La web série « Terrain favorable », signée la Société Générale a, pour sa deuxième saison, braqué ses projecteurs sur un nouveau club amateur. Mais en plus de mettre en lumière le quotidien de tout un groupe, ce sont les arrivées de géants du rugby qui forcent le respect et l’admiration de chacun. En effet, Thierry Dusautoir, Jonny Wilkinson et Guilhem Guirado sont venus prêter main forte à l’équipe du RC Roubaix. L’emblématique talonneur nordiste, Fabien Ribéry, a ainsi pu profiter des conseils avisés de l’actuel capitaine du XV de France, Guilhem Guirado, le catalan. Une rencontre inédite, que les deux hommes ne sont pas prêts d’oublier. Interview croisée…
Fabien Ribéry est ce que l’on appelle couramment dans le monde ovale, un papa, un seigneur même, tellement il est devenu tête de proue de son club et plus globalement du rugby nordiste. Un de ces joueurs inusables aussi, qui à 45 ans (!), continue de chausser les crampons. Il avait annoncé sa retraite pourtant, mais il est reparti pour une dernière campagne. Peut-être a-t-il trouvé une seconde jeunesse après le passage des autres seigneurs, internationaux ceux-là. Car lors du tournage de la série « Terrain Favorable », Fabien a eu l’occasion de se rapprocher de Guilhem Guirado. Des moments spéciaux forcément, et un respect naturel immédiat, mutuel, avec des regards qui en disaient long sur le plaisir de pouvoir se retrouver sur des valeurs communes. A tel point que l’affiche de la mini série estampillée Société Générale, met en avant le visage des deux hommes. Entretien…
Fabien, comment as-tu appris que la série Terrain Favorable, saison 2, se déroulerait dans ton club ?
Je l’ai appris par le biais de notre président, j’étais ravi bien sûr. Mais on ne savait pas quand les « légendes » viendraient par chez nous. On voit bien ma surprise d’ailleurs quand à 8h du matin, on sonne à ma porte et que je vois Guilhem Guirado devant moi avec les croissants (rires). (voir l’épisode de la rencontre)
Tu peux nous raconter ce premier contact ?
Ce premier contact m’a impressionné au début, forcément. Puis en discutant, j’ai compris qu’il était un peu timide, un peu réservé, comme moi. Mais le courant est vite passé. J’ai découvert l’homme, et l’idée que l’on peut se faire de lui via la télé, est juste. Il est entier, droit, il a des valeurs familiales fortes, que j’ai pu découvrir chez lui, à Toulon, quand il m’a présenté sa famille.
Qu’as-tu appris à son contact ?
Qu’est ce qu’on peut encore apprendre à 45 ans ? Je n’apprends plus grand chose, mais je prends. Je prends ce que le rugby peut m’apporter en tant qu’homme, car il m’a construit tout au long de ma vie. Je constate que même un pro, même un capitaine de l’équipe de France, peut avoir la même approche d’un match, et de la vie en général. Le fait de partager le même poste est une chose qui nous rapproche évidemment, mais c’était surtout intéressant pour les jeunes de partager un entraînement, des mots, et l’expérience de Guilhem. Ses quelques conseils étaient précieux.
Qu’as-tu pensé en visionnant pour la première fois cette web série ?
Elle est très fidèle à ce que nous avons vécu. Très sincèrement, à titre personnel, ce n’est que du bonheur pour moi, car il y a ma fille et mon fils dedans. Terminer là-dessus, c’est la cerise sur le gâteau pour couronner ma carrière. C’est un souvenir indélébile pour tous ceux qui comptent pour moi, ma famille et mes amis. Je suis forcément ravi.
C’est vraiment ta dernière saison ?
Oui, oui, je reprends un bar brasserie, donc je suis juste reparti pour quelques matchs. Je savoure d’autant plus ces derniers instants de joueur. J’en aurais bien profité je crois (rires)
Pour terminer, tu es resté en contact avec Guilhem ?
Absolument. On se l’était dit, et c’est ce qu’il se passe. On ne s’appelle pas tous les jours quand même, mais on s’envoie des textos deux fois par mois, on a gardé un lien sincère. Ce début d’amitié restera dans le temps j’espère. Guilhem est un mec bien, droit, sincère, humble aussi, je me reconnais dans ses valeurs. Et je suis fier de cette rencontre.
Voir l’entretien avec Guilhem Guirado en page 2