Comme nous vous l’annoncions la semaine dernière, Saint-Sulpice a officialisé sa présence en fédérale 1 pour le prochain exercice. Acquise sur le terrain, et de belle manière, cette montée sportive a fait l’objet de nombreuses discussions en interne pour savoir si ce n’était pas un cadeau empoisonné. Pour mieux comprendre comment le club s’est préparé à ce nouveau défi, nous avons interrogé celui qui sera au centre des débats sportifs et qui est à la tête du groupe séniors depuis 4 ans déjà : Olivier Argentin (par Jonah Lomu)
Olivier, c’est donc officiel, l’USSS jouera bien en fédérale 1 la saison prochaine. Mais on a eu l’impression que cette décision a été longue et difficile à prendre ?
Cette montée, on l’a gagnée sportivement. Ce qui était déjà le cas en 2012, mais le club n’était pas prêt à monter. Cette fois-ci, il fallait vraiment réfléchir, ne pas s’emballer et faire n’importe quoi. Cette décision était importante donc on a pris le temps de la réflexion oui. Le club se structure depuis 4 ans, il faut continuer à avancer, se renouveler aussi. C’est bien de monter, surtout pour un petit village comme Saint-Sulpice, mais il ne faut pas exploser derrière, comme d’autres clubs ont pu le vivre
Comment être sûr de ne pas exploser justement ?
J’ai posé mes conditions sportives liées aux contraintes de ce niveau. Il y a certes un fossé avec la fédérale 1, mais les joueurs ont gagné le droit d’y jouer, en travaillant dur. A ces joueurs, je leur ai dit qu’on passait un contrat moral entre nous tous. Un contrat qui nous engage sur deux ans au moins. A savoir que si l’aventure en fédérale 1 tourne court, les gars resteront au club l’année suivante, pour éviter une chute. Ils savent que je serai intraitable sur ce point et qu’il ne faudra pas trahir la parole donnée
On imagine que vous êtes très actif pour recruter
On est obligé de se renforcer oui, notamment devant. Oa tourné avec un pilier droit, deux talons et deux piliers gauche. Idem en deuxième ligne où ce sont des troisième lignes qui ont joué au poste. Il ne faut pas mettre les mecs en danger, donc on a commencé à recruter un espoir de Colomiers, Julien Fauré, un pilier gauche de Nantes, Florent Wiozork, et Yoan Pons qui jouait à Tournefeuille. On travaille sur d’autres dossiers, mais tant que ce n’est pas finalisé, je n’en parlerai pas.
Quel sentiment domine aujourd’hui : l’excitation de jouer en fédérale 1 ou la peur de ne pas être au niveau ?
On est tous des compétiteurs, donc on veut toujours jouer plus haut, se confronter aux meilleurs, donc c’est excitant. Ceci dit, il y a de la peur aussi, c’est vrai. Mais dans ce sport, on est obligé d’avoir un peu peur, ça resserre, et ça fait sortir le meilleur de soi. C’est une bonne chose d’avoir peur en fait. On n’y va pas en victime pour autant, même si on sait qu’il y a plus de chances que ça se passe mal que l’inverse. Mais on va tout donner pour relever ce défi, je peux vous l’assurer. Car c’est assez extraordinaire qu’un petit village de 2500 habitants évolue en fédérale 1.
Un mot sur cette poule, assez énorme, qui vous attend ?
Tout d’abord, on est déçu, car elle n’est pas très régionale avec Saint-Nazaire, Angoulême, Cognac et Vannes. La FFR nous avait pourtant dit qu’ils y feraient attention. Sinon, quand on voir les équipes, on ne voit pas très bien avec qui on va jouer le maintien. On sait d’ores et déjà qu’on sera dans la difficulté, et dans ces moments-là, les hommes se révèlent. Notre contrat moral aura d’autant plus d’importance pour être solidaire.
La poule 3, fédérale 1 2014-15 (en attente de confirmation de la FFR)
TYROSSE – LANGON – RODEZ – CASTANET – VANNES – ST JEAN DE LUZ – ST NAZAIRE – COGNAC – ANGOULEME – ST SULPICE
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