Pensionnaire de la Fédérale 1 pour la troisième saison consécutive, le Rennes Étudiant Club Rugby réalise un remarquable début de championnat dans une poule 1 pourtant très relevée et homogène. Retour sur cette entame haut de gamme du club breton… (Par Marco Matabiau/ Photos Dominique Deblaise).
Si la Bretagne est surtout connue pour être une terre de cyclisme (on citera, parmi tant d’autres, les légendaires Louison Bobet et Bernard Hinault) et de football (Rennes, Guingamp, Lorient ou encore Brest), elle commence à se faire un nom dans le giron rugbystique. Chacun sait aujourd’hui le remarquable travail effectué au Rugby Club Vannetais (en Pro D2 depuis 2016) par le président Olivier Cloarec (et son prédécesseur François Cardron). Néanmoins, les résidents du Stade de la Rabine ne sont pas les seuls à porter haut les couleurs du rugby « Made in Brittany ». Depuis maintenant trois saisons, le Rennes Étudiant Club évolue au plus haut niveau amateur, et se structure pour y rester comme nous l’explique le manager Kevin Courties: « Le club progresse d’année en année. On voit une évolution tant sur la structuration, sur le centre d’entraînement, sur le pôle jeune et les relations avec la Ligue« . Le staff est lui aussi étoffé, puisque le manager breton est entouré de Mikaele Tuugahala (avants et défense), Vincent Bréhonnet (trois-quarts et animation offensive) et Yoann Carnot (préparation physique), sans oublier des interventions hebdomadaires d’arbitres pour sensibiliser les joueurs aux nouvelles règles du jeu.
Avant d’entamer l’exercice 2020/2021, l’équipe a subi quelques modifications. De nombreux « cadres » ont quitté le club: en effet, le pilier Boyadjis est parti pour Toulon et le deuxième ligne (et boucher) sud-africain Gauché a rejoint la région toulousaine et le FCTT. Pour leur part, Piaud (ouvreur) et Magnan (trois quart centre) ont rejoint le club voisin du Rheu (Fédérale 2). Enfin, le sanglier ardennais Paquet (talonneur) a rangé les crampons. Pour compenser les départs, le club s’est activé sur le marché des transferts, même s’il a fallu innover en période de confinement: « On a tout fait à distance, que ce soit par téléphone, en visio, en Face Time, tout y est passé. On a essayé de s’adapter au mieux. On a bien travaillé, puisque qualitativement, on a eu trouvé ce qu’on cherchait« .
Pour preuve : les signatures des piliers Brou (Lavaur) et Courcoul, de retour de Major League américaine (il a successivement évolué aux Austin Herd et aux New England Free Jacks), du talonneur Khaouti (Chambéry), des secondes lignes Ortega (Argentin, San Dona, Super 10 italien) et Algans (passé par Narbonne et Aurillac) ainsi que du troisième ligne Gazin (Narbonne) renforcent l’édifice. Derrière, le jeune Lepresle (trois-quart centre) arrive des Espoirs de Rouen et l’ouvreur Botica (fils de Frano et frère de Ben) a quitté les Newport Dragons (Pays de Galles). L’expérimenté trois-quart centre fidjien Hickes (Vannes, plus de 60 matchs en Pro D2) vient compléter cette belle moisson.
« L’équipe est jeune. Les gars gagnent en expérience. Cela nous sera forcément bénéfique sur le moyen et le long terme. »
Il s’agissait ensuite que la mayonnaise prenne. Le staff du REC a tout mis en place pour que ce soit le cas: « La reprise de l’entraînement s’est bien déroulée, même si la fin de notre pré-saison a été hachée par la gestion de la crise sanitaire« . Justement, comment le club a-t-il géré cet épisode ? « Nous avons fait faire des batteries de tests aux joueurs à la mi-août pour bien terminer notre préparation. Depuis cette période, nous avons arrêté les tests systématiques. On fonctionne aux symptômes« .
