Malgré un exercice 2019-2020 compliqué par la crise sanitaire, la Fédération a annoncé un résultat positif sans renier à ces ambitions sur le rugby amateur. Explications avec Alexandre Martinez, Trésorier Général de la FFR… (source FFR.fr)
« C’est une des particularités de ce résultat et de la manière dont nous avons abordé au plan financier les effets de la crise sanitaire. Nous avons en effet décidé de ne pas remettre en cause les engagements que nous avions pris dans notre budget, notamment dans la réorientation des ressources en direction des clubs ou dans la mise en place du plan de relance qui a pesé pour 5,64 millions d’euros dans le résultat de l’exercice. Et pourtant ces initiatives s’inscrivent dans une baisse des recettes puisque nous n’avons pas pu bénéficier du produit du match France – Irlande qui était prévu en mars 2020. Nous sommes donc plutôt fiers d’avoir pu mener à bien tous nos engagements et d’avoir consacré des moyens importants à nos équipes de France afin de les repositionner au niveaux des standards internationaux et je pense au vu des résultats, que nous avons eu raison de le faire. »
Tout d’abord ce résultat améliore notre robustesse puisqu’il est positif. Nous injectons en effet 400 000 € supplémentaires dans nos fonds propres. Il est évident que le plan de relance n’aurait pas pu être mis en place si la FFR n’était pas robuste au niveau de ses finances. Je le rappelle, nous sommes la Fédération qui a été la plus ambitieuse sur son plan de relance suite à la crise sanitaire avec un montant dégagé de 35 millions €. Le programme de réorientation budgétaire, décliné pour le 3ème exercice consécutif, s’inscrit dans la même veine. Leur mise en œuvre confirmant s’il le fallait notre vraie solidité financière qui se traduit dans nos comptes et dans nos résultats. Je tiens aussi à souligner que nous n’avons pas eu recours à l’emprunt pour financer tous nos programmes puisque tout cela se fait sur les ressources fédérales. »
Comment voyez-vous l’avenir ?
Notre robustesse financière nous permet d’afficher une certaine sérénité. Nous devons en revanche être réalistes. C’est pourquoi nous avons élaboré un plan de révision budgétaire qui a pour objectif de mesurer les conséquences de la crise sur les finances sur la FFR et de définir les mesures nécessaires pour s’adapter à cette situation nouvelle. Il faut savoir que sur nos recettes, l’impact sera de 34 millions €. Nous sommes en train de mettre en place ce programme de révision budgétaire pour adapter cette baisse de nos recettes sans hypothéquer la solidité financière de la Fédération. C’est pourquoi nous nous sommes fixés comme objectif que nos fonds propres, qui s’élèvent aujourd’hui à 32,8 millions €, ne passent pas sous le seuil des 25 millions € à l’issue de l’exercice. Nous allons compenser cette baisse de recettes par des économies sur notre fonctionnement, la réalisation de certaines opérations synonymes de recettes nouvelles. Enfin sommes en situation de pouvoir amortir une partie importante de cette perte de recettes parce que nous avons des réserves qui nous permettrons de financer une partie très minoritaire de l’impact financier de la crise sanitaire. Enfin permettez-moi de vous dire qu’il me parait tout à fait normal que nous utilisions de manière maîtrisée une partie de nos réserves dans la situation de crise que nous connaissons car je pense que les réserves doivent aussi servir à cela plutôt que de dormir sur un compte bancaire pendant que des clubs vivent durement cette crise.