Il y a quelques semaines, la Fédération Française de Rugby dévoilait les poules pour la prochaine saison de Fédérale 2. Nous avons donc scruté ce championnat à la loupe, afin qu’il n’ait plus aucun secret pour vous. Nombre de clubs, de néophytes, les plus longs et plus courts déplacements, ou encore les statistiques record. Découvrez le sixième échelon national édition 2024/2025 sous un angle numérique. (Par Loulou, photos archives RugbyAmateur)
La Fédérale 2, en chiffres
8 : c’est, comme lors du précédent exercice, le nombre de poules que compose ce championnat pour la saison à venir. Chacun de ces groupes est constitué de 12 équipes.
96 : c’est le nombre de clubs engagés à cet échelon qui tenteront de succéder à l’US Montmélian, le champion en titre. Parmi ces 96 fanions, 8 accéderont à la fédérale 1, soit les 8 quarts-de-finalistes. Et à l’inverse, les 16 équipes classées 11e et 12e de leur poule respective feront le chemin inverse, direction la fédérale 3.
5 : c’est le nombre de clubs néophytes, qui s’apprêtent à découvrir la Fédérale 2 pour la première fois de leur histoire (depuis que cette division se nomme ainsi, lors de la saison 2001/2002).
Le SCUF : le club historique fondé en 1895 par un certain Charles Brennus, le créateur du fameux bouclier, a connu son apogée il y a plus de 100 ans, avec notamment deux finales de championnat de France en 1911 et 1913. Habitué à faire l’ascenseur depuis une dizaine d’années entre la fédérale 3 et la division inférieure (Honneur devenue régionale 1), le Sporting Club Universitaire de France a cette fois réussi la prouesse d’accéder à la Fédérale 2. Monsieur Brennus attend désormais que son équipe touche le bout de bois.
Le RC Pays Saint-Jeannais : grâce à cette montée historique, le petit village isérois de Saint-Jean-de-Bournay inscrit son nom dans le paysage du rugby français. Éliminés en quarts de finale par le futur lauréat, l’UA Saverdunoise (45-33), les Saint-Jeannais avaient déjà composté leur ticket d’accession vers la Fédérale 2. Le rugby de clocher résiste encore donc.
Rugby Club Villeneuve XV : naquit en juillet 2003 pour succéder au CA Villeneuvois. Le jeune club lot-et-garonnais a pu célébrer ses 20 saisons d’existence en s’offrant le plus beau des cadeaux : une montée en deuxième division fédérale. Tout juste le temps de souffler ses bougies et le RC Villeneuve XV repartait en quête du bouclier. Un beau parcours qui s’est finalement arrêté aux portes de la finale, contre l’UA Saverdunoise (15-13).
Sor Agout XV : un autre club, né en 2003 de l’union entre Saïx et Soual, qui va découvrir la Fédérale 2. Champion de France Honneur dès sa première saison d’existence en 2004/2005, le rassemblement tarnais n’a pas fini de surprendre avec cette nouvelle promotion historique. Sa défaite frustrante en 8ème de finale contre Villeneuve sur Lot n’enlève en rien ce superbe parcours 2023-2024 qui récompense tout un club, dont la qualité de la formation est à mettre en avant.
Pays d’Auray Rugby Club : en remportant leur double confrontation face à Blois en 16e de finale, les Bretons d’Auray ont décroché le précieux sésame pour la Fédérale 2. Invaincu sur ses terres depuis 2021, le PARC est la 3e équipe bretonne à atteindre cet échelon. Pour se préparer au mieux à ce nouveau championnat, plus rude, Auray s’appuiera sur sa formation, mais également sur 20 nouvelles recrues, rien que ça.
Enfin, plusieurs clubs retrouvent la Fédérale 2, un long moment après leur dernier passage. L’UA Vernoise Vergt (20 ans), Evreux AC Rugby (22 ans), RC Jacou Montpellier Nord (15 ans) ou encore l’UA Saverdunoise (6 ans).
La cartographie de la Fédérale 2 à la loupe
9,3 : C’est la distance, en kilomètres, du plus court déplacement de la phase de groupe. Direction le Sud Ouest, évidemment, pour trouver la trace de ce derby. En effet, seuls 9,1 petits kilomètres séparent le stade de Boucau Tarnos Stade de celui de l’US Mouguerre. Les deux clubs se retrouveront dès la deuxième journée, le 22 septembre prochain, dans l’enceinte Piquessary de Boucau pour un premier duel.
