Après la lourde défaite subie contre le TRC (45-7) pour le compte de la première journée de la poule 2 de 2ème série, face au TRC, Bonnac a déclaré forfait pour son premier match à domicile. Inquiétant au vu de la saison cauchemardesque vécue l’an passé, et pourtant, Floris Berdeil, le président-joueur, nous assure qu’il vise encore la qualification. Explications…
Aussi étonnant et rare que cela puisse paraître, une mairie peut prendre un arrêté pour empêcher de jouer sur un terrain…sec. C’est en effet le sort que le pré ariégeois a connu depuis de longues semaines. En cause, l’installation d’un système d’arrosage qui n’était pas opérationnel. « L’herbe est complètement brûlée, on a bien essayé de s’entraîner dessus » nous explique le président, « mais les gars se faisaient mal aux épaules, aux genoux, se brûlaient, ça devenait impossible ».
L’arrêté municipal a donc été officialisé à 14h, et Bonnac en a informé aussitôt son adversaire, l’équipe du Brulhois, ainsi que le Comité. L’histoire aurait pu en rester là, grâce à ce terrain…d’entente, mais…
« Le président du RC Brulhois m’a remercié vendredi après midi de le prévenir assez tôt pour annuler le bus et le restaurant » poursuit Floris Berdeil « Mais il m’a rappelé le lendemain pour me dire que le Comité avait inversé la rencontre et que l’on devait jouer chez eux. Sauf qu’on avait un groupe restreint au départ, et les gars avaient pris d’autres dispositions depuis la veille. J’ai bien essayé de réunir au moins 16 joueurs pour éviter le forfait, mais ce n’était plus possible ».
Voilà comment le BO, se retrouve avec deux points de pénalité et un forfait au compteur après seulement deux journées. Décevant, mais pas inquiétant selon le président qui s’explique : « On savait que le début de championnat serait compliqué, mais on va rentrer du monde, on était 20 à l’entraînement hier. Des blessés doivent revenir aussi, et on des gars de 40 ans qui doivent passer les tests avant d’avoir leur licence. Et comme on est exempt ce week-end et en repos le suivant, on a 15 jours pour se refaire. La situation vue de l’extérieur peut faire poser des questions, mais on va se relever, et jouer la qualification, ce qui reste notre objectif. »
Le moral est bon, reste à pouvoir s’entraîner, jouer sur un terrain arrosé, et digne de ce nom. Encore que certaines pelouse de Top 14 connaissent elles aussi des problèmes de santé. Le nouveau coach Patrice Senilh, se montrait dubitatif après la défaite au TRC, mais optimiste également : « ce début de saison est difficile. Le premier vrai entraînement, c’était le vendredi précédant le premier match officiel, avec une vingtaine de gars, ce n’est vraiment pas assez pour créer un collectif. On va récupérer des militaires qui travaillent à la Tour du Crieu d’ici 4 semaines. Après, il faudra remonter une équipe parce que l’année dernière il n’y avait personne, et surtout pas d’entraîneur, ça s’échappait de partout. Là, ça va changer ! »
L’avenir proche nous dira si Bonnac est en terrain vague, miné ou conquis.