Il avait porté haut les couleurs de Carmaux, du Valence Olympique et du Stade Cagnacois. Bernard « Perlotte » Bleys est décédé ce mardi à l’âge de 70 ans… (par BR)
Son gabarit exceptionnel l’avait amené naturellement vers le rugby, à Carmaux, et bien sûr, au poste de pilier. Il a vite fait ses classes et à 21 ans, il débutait en équipe première face à Mimizan à Condom, en demi-finale de 2eme division, l’année du titre de 1972. Ce jour là il remplaçait Robert Hernandez blessé, il jouait à droite, le côté qu’il n’aimait pas particulièrement et gagnait ses lettres de noblesse au sein du rugby Carmausin. Un début de carrière flamboyant qu’il va poursuivre à l’USC jusqu’en 1983, avant de partir à Valence d’Albi et terminer à Cagnac.
Un dernier club qui lui a permis de soulever le bouclier des Pyrénées de 3ème série, un immense bonheur pour ce monument qui avait trimbalé sa «carcasse » sur tous les terrains de 1ère division et rencontré les meilleurs. Ce titre était une grande fierté pour lui et il aimait rappeler : « Un titre de champion, qu’il soit de 4ème série ou de 1ère division, tu le prends et tu le savoure de la même façon. »
Qui ne se rappelle de ses « hop hop hop » pour attraper (ou pas) le ballon, de ses mémorables coups de gueule ou encore cette fameuse histoire des « cloches de La Drêche » qu’il proposait à ses adversaires, en se demandant à quelle sauce ils allaient être mangé. Ils le découvraient très vite, dès la rentrée en mêlée. Une fois, un arbitre l’a prévenu à la troisième mêlée, lui promettant un carton rouge s’il entendait sonner à nouveau « les cloches de la Drêche », et apercevait un coup de tête illicite. C’était à Saint Astié.
Rugueux et solide quand il se calait en mêlée, avec un caractère bien trempé, il préparait ses matchs avec le plus grand sérieux. Son ancien co-équipier, le deuxième ligne Pierrot Rayssac se rappelle : « Je poussais derrière lui en mêlée. Quand il le décidait, il plantait la béquille et on ne bougeait pas d’un pouce. » Quand un jeune débutait, il le prenait sous son aile, le conseillait à sa façon, le rassurait et personne en face n’avait le droit d’y toucher, sinon, gare aux conséquences.