Les 10 déplacements les plus courts de Fédérale 2 : (de stade à stade)
1 : Boucau Tarnos stade – US Mouguerre, 9,3 km (Poule 6)
2 : PUC – SCUF, 10,1 km (Poule 8)
3 : Avignon Le Pontet – RC Les Angles Gard Rhodanien, 10,8 km (Poule 3)
4 : PUC – Antony Métro 92, 11,9 km (Poule 8)
5 : Balma Ol RC – Avenir Castanéen, 12,2 km (Poule 4)
6 : AS Pont-Long – US Morlaàs, 12,9 km (Poule 5)
7 : Servian-Boujan – Stade Piscenois, 13,2 (Poule 3)
8 : US Meyzieu – Saint-Priest, 13,3 km (Poule 2)
9 : US Meyzieu – RC Rillieux, 16 km (Poule 2)
10 : CS Appaméen – UA Saverdunoise, 17 km (Poule 4)
485 : C’est, à l’inverse, la distance kilométrique du plus long déplacement de la phase préliminaire entre Auray et le CSM Gennevilliers. Car plus on grimpe dans la pyramide du rugby français, plus la longueur des déplacements s’accroît. Les clubs de la Poule 8 pourront en attester, avec une répartition géographique particulièrement éparpillée. De la région parisienne à la Bretagne, en passant par la Touraine, la Normandie, et même jusqu’en Vendée et en Charente-Maritime. Ce groupe 8 a de quoi rendre jalouses certaines agences de tourisme. Illustration : 17 des 20 plus longs déplacements figurent dans cette poule.
Les 20 déplacements les plus longs : (de stade à stade)
1 : Auray – CSM Gennevillois, 485 km (Poule 8)
2 : CSM Gennevillois – Rochefort, 478 km (Poule 8)
3 : Auray – MLSGP, 478 km (Poule 8)
4 : Rochefort – MLSGP, 477 km (Poule 8)
5 : Rochefort – Evreux AC, 465 km (Poule 8)
6 : Auray – RC Versailles, 465 km (Poule 8)
7 : Auray – Plaisir, 460 km (Poule 8)
8 : Rochefort – Plaisir, 459 km (Poule 8)
9 : Rochefort – Versailles, 458 km (Poule 8)
10 : Millau – AS Monaco, 458 km (Poule 3)
11 : Surgères – CSM Gennevillois, 450 km (Poule 8)
12 : Surgères – MLSGP, 449 km (Poule 8)
13 : Surgères – Plaisir, 431 km (Poule 8)
14 : La Roche-sur-Yon – CSM Gennevillois, 430 km (Poule 8)
15 : Auray – Evreux AC, 429 km (Poule 8)
16 : Surgères – RC Versailles, 429 km (Poule 8)
17 : Surgères – Evreux AC, 426 km (Poule 8)
18 : La Roche-sur-Yon – MLSGP, 423 km (Poule 8)
19 : SCUF – CA Pontarlier, 423 km (Poule 1)
20 : RO Grasse – Millau, 418 km (Poule 3)
Les top stats de la dernière édition :
(classement FFR)
347 : Le meilleur réalisateur du dernier exercice, Théo Marini, a inscrit 347 points. L’arrière et buteur de l’US Montmélianaise a planté 6 essais, 68 pénalités, 55 transformations et 1 drop en 25 rencontres disputées. Une performance remarquable qui a mené son équipe vers le titre de champion de France de Fédérale 2. Le joueur formé à Albertville s’est d’ailleurs distingué en finale, avec 24 points inscrits au pied face au Grenade Sport (39-21).
21 : Au CA Sarlat Périgord Noir, un serial marqueur n’a cessé de sévir tout au long de la saison. L’ailier argentin Juan Araujo Borgogno, branché sur pile électrique, a fait trembler les défenses adverses, en aplatissant 21 essais en 27 rencontres. Personne n’a fait mieux que le Sud-Américain, meilleur marqueur du championnat. Son doublé en quart de finale face à Montmélian n’a pas suffi, mais les Sarladais accèdent tout de même à la Fédérale 1, grâce à leur succès en 8ème face à Millau.
2218 : C’est le temps, en minutes, passé sur le terrain par Baptiste Monnereau en 28 matchs. Le flanker de l’US Castillonnaise de 23 ans, passé par les espoirs de l’UBB, s’est rendu indispensable en jouant toutes les rencontres en tant que titulaire. Son équipe, éliminée en quart de finale par Grenade (23-27) est promue à l’échelon supérieur.
960 : C’est le nombre de points inscrits par la meilleure attaque du championnat, l’UA Gujan-Mestras, en 27 rencontres. Avec un total stratosphérique de 123 essais, soit une moyenne de 4,55 par match, les Girondins ont marqué cette saison de leur empreinte avec un style très offensif. Il fallait bien un miracle pour les vaincre, en quart de finale, avec un succès de Lourdes 27-22. Mais leur attaque de feu leur permet tout de même de voir plus haut, avec une belle promotion à la clé.
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