Bertrand Bannière, le deuxième ligne de Blagnac, nous avait confié juste après la demi-finale remportée contre le Lyonnais, que d’aller à Paris était une joie énorme, mais que ce n’était pas une fin en soi. L’aventure ne serait belle que si le bouclier était au bout. Alors depuis hier en fin d’après-midi, l’aventure commencée à l’automne dernier, s’est donc terminée de la plus belle des manières au Stade de France…
La première mi-temps est restée indécise, équilibrée, les deux équipes se rendant coup pour coup (14-12 à la pause). Mais au retour des vestiaires, les Pyrénéens ont maintenu la pression, préservé leur avance, avant de faire craquer définitivement son valeureux adversaire basquo-landais, composé notamment de joueurs d’Hendaye et de Tyrosse, vainqueur de la compétition en 2016. 24-15, à un quart d’heure de la fin, puis 31-20 au coup de sifflet final, les hommes de Christophe Deylaud ont su maintenir un écart suffisant pour les laisser hors de portée d’un possible retour. Ils ont maîtrisé leur sujet, avec quatre essais inscrits contre un seul encaissé. L’adresse au pied de Ducousso, auteur de quatre transformations et une pénalité, a également compté. Les Pyrénéens se sont ainsi offert un superbe cadeau de fin de saison.
Cette victoire devient historique puisqu’il s’agissait de la dernière édition de la coupe des Fédérations (il a été décidé de supprimer cette compétition que tous les Comités ne disputaient pas, et pour alléger les calendriers également). Mais les acteurs de cette victoire se souviendront d’abord et avant tout d’une belle aventure collective, des liens qui se sont créés entre des des joueurs venus d’horizons différents, et d’avoir eu le privilège de fouler la pelouse du Stade de France en lever de rideau de Clermont-Toulon.
Réactions
Daniel Gouveia (pilier) : C’est une sensation énorme, et de grands frissons de jouer dans un stade aussi grand. La remise du bouclard en tribune, c’est génial aussi. C’est la victoire d’une belle bande de copains. Sur le match Première mi-temps accroché et on les fait craqué sur la fin .
Cédric Falga (2ème ligne) : Ca y est, on l’a fait, champion de France, c’est juste énorme, et en plus sur la pelouse du stade de France ! C’est la première finale de ma carrière et on la remporte. On a une sacré équipe de copains, avec un gros cœur, et c’est certainement grâce à ça que l’on est champions. Je tien à remercier tous les dirigeants et entraîneurs de cette sélection car ils nous ont mis dans les meilleures conditions pour jouer et gagner cette finale. Maintenant on ramène le planchot à Toulouse…mais je ne sais pas dans quel état (rires)
Gilles Sicre (président du Comité Midi-Pyrénées) : C’était la dernière finale de la coupe de la fédération, et peut être même la dernière fois que des joueurs amateurs, qui jouent pour la passion de notre rugby, jouaient en lever de rideau des pros. Je dédie ce match bien sûr aux joueurs, entraîneurs, dirigeants du comité midi Pyrénées, à Michel Pedurand et à tous les comités territoriaux et leurs bénévoles.
FICHE TECHNIQUE
à Saint-Denis (Stade de France), Midi-Pyrénées bat Côte-Basque-Landes 31-20 (mi-temps : 14-12) – Arbitre : Ludovic Cayre (Périgord Agenais). Spectateurs : 6.000 spectateurs environ.
Midi Pyrénées : 4 essais, Martin (5), Collectif (37), Dulay (43), Hecker (76), 4 transformations, Ducousso (6, 37, 43, 76), 1 pénalité, Ducousso (51).
Côte Basque Landes : 1 essai, Villetorte (72), 5 Pénalités, Dubert (3, 13, 19, 30, 59).
Cartons Jaunes : Sainte-Croix (42), Vial (43), Lafitte, (63) pour Côte Basque Landes et Gouveia (43e) pour Midi-Pyrénées
MIDI PYRENEES : Daurau Bedin (Fresneda, 69) – Martin, Bertrand (Hecker, 48), Tolofua, Lafitte – (o) Ducousso, (m) Dulay (Pages, 54) – Vachon, Diez (Marmoiton, 48-53, puis Brody, 54), Thuery (cap) – Potente, Falga (Baniere, 73) – Simioni (Taeae, 52), Gaston (Meneghel, 54), Gouveia (Marmoiton, 53).
CÔTE BASQUE LANDES : Durquet (Achigar, 73) – Villetorte, Azpeitia, Descazeaux (Pasquier, 60), Bainconau – Iturriria (o) (Gueçaimburu, 60), Dubert (m) – Sainte-Croix (Montois, 55), Lafitte, Cassagne – Vial (Fabre, 57), Kahn – Lapeyrade (Lagain, 56), Perez (Aspiroz, 56), Martinez (Drogon, 56).