La réserve, la B, la 2, la Dos, appelez-la comme vous voulez, mais sans elle, difficile d’exister et de progresser dans la hiérarchie régionale. On dit toujours qu’elle est le réservoir de la Une, ce qui est aussi vrai que logique. Mais pas toujours. On peut même dire que parfois, c’est franchement le contraire…
Effectivement au pied des Pyrénées, du côté de Tarascon, survivre en Honneur avec très peu de moyens financiers est plutôt difficile. En Ariège, dans une zone où la démographie peine à voir ses chiffres à la hausse, il est encore plus difficile d’attirer des joueurs extérieurs, « d’ailleurs ». Tout aussi compliqué d’attirer les jeunes (mais ça, ce n’est pas que dans l’Ariège). Alors oui, pas tous bien sûr, mais il ne faut pas se leurrer, la perte de licenciés est là pour nous le rappeler. Sans tomber dans le cliché facile, ni montrer du doigt gratuitement, il est de notoriété publique que les mentalités ont changées, le rugby n’est plus une priorité pour les jeunes (et les moins jeunes), simuler une blessure diplomatique pour éviter un déplacement en bus, rester au chaud avec maman sous la couette, faire une rando en quad, tout cela passe avant le rugby souvent parfois. Et le résultat est sans appel. A Tarascon, depuis plus de 2 mois (et l’arrivée des premiers froids en somme), les réservistes voient l’effectif se réduire comme peau de chagrin (expression que les moins de 20 ans n’utilisent pas , donc message codé). La gestion du groupe devient alors difficile, il faut passer des coups de fil le dimanche matin, compter, recompter pour savoir si on sera assez, ou si on va déclarer forfait.
La politique du club de Tarascon veut pourtant que la réserve se présente tous les dimanches, avec les remplaçants de la Une qui doublent oui, mais chaque dimanche une équipe se dresse sur tous les terrains. « Nous finissons en effectif réduit pour la 2ème mi temps », nous a confié un joueur souhaitant rester anonyme pour ne pas être considéré comme un père fouettard (autre expression des années 20) « comme à Sor Agout à 12, à Portet et l’Isle en Dodon à 13, mais malgré cela, avec un mental d’acier, la Dos de l’UST est dans la course aux phases finales. »
Et ce qui vaut ce coup de projecteur, c’est l’exploit réussi dimanche dernier. Celui de battre le leader invaincu jusqu’alors : la Salvetat. Alors que les Haut-garonnais leur en avaient passé 70 à l’aller ! Que s’est-il donc bien passé ?
La peur d’en prendre une bonne peut être, l’envie de se refaire un orgueil aussi, allez savoir. Il y a bel et bien une bande de copains, même en réserve, qui se sont envoyés comme des fous, qui sont allés au-delà de leurs moyens physiques, et ont combattu à 14 ! Les plus jeunes suivant l’exemple des plus anciens, comme Kaspa, Doubid, Fla, ou Damien. A l’heure où les effluves du houblon ne se sont pas encore dispersées le lundi matin, on peut se demander ce qu’il adviendra de tout cela dans quelques mois, quand ces « vieux » stopperont leur carrière ? « J’espère que les jeunes vont se sortir les doigts et reprendre les choses en mains, il le faut, on en a besoin » nous a lâché sans détour l’un d’eux, toujours anonymement.
D’ici là, il reste de belles émotions à vivre, à récupérer peut être des joueurs qui ont lâché, pour terminer une saison, préparer la suivante, encore et encore. Avec les moyens du bord toujours, le soutien des dirigeants. Tous font la fierté d’un groupe, d’un club. Une équipe réserve, c’est aussi cela. Une histoire qui s’écrit autrement, plus difficilement parfois, mais pas moins intensément. Au contraire…
La réserve, la B, la 2, la Dos, appelez-la comme vous voulez, mais sans elle, difficile d’exister et de progresser dans la hiérarchie régionale. On dit toujours qu’elle est le réservoir de la Une, ce qui est aussi vrai que logique. Mais pas toujours. On peut même dire que parfois, c’est franchement le contraire…
Effectivement au pied des Pyrénées, du côté de Tarascon, survivre en Honneur avec très peu de moyens financiers est plutôt difficile. En Ariège, dans une zone où la démographie peine à voir ses chiffres à la hausse, il est encore plus difficile d’attirer des joueurs extérieurs, « d’ailleurs ». Tout aussi compliqué d’attirer les jeunes (mais ça, ce n’est pas que dans l’Ariège). Alors oui, pas tous bien sûr, mais il ne faut pas se leurrer, la perte de licenciés est là pour nous le rappeler. Sans tomber dans le cliché facile, ni montrer du doigt gratuitement, il est de notoriété publique que les mentalités ont changées, le rugby n’est plus une priorité pour les jeunes (et les moins jeunes), simuler une blessure diplomatique pour éviter un déplacement en bus, rester au chaud avec maman sous la couette, faire une rando en quad, tout cela passe avant le rugby souvent parfois. Et le résultat est sans appel. A Tarascon, depuis plus de 2 mois (et l’arrivée des premiers froids en somme), les réservistes voient l’effectif se réduire comme peau de chagrin (expression que les moins de 20 ans n’utilisent pas , donc message codé). La gestion du groupe devient alors difficile, il faut passer des coups de fil le dimanche matin, compter, recompter pour savoir si on sera assez, ou si on va déclarer forfait.
La politique du club de Tarascon veut pourtant que la réserve se présente tous les dimanches, avec les remplaçants de la Une qui doublent oui, mais chaque dimanche une équipe se dresse sur tous les terrains. « Nous finissons en effectif réduit pour la 2ème mi temps », nous a confié un joueur souhaitant rester anonyme pour ne pas être considéré comme un père fouettard (autre expression des années 20) « comme à Sor Agout à 12, à Portet et l’Isle en Dodon à 13, mais malgré cela, avec un mental d’acier, la Dos de l’UST est dans la course aux phases finales. »
Et ce qui vaut ce coup de projecteur, c’est l’exploit réussi dimanche dernier. Celui de battre le leader invaincu jusqu’alors : la Salvetat. Alors que les Haut-garonnais leur en avaient passé 70 à l’aller ! Que s’est-il donc bien passé ?
La peur d’en prendre une bonne peut être, l’envie de se refaire un orgueil aussi, allez savoir. Il y a bel et bien une bande de copains, même en réserve, qui se sont envoyés comme des fous, qui sont allés au-delà de leurs moyens physiques, et ont combattu à 14 ! Les plus jeunes suivant l’exemple des plus anciens, comme Kaspa, Doubid, Fla, ou Damien. A l’heure où les effluves du houblon ne se sont pas encore dispersées le lundi matin, on peut se demander ce qu’il adviendra de tout cela dans quelques mois, quand ces « vieux » stopperont leur carrière ? « J’espère que les jeunes vont se sortir les doigts et reprendre les choses en mains, il le faut, on en a besoin » nous a lâché sans détour l’un d’eux, toujours anonymement.
D’ici là, il reste de belles émotions à vivre, à récupérer peut être des joueurs qui ont lâché, pour terminer une saison, préparer la suivante, encore et encore. Avec les moyens du bord toujours, le soutien des dirigeants. Tous font la fierté d’un groupe, d’un club. Une équipe réserve, c’est aussi cela. Une histoire qui s’écrit autrement, plus difficilement parfois, mais pas moins intensément. Au contraire…