Il y avait foule jeudi soir à la Maison du Rugby. La plupart des représentants de clubs avaient répondu à l’invitation du Comité et de ses élus. L’an passé, hommage avait été rendu aux « Soldats du feu », guerriers du jeu, qui n’hésitaient pas à mettre la tête là où certains n’exposeraient pas leurs doigts de pied. Des pieds mis à l’honneur justement cette année, car le Comité a eu la bonne idée de récompenser ceux qui font perdre ou gagner un match. Ceux qui font basculer un match par un seul coup de pied : les buteurs, les « Pieds d’or ». C’est ainsi que quatre d’entre eux, ont représenté cette catégorie sur plusieurs générations.
Avec Guy Laporte, Gérald Martinez, David Skréla et Romain Teulet
Honneur au plus ancien d’abord, ou à l’aîné : Guy Laporte. Celui qui porta haut les couleurs de Rieumes, fut aussi un redoutable buteur en équipe de France. Gérald Martinez, très en verve, reçu aussi les honneurs. Il citait en exemple Guy Laporte, le regretté Christian Viviès, et le club de Rieumes « 300 habitants, 30 internationaux ! » s’exclama-t-il. L’enfant de Montréjeau est le seul buteur à pouvoir se targuer d’être à 100% de réussite en équipe de France. Et pour cause, il n’a botté que deux fois. Il formait avec Serge Gabernet, une doublette redoutable d’artilleurs, en fonction des distances, sous les couleurs du Stade Toulousain dans les années 80. Des couleurs rouges et noires que David Skréla a portées de nombreuses saisons, en plus de celles du Stade Français, Clermont et Colomiers, encore aujourd’hui, pour un palmarès et un total de points qui le placent parmi les meilleurs. Enfin, celui que l’on appelle « Robocop », pour sa gestuelle robotisée, a reçu également les honneurs du Comité. Romain Teulet en était très reconnaissant « Nous sommes là pour marquer des points, concrétiser des actions, le mieux possible. Ce n’est pas toujours évident ». Avec des stats impressionnantes, le Castrais n’a plus à démontrer la qualité de son jeu au pied. « Comme quoi, on peut être le plus petit joueur, et le plus grand buteur » s’exclamait le président Battut, tout à sa joie de voir cohabiter les pros et les amateurs. « Je suis ravi que les dirigeants se déplacent pour ses vœux, car au fil du temps, c’est devenu un lieu de rendez-vous, d’échanges, de discussions passionnantes » poursuit-il. « Et puis, j’apprécie aussi que ceux qui ont été honorés les années précédentes soient encore présents l’année suivante » Ainsi, William Servat, et d’autres moins connus, étaient présents pour lever un verre (ou deux), et déguster le toujours excellent service proposé par le Traiteur des Chimères du couple Dagouassat.