me rappelle de son arrivée au Stade, personne ne croyait en lui. Depuis, il a fait taire tout le monde, en Italie c’est devenu une star ! J’ai toujours en tête de grands souvenirs lors de nos virées nocturnes dans la “Montomobile”.
Ferdinand Richter (Toulouse, V. Girou) : Monsieur 50 vies ! Autrichien, venu à Toulouse pour le rugby, coach en entreprise, tour du monde sur un coup de tête, youtubeur dans le bien-être avec sa chaîne “Cecinestpasunechaine”, permaculteur, militant écolo qui reboise les forêts avec la start-up Ecosia, il me fait rêver. Sur le terrain, il était aussi complet que dans la vie, coureur, gratteur, sauteur, plaqueur, joueur de ballon, un grand joueur et un grand monsieur, inspirant. Maintenant qu’il habite entre Paris et Berlin, c’est toujours un plaisir de le revoir quand il est de passage sur Toulouse.
Diego Garcia (Toulouse, V. Girou) : La Dieg ! Contre Aramits il m’a sauvé… Une bonne générale se déclenche, en tant que “Paratonnerre”, je suis visé et me préoccupe des 3 qui sont devant moi. Et par derrière, lancé comme un frelon, il en découpe un qui venait m’en mettre une. Du grand Diego !
Le demi de mêlée
Nicolas Chamouton (Jolimont, Toulouse, V. Girou) : Cham, le 9 qui fatigue ses adversaires, il râlait tout le temps auprès de l’arbitre et arrivait à le mettre dans sa poche. Hyper intelligent, sur le terrain, il voyait les bons coups à jouer avant tout le monde !
Ludovic Gilar (Albi et Argelès) : Un vrai 9, toujours à aboyer et engueuler ses gros ! A Argelès, nous étions les deux seuls non catalans, pas facile, mais une très bonne expérience. Il est maintenant entraîneur, ça ne m’étonne pas du tout, un vrai leader !
Le demi d’ouverture
Cédric Barilli (Cugnaux, Saudrune) : Le Barillon, son jeu n’a pas évolué depuis les minimes, avec sa légendaire feinte de passe et percée à la Patrick Andreau, mais toujours aussi efficace !
Yannick Osmond (Jolimont, Toulouse, Agen) : Quand on est gros et qu’on jouait avec lui, c’était facile avec son coup de pied de 80m, toujours précis, quoi de mieux ! Un type discret avec de très bonnes valeurs. Un ariégeois, donc c’est normal !
Les ailiers
Yannick Montagut (Cugnaux) : Très discret dans la vie comme sur le terrain mais toujours la banane ! Depuis qu’il a ouvert son restaurant “O resto des cauquillous”, on ne l’arrête plus !
Pierre Gony (Toulouse, Vallée du Girou) : C’est la personne qui représente le mieux mon expression favorite : «Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. (Mark Twain) ». Parti de rien, une idée en tête, faire le tour de l’Afrique en vélo pour diffuser les valeurs du rugby. Normal quoi ! Le succès est tel qu’il a ensuite créé « Terres en Mêlées » en 2011 et depuis 7 ans ça ne fait que progresser. Sur le terrain, c’était un rêveur avec énormément de cannes, à l’image de son beau projet !
Les centres
Benoit Priéto (Cugnaux) : Pépit’ ! Pour sa soi-disant ressemblance avec Pepito Elhorga… Toujours joyeux et fédérateur dans la vie comme sur le terrain. Lorsqu’il était à la mêlée et moi en 8, en minimes, nous adorions jouer la “89”, dont une mémorable en Andorre qui finit dans l’en-but après une course de 50m…
Vincent Inigo (Jolimont, Agen) : Pipo pour les intimes ! Que de souvenirs à Jolimont en train de se venger contre les 2ndes années à l’internat ! Je pense au dernier jour quand on leur a versé une bassine d’eau du balcon, alors qu’ils étaient à la terrasse de la cafète à Dédé ! Une très belle réussite à 7 et une belle reconversion en tant que photographe avec son frère Seb ! Admiratif !
Antoine Pemeja (V. Girou) : Pem, le plus geek des rugbymen. Nous nous sommes connus à la Vallée mais j’ai surtout appris à bien le connaître (car ce n’est pas un grand bavard) lorsque nous travaillions ensemble, pendant 2 ans ! Sur le terrain pareil, discret mais terriblement efficace en défense et pour prendre les intervalles.
