Tous les médias se sont évidemment emparés des deux affaires successives qui secouent le rugby français depuis . La vidéo de Melvyn Jaminet, sortie quelques heures après la victoire des Bleus en Argentine, avait provoqué son exclusion immédiate du XV de France, couplée à des réactions en chaîne fustigeant l’arrière toulonnais. L’arrestation à Buenos Aires, et la mise en examen d’Oscar Jégou et Hugo Auradou, pour « viol aggravé » provoquait la sidération générale. Dans ce contexte lourd, et avant le début du deuxième test match face aux Pumas, la prise de parole de Marc Lièvremont, ému aux larmes, suffisait à résumer ce que tous les amoureux du rugby français ressentent…
Des mots justes, sincères, qu’il convenait de saluer tant l’ancien sélectionneur des Bleus devenu consultant pour Canal plus, a distillé un plaidoyer qui mérite d’être lu, entendu et apprécié à sa juste valeur….
« Nous sommes tous infiniment tristes par cette semaine cauchemardesque. Notre sport, le sport qu’on aime, est jeté, soumis à l’opprobre générale.
Dès le plus jeune âge, on nous apprend que ce sport, c’est le respect fondamental, de l’adversaire, des règles, d’autrui, sur le terrain et en dehors du terrain.
Bien sûr, il faut que justice se passe. J’en appelle aussi à la dignité, à la solidarité de l’ensemble des acteurs du rugby français dans ces moments gravissimes, extrêmement complexes, lourds, tristes, infiniment tristes.
On doit continuer à être fier de notre sport qui est un sport extraordinaire. Place au jeu maintenant, en espérant voir cette équipe de France dans ce contexte dramatique… certains vont honorer leur première sélection.
Faire preuve de solidarité, de fraternité, le rugby c’est aussi un sport d’inclusion, et de fraternité où chacun a sa place, quelle que soit la couleur de sa peau, quelle que soit sa sensibilité.
Donc effectivement, on se sent très affectés… »
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