Saint-Girons, actuel leader de sa poule en Fédérale 2, se déplaçait à Leucate ce dimanche, avec la ferme intention de s’y imposer pour rester dans son fauteuil. Mission réussie avec un succès bonifié dans les derniers instants (12-27) qui permet de laisser Villefranche-de-Lauragais, deuxième, à quatre points derrière. Ne restait plus qu’à quitter la belle cité balnéaire et le soleil audois, pour rentrer dans le Couserans…

Panne à 18h, arrivée d’un autre bus à… 23h !
Ce qui s’annonçait comme une simple formalité s’est transformée en aventure inoubliable. Car le bus des Ariégeois est tombé en panne rapidement sur le chemin du retour. La faute à une courroie vieillissante et défaillante. Il était 18h. Début d’un retour qui va s’éterniser…

L’espoir d’un dépannage rapide était en effet abandonné, car un bus d’une société perpignanaise, sollicité en premier lieu, a refusé de se déplacer en prétextant qu’il s’agissait d’une équipe de rugby. Alors, pas le choix, ce sont les bus maison, ceux de la société Couret qui ont accepté de parcourir les 248km pour aller chercher les naufragés de la route, et les ramener à bon port, après… 248km pour le retour.
En attendant l’arrivée du bus, le froid, persistant et saisissant a poussé les joueurs à se réchauffer. Et quoi de mieux qu’un feu pour y parvenir ? Paul Schlegel, co-entraîneur des arrières, a été mis à contribution pour l’allumer, lui qui, selon les joueurs, a toutes les peines du monde à allumer une cheminée. Mais pas cette fois a priori, puisque ce feu de camp improvisé a été géré de main de maître. Avec des flammes hautes de deux mètres : « les gendarmes sont passés plusieurs fois sur la route, sans jamais s’en inquiéter, ni s’arrêter » sourit un joueur présent. A l’inverse d’Uber-Apéro, qui est venu rapidement pour ravitailler « les Verres et Noir ».

Mathieu, demi de mêlée, a prouvé qu’il avait encore des jambes, pour sauter par dessus ce feu de joie. Quentin, lui, ne souffrait pas trop de la chaleur. L’ailier de la réserve offrant un improbable strip-tease à ses coéquipiers frigorifiés, qui se réchauffaient aussi par quelques chants de circonstance, proches d’une danse indienne.


Après 5h d’attente, le bus sauveur est arrivé vers 23h. Un premier convoi a déposé des joueurs qui rentraient sur Toulouse (vers 1h15) tandis que le reste de l’équipe est arrivé à « Saint-Gi » à 2h30 ! Une heure si tardive que les estomacs des premières lignes auraient crié famine en descendant du bus… avant de se remplir la panse pour éviter une hypoglycémie, qui selon eux, pointait le bout de son nez.
Comme vous pouvez le constater, ce retour façon Pékin-express risque fort de rester comme un autre moment fort de la belle saison des Lions Verts. D’ailleurs, pour ne jamais l’oublier, Xavier, un des joueurs, nous confiait : « On a gardé la courroie en souvenir ». Il était alors temps que chacun rentre chez soi pour une… extinction générale des feux !
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