L’arrière
Julien Planquès (Cugnaux, Toulouse, Saudrune) : Dans la vie, comme sur le terrain, c’est le même, un peu timide mais quand il se «garryfie», tout est possible ! Un solitaire qui part des mois en Argentine pour découvrir le pays de son idole « El Mago ». A son image, à la grande époque, il était capable de nous faire des coups de maître !
Pierre Badens (Jolimont) : Pierrot, le plus discret de tout Jolimont mais le plus malin. Sur le terrain, c’est le seul joueur qui est passé de 3ème ligne à 10 puis 12 et pour finir 15, alors que normalement c’est l’inverse 😉 Il est toujours là où on ne l’attend pas !
Le XIII’iste
David Delpoux : On s’est connu à l’université, tous les deux en Informatique avec un cursus aménagé mais pas avec le même rugby… ça nous a pas empêché d’être sur la même longueur d’onde. Aussi intelligent que fou furieux, un paradoxe à lui tout seul ! On a monté la bodega des Piranhas pour la Féria de Fenouillet, de très bons moments. Maintenant joueur à XV, il connaît enfin le vrai rugby (rires)
Monsieur l’arbitre
Laurent Genero (Saudrune) : On ne se comprend pas toujours mais c’est normal, c’est un arbitre. Du grand Lolo lorsque l’on nightait à l’Envol ou au Grand Zinc alors que le lendemain il devait arbitrer !
Soigneurs
Benoit Arin (Jolimont) : Kiné officiel du Sport Études, je le côtoyais un peu trop souvent… Heureusement il savait me remonter le moral lorsque j’allais le voir pour me faire soigner.
Charly Migne (V. Girou) : Un super gars, il sait tout faire pour te remettre d’aplomb. Il est surtout très patient et à l’écoute de ses joueurs.
Préparateur physique
Gérôme Laïrle (Jolimont, V. Girou) : Le David Hasselhoff de la Vallée ! Il passe tous ses étés à faire sauveteur sur les plages de la côte Méditerranéenne. Malheureusement, nous n’avons jamais vu Pamela !
Entraîneurs
Claude Debat (Jolimont et France -18 et -19) : Un très grand entraîneur, très humble. Très peu de monde le connaît alors que c’est lui qui a fait émergé les Pelous, Garbajosa, Poitrenaud, Michalak, etc. C’est un très grand technicien du rugby mais il préfère rester dans l’ombre. Je lui dois beaucoup.
Sylvain Dispagne (V. Girou) : Je l’admirais en tant que joueur. Il savait lire et analyser le jeu avant de relancer tête baissée. En tant qu’entraîneur, il possèdait les mêmes qualités, il a fait beaucoup pour le club de la Vallée. En ce qui me concerne, il m’a toujours fait confiance alors que je jouais seulement sur une patte.
Présidents
Frédérique Lafragette et Cédric Cerciat (Saudrune) : Cela fait 5 ans que nous formons la brochette des CoP. Fred et Cédric, sont devenus de vrais amis. Gérer un club, ce n’est pas toujours facile. Nous avons vécu des moments difficiles mais aussi et surtout beaucoup de moments de joie. Le bilan est très positif, l’avenir du club est prospère pour encore pas mal de saisons !
Conclusion
Je n’oublie pas tous les joueurs, entraîneurs et dirigeants de la Saudrune, je ne préfère pas commencer à tous les citer, sinon j’en oublierai. N’ayant fait que deux petites apparitions il y a 7 ans en tant que joueur, je ne pouvais tous les citer de toute façon. Voici quelques photos qui témoignent de mon attachement au club malgré tout !
Tous les aficionados de la Saudrune sont les bienvenus !
Pour s’inscrire, c’est ici : https://www.leetchi.com/c/pentecote-20-mai
FICHE D’IDENTITÉ :
Né le : 18 mars 1983
Métier : Web designer
Poste : Deuxième ligne
Clubs : JS Cugnaux, Sport Études Jolimont, Stade Toulousain, France -18 et -19, SU Agen, SC Albi, ES Catalane, Vallée du Girou et RC Saudrune