Le boycott du match en Coupe de France contre le Stade Toulousain avait provoqué beaucoup de remous dans le rugby féminin, et évidement au sein même du club basque (voir notre article du 8 novembre sur cette grève). Rappelons que les joueuses souhaitaient ainsi protester contre des conditions jugées inadaptées, voire risquées pour leur santé. Le Conseil d’Administration, qui s’est réuni ce lundi en fin de journée, a tranché dans le vif…
A la sonnette d’alarme tirée par les « Neskak », craignant pour leur intégrité physique, le club a préféré faire la sourde oreille. Ou du moins, a entendu, mais n’en a pas tenu compte. Le Conseil d’Administration a ainsi procédé à un vote dont le résultat a été sans… appel : l’équipe féminine bayonnaise est mise hors course, le club déclare forfait pour le reste de la saison en Elite 1. Les joueuses de l’AS Bayonne, convoquées au lendemain de cette réunion, au Stade Pierre Cacareigt, pensaient sûrement que des solutions leur seraient proposées. Elles ont vite déchanté quand elles ont appris avec l’étonnement que l’on peut imaginer, cette décision pour le moins radicale.
Gilles Peynoche, président de l’ASB, aurait admis que son club, n’avait pas les moyens de supporter une équipe masculine qui évolue en fédérale 3, plus une équipe féminine qui bataille au plus haut niveau féminin. Il aurait été évoqué également que les joueuses auraient formulé des demandes inacceptables, jugeant que la ligne rouge aurait été franchie. Le bras de fer entre l’institution et les joueuses a tourné court.
« Ca n’a pas été une décision facile » a reconnu le président chez nos confrères de Sud Ouest, « Il a fallu qu’on prenne une décision difficile qui est à la hauteur de l’inquiétude sécuritaire qui avait été soulevée légitimement par les filles. On est trop juste en effectif. On a 50 licenciées, comment voulez-vous qu’on tienne ? La seule solution, c’est qu’il aurait fallu revoir nos objectifs à la baisse, faire des impasses et lutter avec notre niveau de championnat. » Pour rappel, 15 joueuses sont blessées sur les 50 licenciées, avec notamment un manque en première ligne.
Après la grève, le forfait
La conséquence sportive immédiate sera donc l’arrêt de cette équipe féminine qui avait vu le jour en 1992. En l’état, le club féminin repartirait en fédérale 1, avec un effet cascade pour l’équipe réserve. Ce qui devrait être officialisé rapidement après l’envoi d’un courrier du club à la FFR, de la part de dirigeants qui devaient s’entretenir avec les élus de la ville.
Le rapprochement, un tant évoqué, entre l’Aviron Bayonnais et l’AS Bayonne, aurait sans doute pu éviter telle conclusion, qui va forcément impacter l’ensemble des 110 licenciées féminines composée d’une équipe en Elite 1 donc, mais aussi d’une formation en fédérale et une autre en moins de 18 ans.
« J’avais dit aux filles que les conséquences pouvaient être importantes » a souligné Gilles Peynoche, « On va prendre des amendes. La FFR ne va pas nous rater. J’ai téléphoné très tard à la vice-présidente. On a avancé dans la décision, on l’a mûrie, on a tous échangé. Ca a remué du monde et ça va encore en remuer. Je pensais qu’un club comme l’ASB était à l’abri de ce genre de chose… L’institution était là avant nous et elle le restera. » Triste épilogue tout de même…
Voir le communiqué officiel du club
Le boycott du match en Coupe de France contre le Stade Toulousain avait provoqué beaucoup de remous dans le rugby féminin, et évidement au sein même du club basque (voir notre article du 8 novembre sur cette grève). Rappelons que les joueuses souhaitaient ainsi protester contre des conditions jugées inadaptées, voire risquées pour leur santé. Le Conseil d’Administration, qui s’est réuni ce lundi en fin de journée, a tranché dans le vif…
A la sonnette d’alarme tirée par les « Neskak », craignant pour leur intégrité physique, le club a préféré faire la sourde oreille. Ou du moins, a entendu, mais n’en a pas tenu compte. Le Conseil d’Administration a ainsi procédé à un vote dont le résultat a été sans… appel : l’équipe féminine bayonnaise est mise hors course, le club déclare forfait pour le reste de la saison en Elite 1. Les joueuses de l’AS Bayonne, convoquées au lendemain de cette réunion, au Stade Pierre Cacareigt, pensaient sûrement que des solutions leur seraient proposées. Elles ont vite déchanté quand elles ont appris avec l’étonnement que l’on peut imaginer, cette décision pour le moins radicale.
Gilles Peynoche, président de l’ASB, aurait admis que son club, n’avait pas les moyens de supporter une équipe masculine qui évolue en fédérale 3, plus une équipe féminine qui bataille au plus haut niveau féminin. Il aurait été évoqué également que les joueuses auraient formulé des demandes inacceptables, jugeant que la ligne rouge aurait été franchie. Le bras de fer entre l’institution et les joueuses a tourné court.
« Ca n’a pas été une décision facile » a reconnu le président chez nos confrères de Sud Ouest, « Il a fallu qu’on prenne une décision difficile qui est à la hauteur de l’inquiétude sécuritaire qui avait été soulevée légitimement par les filles. On est trop juste en effectif. On a 50 licenciées, comment voulez-vous qu’on tienne ? La seule solution, c’est qu’il aurait fallu revoir nos objectifs à la baisse, faire des impasses et lutter avec notre niveau de championnat. » Pour rappel, 15 joueuses sont blessées sur les 50 licenciées, avec notamment un manque en première ligne.
Après la grève, le forfait
La conséquence sportive immédiate sera donc l’arrêt de cette équipe féminine qui avait vu le jour en 1992. En l’état, le club féminin repartirait en fédérale 1, avec un effet cascade pour l’équipe réserve. Ce qui devrait être officialisé rapidement après l’envoi d’un courrier du club à la FFR, de la part de dirigeants qui devaient s’entretenir avec les élus de la ville.
Le rapprochement, un tant évoqué, entre l’Aviron Bayonnais et l’AS Bayonne, aurait sans doute pu éviter telle conclusion, qui va forcément impacter l’ensemble des 110 licenciées féminines composée d’une équipe en Elite 1 donc, mais aussi d’une formation en fédérale et une autre en moins de 18 ans.
« J’avais dit aux filles que les conséquences pouvaient être importantes » a souligné Gilles Peynoche, « On va prendre des amendes. La FFR ne va pas nous rater. J’ai téléphoné très tard à la vice-présidente. On a avancé dans la décision, on l’a mûrie, on a tous échangé. Ca a remué du monde et ça va encore en remuer. Je pensais qu’un club comme l’ASB était à l’abri de ce genre de chose… L’institution était là avant nous et elle le restera. » Triste épilogue tout de même…