La poule 5 de fédérale 2 est particulièrement relevée. Gaillac, Villefranche de Lauragais, Millau, Mazamet, Balma, Leucate, Castelnaudary, la Salanque sont des équipes qui présentent de sérieux arguments. Dimanche, Prades et Céret, qui complètent la poule, se retrouvaient pour un derby très attendu. Céret, l’expérimenté, a pris le dessus sur le promu, sans qu’il n’y ait grand chose à redire. Nous avons contacté André Faliu, le co-président pradéen, pour évoquer le match mais aussi les incidents qui ont émaillé le derby (une bagarre générale a éclaté à la 50ème minute et s’est même propagée dans les tribunes). Incidents largement mis en avant dans la presse locale, que le dirigeant réfute quelque peu, préférant tempérer, et se concentrer sur les prochaines échéances de son équipe dont il sait que le parcours pour se maintenir sera forcément compliqué…
André, votre sentiment sur cette rencontre perdue contre le voisin ?
Sur le match, il n’y pas eu photo, entre notre équipe, promue, et une autre aguerrie à ce niveau. On est tombé sur une ligne de trois quarts efficace, des avants solides, bref une formation complète, qui mérite sa victoire. Mais nous sommes tombés les armes à la main malgré tout. En deuxième mi-temps, on a plus joué dans l’axe, en les privant de ballons, et on leur a tenu tête. c’est dommage de perdre le bonus défensif à la dernière minute sur cette pénalité qui fait passer le score à 26-16.
Peut-on revenir sur cette 50ème minute, avec cette bagarre générale qui s’est propagée dans les tribunes ?
Oui, il y a bien eu une bagarre générale, mais on ne va pas jouer les vierges effarouchées, ça arrive dans le rugby. Je ne cautionne pas la violence, loin de là, mais on ne peut pas tout maîtriser parfois. Surtout les 500 ou 600 personnes qui sont au bord du terrain, parmi lesquelles certaines se distinguent plus que d’autres, et pas dans le bon sens.
Les forces de l’ordre ont dû intervenir quand même ?
Ils étaient présents sur place déjà, et n’ont fait que leur travail, pour juste s’interposer en effet. Notre propre sécurité a largement suffit pour calmer tout le monde.
L’article paru dans l’Indépendant vous paraît donc disproportionné * (à découvrir en fin d’article) ?
Je ne suis pas là pour minimiser des faits qui ont eu lieu, mais que je sache, il n’y a pas eu de plainte, et l’arbitre n’a sorti sur le coup que deux cartons jaunes. Il n’y avait pas d’inimitié avant, ni pendant et encore moins après la rencontre entre les deux clubs. Donc j’avoue avoir été surpris à propos de cet article, injustifié, qui n’avait que pour principal but, de faire sensation sûrement. Car il n’y fait état que de la bagarre. Il n’y aucune comparaison possible avec les débordements de l’année dernière contre la Côte Vermeille (le match avait été arrêté au bout de 20 minutes, après 7 cartons rouges, voir article), ça, c’est certain.
Laurent Pons, le co-entraîneur de Céret, évoque « un environnement très hostile, (…) et des déclarations qui font perdre les pédales »…
Je ne sais pas s’il a a tenu ces propos ou pas, c’est ce qui est rapporté dans cet article. Nous avons un joueur qui est le fils d’un des présidents de Céret (Zoccheto). On se connaît tous par chez nous, on est des petites familles, et parfois ça grince, mais ça n’a pas empêché les joueurs des deux équipes de boire des verres ensemble dimanche soir. L’incident est clos. On se tourne maintenant vers nos prochains rendez-vous !
Justement, comment voyez-vous le déplacement à Villefranche de Lauragais ce dimanche ?
On va y aller pour rapporter des points. On est des compétiteurs, donc je ne vais pas dire qu’on y va pour perdre. On a vu qu’ils avaient gagné à Gaillac, après avoir battu Millau. On s’attend donc à un match très compliqué forcément, mais on va tout donner comme chaque dimanche.
Cette poule 5 semble composée de gros clients…
Pour être tout à fait honnête, quand on en a pris connaissance, on a cherché avec qui on allait jouer notre championnat, celui du maintien. Et on a pas vu grand monde (rires). C’est une poule dure, incontestablement, on ne nous a pas gâtés, c’est certain. Mais on va jouer notre chance à fond, avec l’objectif de mettre deux équipes dernières nous à la dernière journée, pour ne pas être les cocus de l’histoire.
*L’article en question