Après une saison de Fédérale 2 pourtant couronnée de succès, le Sarlat Rugby est contraint de revoir ses ambitions à la baisse. A court terme en tous les cas… (Par Marco Matabiau et Jérémy VdC).
Nul n’a pu oublier l’attraction qu’aura été le Sarlat Rugby dans le championnat de Fédérale 2 tout au long de la saison. Tout allait pour le mieux, jusqu’aux ennuis judiciaires rencontrés par le nouveau président du club, Dominique Einhorn, début février. François Bourgeois, arrivé au comité directeur du club en août 2021, et nommé directeur sportif du club courant octobre, explique la situation : « Après la liquidation de la structure Sarlat Rugby Team, le club a été un dommage collatéral. Sur les 490 000 euros de budget prévisionnel, seuls 190 000 ont pu être versés ».
Un sacré manque à gagner qui a forcé les dirigeants à repenser le modèle économique du club: « On est revenus à un modèle de club plus traditionnel. Il a fallu être fédérateurs. Le gros du travail s’est porté sur le groupe professionnel, d’autant plus que la plupart des joueurs étaient sous contrat jusqu’en juin 2023. Par exemple, de nombreux fournisseurs sont encore en attente de paiement ». Pour prendre ce nouveau départ, le club organise une assemblée générale ce mercredi 29 juin, ce qui lui permettra également de ne plus être sous tutelle. Il devrait en résulter l’élection d’un nouveau président (deux co-présidents à vrai dire).
Sur le plan sportif, alors que l’équipe avait gagné l’accession à la Fédérale 1 sur le terrain (défaite en quarts de finale du championnat de F2 face à Nantes), l’avenir est bien différent: « On a bien bossé avec la DNCG qui a donnée son feu vert pour une montée. Au vu de notre situation financière, la fédération nous a donnés le choix. On a donc non seulement refusé la montée en Fédérale 1 mais également opté pour réintégrer le championnat de Fédérale 3 pour la saison 2022/2023.
Le but était bien entendu d’éviter la liquidation du club ». Il est vrai qu’avec une bonne vingtaine de contrats professionnels résiliés, la Fédérale 1, voire la Fédérale 2, allaient s’avérer des compétitions bien difficiles à négocier.
Plusieurs départs sont en effet actés : le centre/ailier Tuwai à Limoges (Nationale 2), le demi d’ouverture Bordoli, l’ailier Pageneau à Cognac/St-Jean-d’Angély (Nationale), le 3ème-ligne Gal et l’arrière Fresneda à Marmande (Nationale 2). D’autres seraient presque finalisés, tant au niveau des joueurs que dans le staff. Un renouvellement d’effectif et un budget à reconstruire pourraient donc expliquer ce (sage) refus de monter en Fédérale 1, et cette volonté de repartir de l’étage inférieur.
David Ellis candidat pour reprendre l’équipe ?
Alors qui pour prendre en charge le groupe la saison prochaine après le départ de Stéphane Labrousse ? Quelques noms circulent déjà. Un qui s’y verrait bien n’est autre que David Ellis, en charge de la défense l’année passée chez les Dordognots. Avoir un CV comme le sien ouvre forcément bon nombre de portes dans le domaine de l’ovale. Tant à XV (coach de la défense de l’équipe de France, du Castres Olympique ou encore du CA Brive Corrèze, consultant au LOU) qu’à XIII (Castleford, Brisbane ou encore Villeneuve), sa réputation n’est plus à faire. Arrivé en 2021 au club, le natif de Leeds a participé à l’épopée de cette saison écoulée.
La suite lui semblait plus compliquée : « De nombreux joueurs ont quitté le club. Il devenait très difficile d’évoluer en Fédérale 1 avec un effectif amoindri ».
Néanmoins, pourquoi ne pas rester au club et apporter son expérience, notamment flanqué de l’ex-trois-quart centre fidjien Mani Paea. La réponse du technicien anglais est limpide : « Le but est de s’appuyer sur le talent local. Ne pas faire venir des joueurs avec de l’argent mais les attirer parce que le club possède un projet intéressant ». En d’autres termes, refaire le coup des ses années bergeracoises (2012-2015), avec un titre de Fédérale 3, une demi-finale de Fédérale 2 et un superbe parcours en F1. Le tout avec le même noyau de joueurs.
Ou quand, revenu outre-Manche, il avait guidé Kenilworth, un club des Midlands, dont la vitrine était jusque-là vierge de tout trophée, à un doublé Midlands Cup/ National Intermediate Cup au terme de la saison 2018/2019.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le réservoir sarladais est des plus prometteurs. En effet, l’équipe réserve s’est hissée jusqu’en demi-finale du championnat de France, seulement battue par les Basques de l’US Mouguerre. Le projet du technicien britannique est clair : « Il s’agit non pas de faire venir des grands noms au club. Il faut certes un ou deux joueurs extérieurs, mais le plus gros de l’équipe doit être composé de joueurs du cru. L’idée, c’est d’abord de faire progresser les joueurs dont on dispose avant d’aller chercher du talent ailleurs ». Reste à savoir si la nouvelle équipe dirigeante sera convaincue. Réponse imminente…
Après une saison de Fédérale 2 pourtant couronnée de succès, le Sarlat Rugby est contraint de revoir ses ambitions à la baisse. A court terme en tous les cas… (Par Marco Matabiau et Jérémy VdC).
