La dernière journée du Top 8 féminin a tenu toutes ses promesses. Les filles du Stade Toulousain, dos au mur, ont réussi l’exploit à Blagnac, qui était obligatoire pour participer une deuxième année consécutive, aux demies-finales du championnat. Les deux représentantes du rugby féminin en Haute-Garonne sont dans le dernier carré…
Ce derby avait déjà un goût de phases-finales. Au terme d’un match riche en émotions et en rebondissements, les Toulousaines ont arraché le dernier billet qualificatif, au détriment de Rennes. L’équipe bretonne défaite plus tôt dans la journée par Montpellier, permettait aux Haut-Garonnaises d’avoir leur destin en mains.
Une entame de match qui ne laissait pourtant pas envisager le meilleur. Les Bsorfeuses prenant la marque en premier grâce à deux essais marqués sur des ballons portés. Cela ne va pourtant pas entamer le moral des rouge et noire qui recollent au score petit à petit, au point de rentrer aux vestiaires sur un score de parité. Après la pause les filles de Pierre Marty, passent devant au score et ne le lâcheront plus jusqu’à la fin du match. Blagnac ne baissera jamais les bras, mais les Stadistes avaient sûrement un supplément d’âme dimanche dernier.
Le Stade Toulousain s’ouvre donc les portes des demi-finales, où une double confrontation face aux Lilloises les attend. Le match aller est le 16 avril à Toulouse, retour nordiste le 23 avril. C’est une grosse satisfaction pour le club de la ville rose, qui avait fixé comme objectif d’atteindre le même stade que la saison passée. Pour les vaincus, ce sera Montpellier au programme. Cette dernière défaite inversant l’ordre des rencontres. Le Stade et le BSORF se retrouveront-ils en finale ?
» Les réactions :
Pierre Marty (entraîneur des avants Stade Toulousain) : L’objectif en début de saison était clair, faire a minima aussi bien que la saison passée. La tâche était, on le savait, plus ardue, car cette saison toutes les équipes nous attendaient. Et malgré tout, les filles ont su aller chercher cette qualification, même dans la difficulté. Nous savions qu’elles avaient les qualités techniques pour y parvenir, elles nous ont démontré qu’elles ont aussi les qualités mentales nécessaires à ce niveau. Étant donné notre récente arrivée à ce niveau de compétition, et la jeunesse de ce groupe, je pense très sincèrement, que le meilleur reste à venir…
Anthony Granja (entraîneur des 3/4 Stade Toulousain) : Je suis heureux pour ce groupe, qui est très jeune, qui a découvert le Top 8 la saison dernière et qui arrive, pour la 2ème fois, à être dans le dernier carré. Il faut saluer l’investissement des filles, le travail accompli, l’état d’esprit, sans oublier les personnes qui aident ce groupe au quotidien. Quand je regarde la moyenne d’âge, je me dis que pour l’équipe féminine du Stade Toulousain, il y a de beaux lendemains à venir.
Marion Peyronnet (capitaine Stade Toulousain) : Je pense qu’on a réalisé un véritable exploit car personne ne nous attendait. Apres le match de Montpellier perdu la semaine dernière on s’est toutes remises en question et on s’est toutes remises au travail, une fois de plus, pour essayer d’arracher cette place en demi-finale. Voilà, aujourd’hui on est en demie, tous les compteurs sont remis à zéro. On va jouer notre chance à fond !
Laura Escande (arrière Stade Toulousain) : J’ai passé une journée des plus exceptionnelles qu’on peut connaître dans le sport. Et surtout dans le rugby. Un derby. À Blagnac, contre mon ancienne équipe, rien de plus palpitant, et du palpitant il y en a eu durant le match. À la mi temps, score neutre balle au centre. Dans les vestiaires les avants parlent avec les avants, comment contrer les mauls pénétrants de Blagnac, les trois-quarts parlent avec les trois-quarts , il faut jouer et se faire plaisir. À la reprise le mot d’ordre est respecté et Camille va derrière la ligne. À partir de là, la guerre des tranchées commence. Gros match de rugby de part et d autre, mention spéciale à nos avants qui ont été héroïques. Merci à cette équipe de malade mais également à ce staff sans qui nous n’en serions pas là.