Actuellement à Marcoussis, Guilhem Guirado a pris le temps de répondre à nos questions pour parler de cette expérience très riche d’enseignements. Un rapprochement avec le rugby amateur dont le capitaine de l’équipe de France est coutumier. Entre valeurs sportives et humaines, entretien…
Fabien (Ribéry) nous a parlé de son expérience à tes côtés. Que peux-tu nous dire à ce sujet ?
On est allés plus loin que l’expérience rugby. On a appris à se connaître en dehors, en rencontrant nos familles. J’ai vu son environnement, il a vu le mien, on a vu comment on fonctionnait à la maison. Le rugby est le lien qui nous unissait à la base, mais on en a tissés de nouveaux, bien au-delà de que l’on pouvait imaginer je crois. Ils me permettent même de dire aujourd’hui que Fabien est devenu un ami.
Plus généralement, comment as-tu vécu ce tournage ?
Cette série raconte la vie d’un club, et pendant quelques jours, on en a fait pleinement partie. Les gens qui visionnent la série voient ces moments de l’intérieur, des moments forts, drôles, émouvants, en équipe, et à titre individuel. Et ces moments, très riches, ne se sont pas arrêtés à la fin du tournage.
Connaissais-tu le rugby dans le nord ?
Je me dois de confesser que je l’ai découvert grâce à ce tournage. Et j’y ai vu la même ferveur que par chez moi, la même envie que dans les régions où le rugby est plus développé, ancré culturellement. Les gens y sont chaleureux bien sûr, avec des valeurs humaines fortes, qui me touchent. J’ai aimé ce contact avec ces personnes en tous points admirables. Tout s’est fait naturellement, et m’a renvoyé à des souvenirs de jeunesse.
Quel lien gardes-tu avec le rugby amateur justement ?
La plupart de mes amis jouent dans des clubs amateurs, donc je garde un lien très fort. Ce n’est pas évident d’aller voir des matchs car on joue souvent le dimanche en Top 14, mais j’y vais aussi souvent que possible. J’essaye aussi de me libérer quand on me sollicite pour assister à des entraînements, et donner quelques conseils. Le rugby amateur, j’en suis issu, comme tout le monde, donc il est normal de donner de son temps. Jeune, c’est ce qui m’a permis d’aimer ce sport, et de vouloir en faire mon métier plus tard. C’est un juste retour des choses que de garder ce lien, c’est naturel. Et puis, j’ai toujours respecté les bénévoles, qui tout au long d’une saison, donnent de leur temps libre, sans compter. Je sais combien il est difficile de travailler en semaine, tout en s’entraînant, avant de jouer chaque week-end, et repartir au boulot le lundi matin.
Si on fait appel à toi pour une saison 3 de « Terrain favorable », tu répondras présent ?
Si on fait appel à moi, oui pourquoi pas. S’il y a ce noyau fort, si l’humain est au centre des débats, s’il s’agit de donner pour des gens qui n’en ont pas l’habitude, il n’y a pas de raison. J’ai été éduqué de la sorte.
Tu reviendras dans le nord plus tard ?
J’y reviens dans quelques jours avec l’équipe de France déjà (rires). J’ai la chance que le deuxième match de la tournée de novembre se joue à Lille. Autant dire que je suis attendu par toute l’équipe de Roubaix, qui sera présente pour nous soutenir. Je pense que l’on prendra le temps de se voir après la rencontre, et j’en suis très heureux.
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