Nul n’a pu oublier l’attraction qu’aura été le Sarlat Rugby dans le championnat de Fédérale 2 tout au long de la saison. Tout allait pour le mieux, jusqu’aux ennuis judiciaires rencontrés par le nouveau président du club, Dominique Einhorn, début février. François Bourgeois, arrivé au comité directeur du club en août 2021, et nommé directeur sportif du club courant octobre, explique la situation : « Après la liquidation de la structure Sarlat Rugby Team, le club a été un dommage collatéral. Sur les 490 000 euros de budget prévisionnel, seuls 190 000 ont pu être versés ».
Un sacré manque à gagner qui a forcé les dirigeants à repenser le modèle économique du club: « On est revenus à un modèle de club plus traditionnel. Il a fallu être fédérateurs. Le gros du travail s’est porté sur le groupe professionnel, d’autant plus que la plupart des joueurs étaient sous contrat jusqu’en juin 2023. Par exemple, de nombreux fournisseurs sont encore en attente de paiement ». Pour prendre ce nouveau départ, le club organise une assemblée générale ce mercredi 29 juin, ce qui lui permettra également de ne plus être sous tutelle. Il devrait en résulter l’élection d’un nouveau président (deux co-présidents à vrai dire).
Sur le plan sportif, alors que l’équipe avait gagné l’accession à la Fédérale 1 sur le terrain (défaite en quarts de finale du championnat de F2 face à Nantes), l’avenir est bien différent: « On a bien bossé avec la DNCG qui a donnée son feu vert pour une montée. Au vu de notre situation financière, la fédération nous a donnés le choix. On a donc non seulement refusé la montée en Fédérale 1 mais également opté pour réintégrer le championnat de Fédérale 3 pour la saison 2022/2023.
Le but était bien entendu d’éviter la liquidation du club ». Il est vrai qu’avec une bonne vingtaine de contrats professionnels résiliés, la Fédérale 1, voire la Fédérale 2, allaient s’avérer des compétitions bien difficiles à négocier.
Plusieurs départs sont en effet actés : le centre/ailier Tuwai à Limoges (Nationale 2), le demi d’ouverture Bordoli, l’ailier Pageneau à Cognac/St-Jean-d’Angély (Nationale), le 3ème-ligne Gal et l’arrière Fresneda à Marmande (Nationale 2). D’autres seraient presque finalisés, tant au niveau des joueurs que dans le staff. Un renouvellement d’effectif et un budget à reconstruire pourraient donc expliquer ce (sage) refus de monter en Fédérale 1, et cette volonté de repartir de l’étage inférieur.
David Ellis candidat pour reprendre l’équipe ?
Alors qui pour prendre en charge le groupe la saison prochaine après le départ de Stéphane Labrousse ? Quelques noms circulent déjà. Un qui s’y verrait bien n’est autre que David Ellis, en charge de la défense l’année passée chez les Dordognots. Avoir un CV comme le sien ouvre forcément bon nombre de portes dans le domaine de l’ovale. Tant à XV (coach de la défense de l’équipe de France, du Castres Olympique ou encore du CA Brive Corrèze, consultant au LOU) qu’à XIII (Castleford, Brisbane ou encore Villeneuve), sa réputation n’est plus à faire. Arrivé en 2021 au club, le natif de Leeds a participé à l’épopée de cette saison écoulée.
La suite lui semblait plus compliquée : « De nombreux joueurs ont quitté le club. Il devenait très difficile d’évoluer en Fédérale 1 avec un effectif amoindri ».
Néanmoins, pourquoi ne pas rester au club et apporter son expérience, notamment flanqué de l’ex-trois-quart centre fidjien Mani Paea. La réponse du technicien anglais est limpide : « Le but est de s’appuyer sur le talent local. Ne pas faire venir des joueurs avec de l’argent mais les attirer parce que le club possède un projet intéressant ». En d’autres termes, refaire le coup des ses années bergeracoises (2012-2015), avec un titre de Fédérale 3, une demi-finale de Fédérale 2 et un superbe parcours en F1. Le tout avec le même noyau de joueurs.
Ou quand, revenu outre-Manche, il avait guidé Kenilworth, un club des Midlands, dont la vitrine était jusque-là vierge de tout trophée, à un doublé Midlands Cup/ National Intermediate Cup au terme de la saison 2018/2019.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le réservoir sarladais est des plus prometteurs. En effet, l’équipe réserve s’est hissée jusqu’en demi-finale du championnat de France, seulement battue par les Basques de l’US Mouguerre. Le projet du technicien britannique est clair : « Il s’agit non pas de faire venir des grands noms au club. Il faut certes un ou deux joueurs extérieurs, mais le plus gros de l’équipe doit être composé de joueurs du cru. L’idée, c’est d’abord de faire progresser les joueurs dont on dispose avant d’aller chercher du talent ailleurs ». Reste à savoir si la nouvelle équipe dirigeante sera convaincue. Réponse imminente…