Depuis la fin de saison 2018-2019, le bilan était de 16 matchs disputés, pour 16 défaites, dont certaines très… lourdes. Un bilan catastrophique pour le Football Club Lourdais, sauvé d’une relégation certaine par le… Coronavirus. Car le choix fut laissé aux dirigeants d’accepter ou pas une descente promise et logique en fédérale 3. Mais ils ont voulu croire en leur groupe, constitué notamment de quelques anciens, fidèles parmi les fidèles, qui ont empêché l’implosion. Ce choix, fort, de rester en fédérale 2, impliquait une remise en question et une obligation de résultats aussi, pour ne pas revivre le cauchemar de la saison précédente. Pourtant, ce nouvel exercice n’a pas débuté comme espéré, avec trois revers de rang. Mais samedi soir dernier, le miracle a eu lieu…
Lors de la première journée, la défaite à Coarraze Nay (25-12) avait permis d’apercevoir des progrès et de sérieux motifs d’espoirs. Mais la défaite à domicile le weekend suivant contre le promu Beaumont de Lomagne (12-15) avait fait mal à la tête. Aussi, le déplacement à Rieumes une semaine plus tard était déjà couvert de pression : celle de prendre des points, et vite, pour ne pas se mettre la tête au fond du seau au bout de trois journées seulement. Mais les Rieumois l’emportaient 15-10 dans ce match des mal classés. Les deux bonus défensifs glanés au forceps, permettaient néanmoins de rendre la pilule moins amère. Mais cette maudite victoire fuyait les Lourdais depuis trop longtemps. Ils trouvaient, à juste titre, le temps long, et voilà que… Pont Long se présentait (1 victoire pour deux défaites).
Le match sera tendu, le combat âpre, le jeu haché par des fautes à répétition, et les cartons de sortie (dont un rouge contre les visiteurs en première période, puis deux autres dans chaque camp en fin de partie). Au final, le FCL s’impose 28-23 contre des Béarnais accrocheurs et un tantinet bagarreurs. Mais se souviendra-t-on du scénario ou seulement du résultat ? Mathieu Pouey, l’ouvreur emblématique bigourdan, répond sans détour : « Évidemment, c’est un vrai soulagement cette victoire, elle permet de briser la spirale de défaites que nous subissions depuis l’an dernier. Au delà du symbole, ca reste un match comme les autres, que nous avons tous abordés de la même façon, sans rien lâcher. Cette fois, ça nous a souri, mais voilà, ce n’est pas une fin en soi, à présent il faut se focaliser sur le prochain match, et ainsi de suite. »
« C’est le résultat que tout le monde attendait pour repartir de l’avant et faire oublier la saison passée. »
Les statisticiens diront que Lourdes sort de la grotte après 20 défaites consécutives, réparties sur trois saisons. La dernière remontait au 23 mars 2019. Une éternité ! Un an, six mois et dix huit jours d’attente interminable, de déceptions, d’abattement, mais aussi de volonté et de courage. Les descendants des octuples champions de France (entre 1948 et 1968) portent cet héritage comme un fardeau parfois. Le poids de l’histoire, des noms des glorieux anciens (Jean Prat, et son frère Maurice, Michel Crauste, Jean Gachassin, Jean-Pierre Garuet, Pierre Berbizier ou Aubin Hueber, pour ne citer qu’eux), rappellent sans cesse le devoir de mémoire, et de maintenir en vie un bastion historique du rugby français. Alors les joueurs d’aujourd’hui s’investissent, le regard dans le rétroviseur, mais le viseur porté sur l’avenir. Jérémy Loncan, le talonneur maison, raconte : « Ca fait plus de trois mois qu’on bosse dur, tout le club a été restructuré de A à Z. On n’allait pas tout révolutionner du jour au lendemain parce qu’on avait perdu ces trois premiers matchs. Après ce premier bloc sans victoire, nous avions conscience que les contenus étaient intéressants. Alors on a continué à bosser. Contre Pont-Long, on a su faire preuve de patience et de détermination pour aller chercher ces quatre points à la fin du match. Certes, ce ne sont que quatre points de plus au classement, mais mentalement c’est bien plus que ça. C’est le résultat que tout le monde attendait pour repartir de l’avant et faire oublier la saison passée. Les sourires sont enfin revenus à Beguère. On espère bien continuer sur cette lancée et surtout continuer à se faire plaisir. »
Fêter une victoire, boire un coup entre copains pour refaire le match avec le sourire, sans le regret d’avoir commis une faute de trop, non, cette fois, la fête a été belle de bout en bout. Jean Daléas a même été nommé cagolin pour sa blessure d’avant match. Le centre (ou ailier) lourdais s’est claqué à l’échauffement, démontrant que son statut de comique de l’équipe n’était pas usurpé (voir ou revoir son interview décalée). Les sourires sont de retour à Lourdes, et l’ambiance y est meilleure que jamais. Reste à la maintenir désormais avec des victoires à la clé. Pour ne plus parler de miracle, mais bien de récompense.
