La catégorie Belascain mériterait sûrement une attention plus particulière de la part des institutions dirigeantes. Pour ces jeunes de 18 à 21 ans, beaucoup de choses se jouent pour eux à cet âge là, dans leur avenir rugbystique. Des grands clubs formateurs du plus haut niveau, à ceux des contrées plus éloignées, cette catégorie peut représenter le vivier nécessaire pour y puiser ses futurs séniors. A la lecture des poules 2016-17, nous avons constaté que plusieurs équipes reconnues dans cette tranche d’âge, ne repartaient pas. Nous avons donc souhaité donner un coup de projecteur sur un grand club formateur de la région toulousaine, Tournefeuille, qui par manque d’effectif, avait justement dû déclarer forfait en cours de saison dernière. Mais le club a fait le nécessaire pour repartir avec un nouveau groupe, et attaquer le championnat dès ce dimanche avec beaucoup d’envie…
Romain Auque et Patrick Bruno sont les nouveaux entraîneurs de l’équipe Belascain de Tournefeuille. Romain Auque, c’est l’enfant du club, qui a joué à Tournefeuille pendant 23 ans (de 5 à 28 ans). Patrick Bruno, c’est le nouveau. Il a commencé à l’âge de 12 ans à Portet sur Garonne, y est resté jusqu’à ses 30 ans, après avoir évolué en deuxième division, avant de finir sa carrière de joueur en série à Roquettes avec quelques bons potes. Nous avons interrogé ce duo pour mieux les connaître et mieux comprendre le fonctionnement d’une équipe Belascain, dont l’arrivée de jeunes étusiantes kiné a largement contribué à renforcer l’assiduité des joueurs aux entraînements…
Romain,Patrick, comment devient-on entraîneur d’une équipe Belascain ?
Romain Auqué : « J’ai arrêté de jouer en 2013, je ne voulais pas couper avec le terrain. Depuis tout petit, le rugby rythmait mes semaines, je ne me voyais pas arrêter brutalement. Qu’aurais-je bien pu faire de tout ce temps libre ? (rires). Alors ’ai entraîné les cadets Teulière B, puis j’ai passé deux années avec les Balandrade.
J’entame donc ma quatrième année sur le banc. Le choix des Bélascain s’est fait naturellement, car je voulais continuer de travailler avec les garçons, que je suis depuis mes débuts de coach, et avec qui j’ai créé des liens qui dépassent le simple cadre du rectangle vert.
Patrick Bruno : « J’ai passé une saison complète sans rugby. Puis mon ami Momo, qui se reconnaîtra, m’a appelé pour entraîner les juniors à Portet. Ce que j’ai fait pendant 8 ans, avec des fortunes diverses, mais de très bons souvenirs avec les juniors donc mais aussi les cadets et les séniors une saison. La saison dernière j’ai connu la catégorie Bélascain à Castanet, je suis dans la continuité.
Comment s’est passé la reprise des entraînements depuis mi-août ?
RA : J’ai été agréablement surpris par le niveau général de forme des joueurs, à pat quelques cas (rires). Nous avons récupéré 100% de l’effectif depuis le mardi 6 septembre. Nous pouvons enfin attaquer vraiment sur la partie rugby et travailler autre chose que la préparation physique. Sur un groupe de 35 joueurs, la cohésion s’est faite très facilement et naturellement entre les Balandrade montants, qui correspond environ à 50% de première année, es anciens Bélascain, le noyau dur de la saison 2015-2016, ainsi que les nouveaux. C’est très encourageant pour la suite. Je sens un groupe prêt à travailler et à se faire mal ensemble
PB : Très bien, que ce soit sportivement avec les joueurs à qui l’on a demandé beaucoup physiquement avec 3 entraînements/semaine sans trop voir le ballon, et humainement où mon intégration se passe pour le mieux, avec les dirigeants, mes collègues entraîneurs du club, et les joueurs.
Quel est l’objectif de la saison pour le groupe Bélascain ?
R.A : Il est très clair, après une saison compliquée comme la précédente, c’est de :
1- Prendre du plaisir à s’entraîner, jouer et passer du temps ensemble
2- Recréer un groupe
3- Qu’il adhère et s’approprie complètement le projet de jeu
Un objectif au niveau du classement sera donné mais seulement après la phase aller quand nous en saurons un peu plus sur ce groupe. Nous avons la sensation depuis maintenant bientôt un mois que ce groupe vit bien, les nouveaux sont bien intégrés, il y a de l’envie, de l’implication, ce groupe est studieux et à l’écoute.
Comment se passe le duo avec Patrick ?
R. A. : Après 3 années passées avec mon binôme « La Mayle », on était évidemment complètement en accord sur le projet de jeu. Nous avions la même vision de ce que nous souhaitions mettre en place, c’est l’avantage de pouvoir travailler avec de la continuité d’une saison à une autre. Avec Patrick, on repart sur un cycle. Nous apprenons l’un de l’autre je pense. Nous essayons de prendre le meilleur de chacun. Après plusieurs semaines passées à ses côtés, j’ai déjà la sensation d’avancer, et de continuer à apprendre. Je compte m’appuyer sur lui pour progresser sur certains aspects et profiter de son expérience.
Et toi Patrick, ton duo avec Romain ?
P.B. : Pour reprendre une citation du film La Haine : « Jusqu’ici tout va bien ! L’important, ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage ». Plus sérieusement ça se passe extrêmement bien, et nous allons faire en sorte que cela dure. En tout cas, j’ai hâte que les choses sérieuses commencent.
La parole aux joueurs
Corentin Moreno : J’ai choisi Tournefeuille car je voulais faire une année Belascain, sachant que j’ai passé 2 ans en seniors au TEC. J’ai été contacté par un coach de la réserve. Je suis venu à la détection et ça m’a bien plu. Le début de saison se passe bien, je m’intègre petit à petit et j’ai hâte que les premiers matches arrivent. L’ambiance est plutôt pas mal. Ça rigole bien à l’entraînement même si au niveau travail c’est assez dur. Le groupe est en construction, mais je pense que le groupe sera prêt.Romain Sabathier : J’ai choisi de venir à Tournefeuille car je voulais pouvoir évoluer dans un club plus proche de chez moi que ces dernières années. J’ai eu l’opportunité de venir à Tournefeuille, je trouvais ça intéressant de pouvoir « pourquoi pas » dans les prochaines années jouer en F3. Pour l’instant tout va bien ; le groupe vit bien.
Les coachs vus par les joueurs
Les sérieux : « Un bon début de saison, de l’envie ; nous sommes motivés à faire un bon groupe. L’intégration des nouveaux se passe bien. Patrick a pris ses marques en tant que coach. Mais attention, il défend son matos : Il était en colère quand il s’est fait voler son cadis avec le matériel par les seniors #patochénervé
Les autres : « Romain, le vilain chat. On le surnomme Rominou, parce qu’il fait toujours miaou. Patrick le fougueux célibataire gentleman roi du dancefloor. Il est toujours bien peigné. Patoche et Roro, ce sont les princes du marché Victor Hugo »