La réforme des écoles de rugby sera effective en septembre prochain. Quatre chantiers majeurs pour mieux travailler en profondeur l’apprentissage de tous les jeunes licenciés…
Les écoles de rugby vont subir un grand chambardement à la rentrée prochaine. Pratiques de jeu aménagées, formateurs mieux encadrés, promotion et valorisation du travail réalisé pour les jeunes dans les clubs, cette réforme sera opérationnelle dès la rentrée prochaine. « Quand je vais dans les clubs, je ne regarde pas si l’équipe 1 joue en Fédérale ou en Honneur. Ce qui m’intéresse, c’est l’école de rugby, combien elle a de gamins, comment on peut les aider… Les jeunes, c’est mon dada ! Plus on en a, plus on a de Séniors, toutes séries confondues. Il faut une base élargie. Il faut aussi jouer, jouer, jouer, beaucoup plus.Et former des éducateurs, pour transmettre les bonnes attitudes. Ça aussi, c’est notre priorité », explique Bernard Laporte, Président d’une Fédération qui veut par ce projet relancer l’attrait et le plaisir du jeu, mais aussi le nombre de licenciés.
Lundi 14 mai : Le plan de formation du joueur
Mardi 15 mai : La labélisation des Écoles de rugby
Mercredi 16 mai : La Semaine nationale des Écoles de rugby
Jeudi 17 mai : Les éducateurs
LE PLAN DE FORMATION DU JOUEUR
À la rentrée prochaine, une nouvelle organisation basée sur de nouvelles pratiques de jeu sera mise en place dans les écoles de rugby pour faire progresser le jeu et les joueurs.
Des joueurs et du jeu, beaucoup de jeu. On peut résumer ainsi la nouvelle philosophie du plan de formation, actualisé et modernisé. « L’esprit reste le même, soutient le Directeur technique national, Didier Retière. Il fallait juste le remettre au goût du jour. »
Ce nouveau document met donc en avant le jeu de mouvements, de passes, de prises d’espaces et d’initiatives. « On veut que les gamins soient davantage dans l’activité, avec beaucoup de temps de jeu, qu’ils puissent prendre du plaisir à pratiquer. Le plaisir,c’est la base, l’objectif principal. » L’instauration de nouvelles pratiques aménagées va en ce sens, avec moins de chocs, moins de collisions.
Le DTN nourrit l’ambition d’endiguer la fuite des licenciés en remettant le plaisir au cœur du projet : « Nous devons permettre à chacun d’exprimer ses qualités,les costauds comme les moins costauds. Ça ne veut pas dire plus de contact du tout. Le rugby reste et restera un sport de combat avec ses vertus de courage, de solidarité. C’est essentiellement pour répondre aux dérives des années passées où il y avait plus d’affrontement que d’évitement. »
Bertrand Terrier, futur directeur technique de la Ligue Îlede- France (zone test depuis trois ans), voit chaque weekend les effets bénéfiques des nouvelles formes de jeu aménagées. Pour lui, la voie empruntée est la bonne : « Le jeu change, l’état d’esprit aussi. C’est fondamental et quasiment immédiat. Le joueur est obligé de trouver d’autres solutions pour continuer à avancer, à faire vivre le ballon. Ça l’incite à jouer différemment? Ça incite aussi les entraîneurs à choisir d’autres options. »
Dans les écoles de sa région, les plus petits évoluent d’abord à cinq, puis à sept, à dix, à douze et enfin à quinze, à partir de 14 ans. « Moins d’effectifs et plus de ballon chez les petits, voilà ce qu’on met en place », explique le responsable de la Commission nationale des Écoles de rugby, Jacky Courrent. Les boucliers et les sacs de plaquage, on en veut de moins en moins aux entraînements. Ça rassure aussi les parents sur les problèmes de commotions. »
L’analyse récente de trois plateaux de niveaux différents montre que le temps de jeu effectif est supérieur de 10 à 20 % en rugby aménagé (« toucher bloquer » ou « jeu au contact ») par rapport à une opposition « normale ». Le nombre de passes est triplé, les zones de ruck et les passages par le sol sont, eux, diminués de moitié.
La DTN a travaillé pour 2017-2018 sur un thème générique : amélioration du jeu de mouvement ! Retrouvez les quatre séances atelier proposées
ATELIER N°1 (SEPTEMBRE-OCTOBRE)