L’équipe de rugby à 7 UNSS cadets du Lycée Françoise de Tournefeuille aura vécu une première année mémorable, tant sur le terrain qu’en dehors. Une véritable aventure humaine dont les jeunes joueurs se souviendront longtemps…
Quand une bande de copains, coéquipiers ou ex-coéquipiers (à Tournefeuille, Colomiers et au TO XIII) se retrouvent à l’école, et qu’ils souhaitent créer une équipe de rugby UNSS, tout semble normal. Mais quand leur inscription, trop tardive, les obligeait à de l’auto-gestion au niveau des entraînements, faute de disponibilité de professeurs, on s’imaginait que ce serait plus compliqué. Et pourtant, victoire après victoire, la jeune équipe démontrait un mental à toute épreuve, et franchissait les écueils départementaux, puis académiques, et enfin inter-académiques. Le soutien du lycée se faisait grandissant, solidaire au point de se cotiser pour leur fournir des équipements, et même de réaliser une vidéo pour motiver la troupe. Car cette dernière venait de décrocher une des 16 places pour le championnat de France.
Suivis par deux professeurs, il fallait donc trouver un budget rapidement après cette qualification imprévue. Un des joueurs, Simon, blessé en début de saison, et nommé coach, a su fédérer son monde, auprès des familles, amis et de tout le lycée, devenu un lieu de supporters. L’équipe a ainsi pu partir, non sans mal, en direction de Laon, via Paris, en raison des grèves des trains. Un départ à 6h de Matabiau, 14h de trajet, et un arrêt de 4h entre-temps. Qu’à cela ne tienne, Paul Favier (capitaine), Maxime Bailly, Pablo Bardina, Hugo Bonfils, Sébastien Courtin, Dimitri Duffaut, Thomas Duquesne, Marius Giraud, Mathieu Jussaume, Mathieu Mulin, Sefkan Sarkaya, Lilian Pedezert (jeune arbitre officiel), Simon Gatignol (coach toute la saison et joueur à Laon), accompagnés de Mme Marion Sacareau et M. Vincent Thorel, professseurs d’EPS, allaient représenter leur lycée et leur région, en compagnie d’un autre Lycée local, celui de Toulouse-Lautrec.
Le destin des deux équipes sera lié jusqu’au bout, pour se retrouver en finale, après un parcours quasi parfait. La joyeuse bande de potos dominait Amiens, Tours, Toulon, Grenoble (en quart) et Agen (en demi). Toulouse-Lautrec sera malgré tout sacré champion de France grâce à 3 essais marqués, contre un encaissé, et inscrit son nom au palmarès une nouvelle fois. Mais que l’aventure fut belle et restera dans l’histoire du lycée de Tournefeuille. Reste désormais à garder cette belle dynamique pour qu’ils décrochent un autre titre, plus important encore : les examens de fin d’année !
Paul Favier le capitaine, était très fier du parcours réalisé : « Nous avons fait un parcours très spécial durant cette saison d’UNSS. Nous avons réussi à monter cette équipe à 19h un mardi soir d’octobre, pour jouer le premier match le lendemain à 13h, avec des chasubles, car le lycée n’avait aucun matériel pour le rugby mis à part deux ballons à moitié dégonflés. Et puis nous sommes partis en bus/métro à ce premier match qui fût une très agréable surprise. Nous avons réussi à battre des équipes tel que le lycée Déodat et Lautrec qui participent à ce tournoi depuis plusieurs années. Puis, match après match, les profs de sport ont commencé à nous suivre, le lycée nous a acheté des maillots, le proviseur nous félicitait dans son bureau, jusqu’à cette fameuse qualification au championnat de France. C’est une fois à Laon que nous avons reçu énormément de messages de soutien, le lycée a mis des affiches, les professeurs nous ont envoyé des photos, des élèves ont chanté dans la cantine. Nous étions très agréablement surpris et infiniment heureux de voir l’ampleur que notre aventure prenait. L’équipe de tout un lycée, c’est ça que nous avons ressenti. Nous ne pouvons pas décrire cette sensation de fierté que nous avions avant la finale, se sentir poussés comme ça, c’était juste incroyable et nous ne remercierons jamais assez toutes ces personnes pour l’immense bonheur qu’elles nous ont procuré. Nous voulions montrer que le rugby ne se gagne pas avec de grandes individualités mais avec « des frères ». Et c’est, je pense, ce qu’il faut retenir de notre parcours ».
Un grand merci à D. Daubert pour sa collaboration