Depuis sa finale de 3ème série perdue et sa montée en seconde série, Marssac est à la peine. Deux maintiens arrachés à la dernière journée, des difficultés chroniques à stabiliser un effectif, une fusion avortée avec le Brens Olympique, les clignotants sont loin d’être au vert. Depuis 2 ans, le Président Pujol a donné de sa personne et termine l’exercice épuisé, ce qui explique son envie de souffler. Mais la succession est assurée et l’espoir permis…
La destinée du club devrait passer entre les mains de Benoit Célaries dit « le Beus », épaulé par le vice président en place Gilles Ferenzec et d’un certain Didier Canivenc, lui aussi de retour aux affaires. Ce dernier nous confiait : « J’ai été joueur dans ce club, entraîneur, cuistot, éducateur, chanteur, meneur de revue, il me manquait plus que président, c’est chose faite ».
Le chantier est important mais l’envie de repartir est intacte. Le Beus est clair : « Nous sommes ultras motivés dans cette opération de relance mais nous ne mentirons a personne, nous allons faire le maximum pour repartir, beaucoup se sont spontanément présentés pour apporter leur aide au niveau du bureau, reste à constituer un effectif suffisant et un binôme d’entraîneurs. C’est notre job à Cani, Gilles et moi, mais nous n’attendrons pas le mois d’août pour décider de l’avenir du club. Si d’ici fin juin nous ne disposons pas de 35 joueurs sérieux, nous ne repartirons pas et les joueurs seront libre d’aller où ils veulent. Que ceux qui désirent nous rejoindre se fassent connaître au plus vite, le temps nous est compté. »
Pas de fausses promesses donc mais un nouveau projet plus centré sur les fameuses valeurs du rugby de village comme le confirme coach Cani : « Ces dernières années, on s’est peut être trompés dans l’approche d’une saison. A mon arrivée à Marssac l’année du titre de 4ème série, j’ai connu un club où les joueurs étaient extrêmement festifs, on passait Hell’s bells dans le vestiaire avant les matchs, à une heure d’attaquer la finale de 4ème série, on buvait tous un demi à la buvette du stade, etc… J’ai connu ce club lors de sa création et où malgré les défaites, le dimanche soir le club house était plein jusqu’à 23h … C’est ça que l’on veut retrouver, du sérieux et de la folie.»
L’appel est donc lancé à tout joueur ayant l’envie de relever un défi dans la joie et la bonne humeur, mais attention, la nouvelle direction est unanime et le message aussi collégial que transparent : « si tu as envie de venir t’entraîner et jouer que lorsque l’envie te prend, si tu préfères rester au chaud dès qu’il fait froid et que le déplacement est lointain, si tu es incapable de prévenir ton coach quand tu ne viens pas au dernier moment, ne vient pas chez nous ».
Et Didier Canivenc d’enfoncer le clou : « Lors de ma première expérience d’entraîneur à Cambon, on a démarré la saison à 17 licences . Et on a terminé par une demi finale. J’ai souvenir d’un déplacement à Séverac où il nous manquait un joueur pour faire la feuille de match. On a appelé notre centre qui avait le bras dans le plâtre à 9h du mat en lui disant de venir faire la touche au moins. Le mec s’est levé, a embrassé son épouse en lui disant qu’il allait chercher le pain. Il n’est rentré chez lui qu’à 22H ! Ça se passe de commentaire, respect des coaches et des partenaires, j’ai envie de retrouver ces valeurs là.»
Vous l’aurez compris, on s’active du côté des Jaunards, en espérant que la fin juin soit le début d’une renaissance et d’une nouvelle belle aventure …