La Piraterie Mèzoise, vous connaissez ? Non, et pourtant, ces moussaillons du ballon ovale gagnent à être connus. On vous explique pourquoi…
Vincent Benavent a commencé le rugby à Poussan en benjamin 2ème année. Vite repéré par les grands clubs du secteur comme Narbonne, il a finalement choisi Béziers pour y faire ses classes. Il portera en cadets les couleurs de la sélection du Languedoc en tant que seconde et troisième ligne. Après sa première année espoir dans le club biterrois, il rejoint Agde. Mais le 17 mars dernier, il est victime d’un grave accident de la route (touché au poignet et aux poumons), qui mettait fin à ses rêves de réussite dans le rugby. Touché mais pas coulé, en septembre dernier, il décide de rejoindre son clocher et ses amis à Mèze (34), et jouer pour le plaisir.
Mais des spécialistes remarquent un problème au niveau des cervicales, les vertèbres écrasées sont la cause de nombreux maux de tête. Vincent est alors écarté des terrains jusqu’à nouvel ordre. Et après de nombreux examens complémentaires, le verdict est tombé il y a quinze jours : interdiction formelle de reprendre tout sport de contact.
Cette annonce, en forme de coup de poing, a touché l’ensemble du club. Ses amis et coéquipiers ont ainsi tenu à lui rendre un hommage dimanche dernier, en s’affichant derrière une banderole qui en dit long sur l’état d’esprit du groupe (voir photo ci-dessus). C’était dimanche dernier, après la victoire, large, contre Caunes Minervois.
Un épisode marquant pour ce club relancé il y a cinq ans sous le nom de Piraterie Mézoise, par une bande d’amis autour d’un verre… de rhum. En attendant, et malgré son absence dans l’équipe fanion, Vincent s’investit à 200% et démontre, si besoin était, son mental exemplaire. Il passe un diplôme pour être près de ses coéquipiers lors des matchs, en tant que soigneur. Et donne également aussi un coup de main à l’équipe féminine de Mèze. Exemplaire on vous dit.
Ostréiculteurs et amateurs de rhum…
Et pour celles et ceux qui se demanderaient depuis le début de cet article, pourquoi ce nom de « Piraterie Mézoise », la réponse, collégiale, fournie par le club lui-même et son amicale donc, semble plutôt logique : « La piraterie, car nous sommes des maritimes, situés au bord de l’étang de Thau. Beaucoup d’ostréiculteurs (cultivateurs d’huîtres) jouent dans l’équipe. Et nous sommes surtout de grands amateurs de rhum (rires) ». Logique donc.
On imagine qu’il y fait bon vivre, avec ou sans crampons, avec ou sans crochet, sur le terrain ou sur le port, et que le trésor trouvé par ces gentils pirates d’eau douce, avec un peu de rhum, il y a cinq ans, s’appelle l’amitié. Un butin chèrement défendu par tous ces moussaillons qui hissent l’étendard de la convivialité chaque dimanche en 3ème série occitanie, mille millions de mille sabords !
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