Depuis la fin de saison 2018-2019, le bilan était de 16 matchs disputés, pour 16 défaites, dont certaines très… lourdes. Un bilan catastrophique pour le Football Club Lourdais, sauvé d’une relégation certaine par le… Coronavirus. Car le choix fut laissé aux dirigeants d’accepter ou pas une descente promise et logique en fédérale 3. Mais ils ont voulu croire en leur groupe, constitué notamment de quelques anciens, fidèles parmi les fidèles, qui ont empêché l’implosion. Ce choix, fort, de rester en fédérale 2, impliquait une remise en question et une obligation de résultats aussi, pour ne pas revivre le cauchemar de la saison précédente. Pourtant, ce nouvel exercice n’a pas débuté comme espéré, avec trois revers de rang. Mais samedi soir dernier, le miracle a eu lieu…
Lors de la première journée, la défaite à Coarraze Nay (25-12) avait permis d’apercevoir des progrès et de sérieux motifs d’espoirs. Mais la défaite à domicile le weekend suivant contre le promu Beaumont de Lomagne (12-15) avait fait mal à la tête. Aussi, le déplacement à Rieumes une semaine plus tard était déjà couvert de pression : celle de prendre des points, et vite, pour ne pas se mettre la tête au fond du seau au bout de trois journées seulement. Mais les Rieumois l’emportaient 15-10 dans ce match des mal classés. Les deux bonus défensifs glanés au forceps, permettaient néanmoins de rendre la pilule moins amère. Mais cette maudite victoire fuyait les Lourdais depuis trop longtemps. Ils trouvaient, à juste titre, le temps long, et voilà que… Pont Long se présentait (1 victoire pour deux défaites).
Le match sera tendu, le combat âpre, le jeu haché par des fautes à répétition, et les cartons de sortie (dont un rouge contre les visiteurs en première période, puis deux autres dans chaque camp en fin de partie). Au final, le FCL s’impose 28-23 contre des Béarnais accrocheurs et un tantinet bagarreurs. Mais se souviendra-t-on du scénario ou seulement du résultat ? Mathieu Pouey, l’ouvreur emblématique bigourdan, répond sans détour : « Évidemment, c’est un vrai soulagement cette victoire, elle permet de briser la spirale de défaites que nous subissions depuis l’an dernier. Au delà du symbole, ca reste un match comme les autres, que nous avons tous abordés de la même façon, sans rien lâcher. Cette fois, ça nous a souri, mais voilà, ce n’est pas une fin en soi, à présent il faut se focaliser sur le prochain match, et ainsi de suite. »
« C’est le résultat que tout le monde attendait pour repartir de l’avant et faire oublier la saison passée. »
Les statisticiens diront que Lourdes sort de la grotte après 20 défaites consécutives, réparties sur trois saisons. La dernière remontait au 23 mars 2019. Une éternité ! Un an, six mois et dix huit jours d’attente interminable, de déceptions, d’abattement, mais aussi de volonté et de courage. Les descendants des octuples champions de France (entre 1948 et 1968) portent cet héritage comme un fardeau parfois. Le poids de l’histoire, des noms des glorieux anciens (Jean Prat, et son frère Maurice, Michel Crauste, Jean Gachassin, Jean-Pierre Garuet, Pierre Berbizier ou Aubin Hueber, pour ne citer qu’eux), rappellent sans cesse le devoir de mémoire, et de maintenir en vie un bastion historique du rugby français. Alors les joueurs d’aujourd’hui s’investissent, le regard dans le rétroviseur, mais le viseur porté sur l’avenir. Jérémy Loncan, le talonneur maison, raconte : « Ca fait plus de trois mois qu’on bosse dur, tout le club a été restructuré de A à Z. On n’allait pas tout révolutionner du jour au lendemain parce qu’on avait perdu ces trois premiers matchs. Après ce premier bloc sans victoire, nous avions conscience que les contenus étaient intéressants. Alors on a continué à bosser. Contre Pont-Long, on a su faire preuve de patience et de détermination pour aller chercher ces quatre points à la fin du match. Certes, ce ne sont que quatre points de plus au classement, mais mentalement c’est bien plus que ça. C’est le résultat que tout le monde attendait pour repartir de l’avant et faire oublier la saison passée. Les sourires sont enfin revenus à Beguère. On espère bien continuer sur cette lancée et surtout continuer à se faire plaisir. »
Fêter une victoire, boire un coup entre copains pour refaire le match avec le sourire, sans le regret d’avoir commis une faute de trop, non, cette fois, la fête a été belle de bout en bout. Jean Daléas a même été nommé cagolin pour sa blessure d’avant match. Le centre (ou ailier) lourdais s’est claqué à l’échauffement, démontrant que son statut de comique de l’équipe n’était pas usurpé (voir ou revoir son interview décalée). Les sourires sont de retour à Lourdes, et l’ambiance y est meilleure que jamais. Reste à la maintenir désormais avec des victoires à la clé. Pour ne plus parler de miracle, mais bien de récompense.