Alors que les 48 équipes en lice dans le championnat de fédérale 1 (voir poules ci-dessous) viennent de boucler leur troisième bloc de trois matchs, un premier bilan s’imposait pour évoquer une fédérale 1 si décriée. Un niveau pointé du doigt pour cette impression de tâtonnement permanent, tant la frontière entre l’amateurisme et le professionnalisme est mince. Hasard éditorial, Bernard Laporte en visite dans le Roussillon hier, a remis au centre des débats la question d’un niveau intermédiaire, en précisant qu’une réunion était justement prévue à la fin de ce mois. Nous l’avions anticipé (si, si) pour demander à plusieurs acteurs majeurs de la fédérale 1, présidents et entraîneurs, de donner leur avis sur ce sujet sensible. Des réactions très intéressantes, qui devraient aboutir à une issue fédératrice. Théoriquement…
Car souvenons-nous, en pratique, la Poule élite avait été présentée comme une solution. Les plus gros budgets validés par la DNACG en début de saison 2016, constituaient alors une poule de 12 clubs présumés armés pour rejoindre la Pro D2. Et puis, quatre mois plus tard, ils n’étaient plus que trois à y prétendre, faute de moyens finalement, ou de mauvaise gestion aussi. Un échec qui mettait en lumière le fossé qui se creusait entre les grands et les petits, les riches et les modestes, dans un niveau bancal, où professionnels (anciens ou en passe de le devenir) côtoient des clubs plus « villages ». Pas simple de trouver le bon compromis, alors on est revenus à la bonne vieille formule des 48 clubs (voir notre article : Fédérale 1, retour vers le futur), toujours répartis en quatre poules géographiques (ou presque), avec des têtes de séries. Mais les têtes sont devenues plus grosses, chargées d’ambitions, pour tutoyer le professionnalisme. Envisager la pro D2 et y rester ne semblent pas tout à fait compatibles. allez en parler à Valence-Romans, et Rouen, les deux promus de l’an passé, respectivement dernier et avant dernier aujourd’hui.
Et pendant que le fossé se creuse, que le rugby professionnel n’est plus addict à l’air du sud ouest de la France, les têtes de séries de la poule 2 ravivent les souvenirs de quelques nostalgiques avec les présences de Narbonne et de Bourgoin. Bourg en Bresse, qui n’a raté son maintien en Pro D2 l’an passé que lors de la dernière journée, fait office d’épouvantail aussi. Aubenas, Hyères-Carqueiranne et Nice, dont les moyens et les effectifs sont très conséquents complètent le train des favoris. Nîmes, malgré tous ses efforts, ne peut suivre le rythme, alors pensez-bien que Châteaurenard, le promu, non plus. Mais « Chato » n’est pas le plus loti, loin de là. Un coup d’oeil au classement provoque un pincement au coeur pour Mazamet, l’autre promu et Castanet. Sans oublier Céret dont le coeur l’est tout autant.
« Il est évident que des professionnels jouent contre des amateurs »
Trois équipes qui, malgré leur immense volonté et leur indéniable courage le dimanche après-midi, ne peuvent rivaliser. Le constat est le même, implacable, comme les pros ou les semis pros qui leur échappent chaque weekend depuis la reprise, et il est sans appel. Plus que la question de niveau, c’est aussi la question géographique qui fait débat. Ces trois équipes seraient-elles scotchées au fond du classement de la poule 3 par exemple ? Une poule où figure trois gros bras que sont Albi, Blagnac et Tarbes, mais qui compte neuf formations d’un niveau plus homogène. Hormis Graulhet, encore à la peine (mais à force d’être repêché, est-ce vraiment étonnant ?), Castanet, habitué aux joutes de la fédérale 1 depuis 18 ans, vivrait-il les mêmes déboires en affrontant des écuries plus à sa portée que sont les Oloron, Pamiers, Bagnères, Mauléon, Fleurance, Lannemezan et Saint-Sulpice ? Rien n’est moins sûr.
