Le gendarme financier sportif a annoncé vendredi que Rodez évoluerait en fédérale 2 la saison prochaine, estimant le club dans une situation financière non conforme aux attentes de la fédérale 1. Jean-Paul Barriac, président du SRA a d’ores-et-déjà annoncé qu’il ferait appel de cette décision en forme de coup de massue pour tout un club, et plus encore, tant Rodez est assurément une locomotive pour l’ensemble du département. Les chiffres n’étant pas encore officiellement connus, nous avons donné la parole au sportif pour avoir une réaction. L’entraîneur Arnaud Vercruysse livre donc son sentiment et exprime son envie de lutter contre cette situation compliquée, qui a peut être pesée lors de la défaite subie à Lombez hier. (par C. Gay)
Quel est votre sentiment à la suite de cette décision ?
On est déçu, évidemment. C’est une situation difficile. C’est dur de la commenter, je ne suis pas à la bonne place pour pouvoir en parler administrativement. Les dirigeants ont décidé de faire appel, nous on doit ce concentrer pour continuer à faire de bonnes performances sur le terrain. On doit montrer qu’on est à la bonne place sportivement.
Votre objectif est donc de bien finir la saison ?
Oui c’est ça. On veut terminer au mieux la saison au niveau sportif, et ensuite on verra le résultat de la DNACG. On fait confiance aux dirigeants, pour le dossier qu’ils vont monter afin de contester cette situation. Nous, on ne peut que maitriser le jeu. C’est notre priorité.
Avez-vous vu cette sanction venir ?
Avec mon staff, on est arrivé il y a 6 mois, on est venu avec des conditions. C’est une grosse sanction qu’on n’a pas vu venir. On ne s’en doutait pas du tout. Il existe deux solutions, soit on renonce, soit on lutte. On a décidé de lutter, on va donc se concentrer sur les matchs à venir et montrer que le SRA mérite sa place en fédérale 1.
Qu’adviendra-t-il si le SRA est rétrogradé en fédérale 2 ?
Je pense qu’il est trop tôt pour se projeter si loin. Pour l’instant on se doit de se concentrer, mon staff et moi, sur les matchs à venir. Finissons d’abord la saison et on verra par la suite.
La réaction de Gérard Fourquet, président du Comité Départemental de l’Aveyron (source Centre Presse Aveyron)
« C’est quelque chose de grave pour le rugby aveyronnais. C’est très embêtant, dommageable. D’autant que seuls Rodez et son bassin peuvent être une locomotive. Après, attention, le club peut faire appel de cette décision, j’espère qu’il sera en capacité de le faire, qu’il trouvera des solutions. Je ne connais pas les chiffres en jeu, ni les exigences de la DNACG. Il faut se rendre compte également que le cas ruthénois n’est pas une exception dans le rugby hexagonal. On le voit avec Castanet ou Chalon. Et je ne jette pas la pierre, je n’accable pas les gens qui ont essayé (de mettre le club sur les bons rails, NDLR),mais plutôt les gens qui, au départ, on fait des bêtises ».