Voyage : les vétérans du Coudon et leur superbe projet Berwick – C’est une histoire qui perdure, entre Olive, Peter, Steph, Bruce, Christian, Nico, Patou, Rudy et tous les autres. Une histoire qui dure depuis 15 ans. A chaque tournée, les valettois sont naturellement au rendez-vous : la légende a continué de s’écrire il y a quinze jours. Ils se sont donnés rendez-vous le samedi à 4h du matin avec les yeux mi-clos, mi- brillants, mais 100% fatigués. Sans doute la faute à une ultime soirée de préparation, la veille, juste après l’entrainement du capitaine, à 24h du départ en Ecosse. Une répétition générale pensaient-ils, mais ils étaient loin d’imaginer la réalité qui attendait l’équipe Loisirs du XV du Coudon (83)…
Quelques irréductibles avaient donc opté pour une avant-soirée supplémentaire, histoire de prendre leurs marques au pays du Chardon. Le groupe au complet (27 copains) s’est ensuite retrouvé à 10 h du matin en vue de THE MATCH, le leur, à North Berwick, petite ville située sur la côte Est de l’Ecosse, à 1 h d’Edimburgh. Après l’avion, l’arrivée en bus au stade champêtre, les hymnes, les supporters, ne manquait plus que l’entrée au son de la cornemuse… qui a eu lieu grâce à un écossais hors d’âge.
L’histoire retiendra que le plus barbu des Varois a sauvé la patrie pour arracher un match nul, largement mérité, sur la dernière action, quelques minutes seulement après avoir été gentiment rhabillé d’une cravate à l’entrée des 22. Les vétérans écossais avaient du sang de William Wallace dans leurs veines au vu de leur engagement de la première minute (une épaule dans la boîte à gants) à la dernière donc, et cette brave corde à linge.
30 partout au finale, les deux équipes ont le sourire, posent ensemble : l’équipe Loisirs du XV du Coudon, malgré sa moyenne d’âge supérieure à 44 ans désormais, reste invaincue aux pays des 6 nations, depuis leurs premières aventures au Pays de Galles, il y a 9 ans.
Les Boudragues vont pouvoir profiter de leur belle après-midi pour suivre le Crunch à la télé., en plein centre d’Edimbourg. La victoire, le triomphe même des Frenchies à Twickenham a fait monter d’un cran l’intensité de la 3ème mi-temps. Les Varois, vêtus d’un haut marinière étaient des frères de rugby au Three Sisters. Tout le répertoire musical français y est passé : La Marseillaise, La Goffa Lolita, Le Chasseur, On est chez nous, La Chatte et le pâté, La Fille du bédouin, etc…. « Degun » connaissait les paroles mais tout le monde s’égosillait devant l’humiliation subie par les « rosbeefs ». Les chants des uns, les pas de danse des autres, ont fait le reste tout au long de la nuit…
Un vrai temps d’écossais…
Ce séjour en Ecosse se poursuivra évidement à Murrayfield avec un merveilleux Scotland/Ireland dont on imagine aisément les frissons au moment des hymnes, surtout sur le Flower of Scotland a cappella, disposés à deux pas de la pelouse. Après la rencontre, Ecossais et Irlandais se sont retrouvés dans les pubs, fiers d’y retrouver des Français venus partager ce petit moment d’histoire qui s’écrit chaque année à pareille époque. La soirée sera elle aussi un nouveau moment de bravoure.
Dernier jour, une virée touristique est au programme, aux confins des frontières écossaises et anglaises : à Holy island. Petite contrée uniquement accessible à marée basse, avec son château de Lindisfarne (oui, celui où il y a le raid dans Vikings Saison 1 épisode 2 pour celles et ceux qui connaissent). « On y a enfin chopé le vrai temps dégueulasse qu’on était venus chercher » sourit Loïc, correspondant en chef et de luxe, sur place. Après The Castle et les moutons, était programmé une halte dans une cabane, où l’on peut déguster des produits locaux, frais et de qualité : « Ce qui nous a quand même fait du bien après la douzaine de Fish and Chips qu’on s’était enfilés depuis le départ ».
Nos rugbymen voyageurs (ils sont nombreux chaque année) n’étaient pas encore suffisamment fatigués, mais le retour en bus s’est chargé de bercer les solides, qui avaient pris soin de rappeler les anecdotes, les fous rires, les chants, etc… 4 bières et un peu de whisky au bouchon plus tard, chacun retrouvait un troisième souffle pour prendre l’avion, le mardi, à l’aube, direction le « south » de la France. Nico, vous savez, l’épaule dans la boîte à gants, va pouvoir la réparer, et tout le monde se reposait, pour récupérer de ce long weekend mémorable. N’en jetez plus, la Valette est pleine…
C’est aussi ça le rugby, quand il n’y a plus le ballon, il reste les copains. Et quand il y a encore un peu de ballons, il y a toujours les copains. Pour ce Boudragues’ Tour 2023 (« Beers, Love & Friends »), les planètes étaient alignées, comme une touche à la française. Quid de la saison prochaine ? On demande le…. Var !