Et oui ce n’était donc pas un poisson d’avril ! Samedi dernier, Michel Daragon a bien choisi son jour pour annoncer sa retraite. Il avait donné rendez-vous le lendemain pour ce qui serait son dernier match avec Revel, histoire de fermer le grand livre d’une carrière remplie de souvenirs, des meilleurs aux plus difficiles. Ce Gersois épicurien depuis toujours est passé par Samatan, Vic, masseube, Auch, a fait un crochet par l’Ariège, à Foix et La Barguillère, avant de se poser à Revel. Dimanche était sa journée, et la sortie de Mitch a été à la hauteur du personnage…
La présence de nombreux proches venus assister au match, à rajouter à l’émotion, très forte toute la journée. Alors nul doute que les derniers gestes de son dernier match resteront gravés dans sas mémoire. Lundi, nous avons questionné le désormais retraité des terrains : « Ce que je ressens ? Un gros mal au casque lundi matin, tu t’en doutes bien (rires). Plus sérieusement, j’ai reçu beaucoup de gestes et de témoignages qui m’ont énormément émus. Pour être honnête, j’en étais gêné de recevoir tant d’éloges. Car autant j’aime faire l’andouille en public, autant je suis plus pudique sur les sentiments ».
Un dur au coeur tendre, le bon gars par excellence, dans le vestiaire, et surtout en dehors. Oui, Mitch se souviendra longtemps de cette dernière journée, de cette paire de crampons tous neufs, d’avoir marqué un essai improbable, de ce long moment dans les vestiaires avec tout le groupe senior et junior. Et puis, de cette soirée qui s’en est suivie, aussi longue que terrible, comme il les aime tant !
Ton surnom (et pourquoi)?
Ils sont nombreux « Michou », non je n’ai pas de lunettes bleues ! « Mitch » Buchannon à cause du torse velu, « Musquet » comme le canard, Joaquin Pouilhès soulignant mes origines du Gers, « Sanglier » ou « Melba », toujours en rapport à la pilosité et des crochets pas toujours très perceptibles, même pour un œil averti.Ton fantasme féminin ?
La page 152 du catalogue La Redoute Printemps-Été 1997.Ta principale qualité ?
Sociable et souriant…si je ne fais pas la gueule.Ton principal défaut ?
SusceptibleCe qui te comble de bonheur ?
Un week-end de pêche avec le filleul, sa photocopie, Poussin, Laure et ma Pequeña.Ce qui t’énerve ?
Les mercenaires. Et les trois-quarts …Une couleur ?
Le rougeUn fruit ?
La figue, qui se marie très bien avec le foie gras.Un alcool ?
Le Jaune, le Ricard en fait. Le 51, c’est du poison. La Prune de Foix à Guitou, même si c’est du poison aussi …Un plat ?
Le civet de ma mère, un régal.Un film ?
« No Pasaran » avec un casting de choix dont Pierre Durand, un tournage épique en Ariège.Un numéro ?
Le 32, ça se passe de commentaire.Un jour de ta vie ?
Aujourd’hui et demain, c’est à dire profiter du présent et se projeter dans l’avenir.