Pour Mazamet, la pilule est encore plus amère. Une montée acquise à la dernière minute sur le terrain du FCTT en avril dernier, et l’engrenage infernal s’est mis en route. De l’euphorie générale, les Tarnais sont passés à la désillusion, en quelques semaines. Privés de derby tout d’abord, face à Albi, Lavaur et Graulhet, le SCM a été reversé dans un poule où s’envoyer 1 000km aller retour serait presque banal. Des voyages sans fin vers le quart sud est, pour rentrer le dimanche avec les valises pleines, au classement et sous les yeux quand il s’agit de se lever le lundi matin. Céret aussi se sent isolé depuis son beau pays catalan. Alors que faire, quelles décisions prendre, quels compromis ?
La création d’une Pro D3 semble tenir la corde. De l’aveu d’Alain Doucet, président d’une Occitanie morcelée à ce niveau, ce serait le meilleur compromis, il l’a confirmé à notre micro la semaine dernière. Bernard Laporte ne cache pas non plus son envie de créer cet étage intermédiaire, apte à préparer à la pro D2 pour les meilleurs, ou un retour en douceur à la fédérale 1 pour les moins bons. Il n’y aurait alors plus ce grand écart improbable entre un relégué de pro D2 et un promu de fédérale 2, comme on l’a vu entre Bourg en Bresse et Mazamet en septembre dernier (et un 52-0 dolipranesque).
Hier, dans l’Indépendant, Bernard Laporte, conscient de la problématique, a laissé entendre qu’une solution rapide serait trouvée : « La disparité en Fédérale 1 est un problème. Il est évident que des professionnels jouent contre des amateurs. C’est pourquoi nous organisons une réunion des Présidents de Fédérale 1 à la fin du mois afin de débattre de ce sujet. Je ne prendrai aucune décision seul, j’en débattrai avec eux. Que souhaitent-ils ? Est-ce que ça plait à certains de ne jamais gagner un match ? Je ne le pense pas. Pour autant, je crois qu’il ne faut pas enlever le terme de Fédérale 1. En revanche, je suis favorable à la création d’une poule intermédiaire qu’on pourrait appeler National comme au foot. Elle pourrait être l’équivalent d’une PRO D3 à 20, 24 équipes. Les Présidents en décideront eux-mêmes. Ce projet pourrait se mettre en place d’ici deux ans. »
En attendant la fin du mois, voici les avis tranchés des acteurs des poules 2 et 3, où les fameuses disparités, y sont encore plus criantes…
Descendons 2 clubs du top 14 en prod2 pour moins de match et plus de performances en coupe d’europe et equipe de France. On laisse la ProD2 à 16. Ce qui fait 2 club de plus a l echelon inférieur. Sachant que de olus en plis de club se professionnalisent, cela nous ferait cette année un prod3 avec: Rouen, Valence, Tarbes, Blagnac, Albi, Narbonne, Bourg en Bresse, Bourgoin, Massy, Dijon, Saint Jean de Luz, Dax, Cognac, Nantes… environ 14 clubs solides. Diffusé sur Eurosport ou l équipe 21, à la Ffr de commercialisé cela pour leur donner des droits Tv et assurer les frais de déplacements. Et tu gardes la Fédérale 1 avec 4 poules amateur pour minimiser les coûts et la casse.
Tout le monde est d’accord pour dire que la poule 2 est celle qui présente le plus de disparité tant en termes de niveau que de déplacement .
Il ne faut pas se voiler la face. De tous temps et dans toutes les disciplines le « niveau » c’est l’adequation geo/budget… Deux parametres : les gros avec ambition de passer pro ou de jouer les premiers rôles et les autres. Donc il faut et les noms importent peu sinon en image et marketing mettre en place 2 niveaux. Le foot a mis en place plusieurs niveaux dits « national 1 et/ou 2 » examinons les montages et prennont le meilleur. Apres droits tv, image region ou ville, nord, sud… C’est de l’annexe. Il faut se faire une raison donc etre raisonnable… Et regarder sur le moyen terme… Les niveaux sportifs et financiers sont lies et avec eux les bassins economiques comme les potentialites a durer…en haut. Une poule elite se dessine d’elle meme il est evident que le bassin romans/valence ou bourg ou demain nantes et strasboyrg comme hier vannes ou provence sont plys et mieyx adaptes qye castanet ou ceret voire pamiers… Mais qu’entre les deux il y ait une coulisse pourquoi pas et ça sera le challenge. Dans tous les cas la selection se fera peut etre lentement mais sûrement… A mon avis deja ces deux prochaines saison on vera mieux