Visiblement, les divers choix ont donné satisfaction: 4 matchs (seule la rencontre au Stade Langonnais a été reportée), 4 victoires, dont 3 bonifiées (la dernière en date sur le terrain de l’OMR par 39 à 3), soit un total de 19 points sur 20 possibles et une deuxième place de la poule 1, à un petit point derrière Niort (6 matchs, 5 victoires). Kevin Courties explique cet excellent départ: « On a un groupe en pleine progression. Une bonne dynamique se crée, c’est beaucoup plus confortable pour travailler. L’équipe est jeune, entre 25 et 26 ans de moyenne d’âge. Les gars gagnent en expérience. Cela nous sera forcément bénéfique sur le moyen et le long terme« .
Néanmoins, le manager rennais garde la tête froide et sait que la longue route du championnat de Fédérale 1 ne fait que commencer : « On a engrangé pas mal de points, c’est le gros point positif. Sur la saison, notre objectif est simple: regarder vers le haut. »
Le confinement a mis en pause cette belle dynamique, mais nul doute que le REC a bien enregistré ses points positifs pour reprendre de plus en belle en janvier prochain (le 10, contre Trélissac)
Pensionnaire de la Fédérale 1 pour la troisième saison consécutive, le Rennes Étudiant Club Rugby réalise un remarquable début de championnat dans une poule 1 pourtant très relevée et homogène. Retour sur cette entame haut de gamme du club breton… (Par Marco Matabiau/ Photos Dominique Deblaise).
Si la Bretagne est surtout connue pour être une terre de cyclisme (on citera, parmi tant d’autres, les légendaires Louison Bobet et Bernard Hinault) et de football (Rennes, Guingamp, Lorient ou encore Brest), elle commence à se faire un nom dans le giron rugbystique. Chacun sait aujourd’hui le remarquable travail effectué au Rugby Club Vannetais (en Pro D2 depuis 2016) par le président Olivier Cloarec (et son prédécesseur François Cardron). Néanmoins, les résidents du Stade de la Rabine ne sont pas les seuls à porter haut les couleurs du rugby « Made in Brittany ». Depuis maintenant trois saisons, le Rennes Étudiant Club évolue au plus haut niveau amateur, et se structure pour y rester comme nous l’explique le manager Kevin Courties: « Le club progresse d’année en année. On voit une évolution tant sur la structuration, sur le centre d’entraînement, sur le pôle jeune et les relations avec la Ligue« . Le staff est lui aussi étoffé, puisque le manager breton est entouré de Mikaele Tuugahala (avants et défense), Vincent Bréhonnet (trois-quarts et animation offensive) et Yoann Carnot (préparation physique), sans oublier des interventions hebdomadaires d’arbitres pour sensibiliser les joueurs aux nouvelles règles du jeu.
Avant d’entamer l’exercice 2020/2021, l’équipe a subi quelques modifications. De nombreux « cadres » ont quitté le club: en effet, le pilier Boyadjis est parti pour Toulon et le deuxième ligne (et boucher) sud-africain Gauché a rejoint la région toulousaine et le FCTT. Pour leur part, Piaud (ouvreur) et Magnan (trois quart centre) ont rejoint le club voisin du Rheu (Fédérale 2). Enfin, le sanglier ardennais Paquet (talonneur) a rangé les crampons. Pour compenser les départs, le club s’est activé sur le marché des transferts, même s’il a fallu innover en période de confinement: « On a tout fait à distance, que ce soit par téléphone, en visio, en Face Time, tout y est passé. On a essayé de s’adapter au mieux. On a bien travaillé, puisque qualitativement, on a eu trouvé ce qu’on cherchait« .
Pour preuve : les signatures des piliers Brou (Lavaur) et Courcoul, de retour de Major League américaine (il a successivement évolué aux Austin Herd et aux New England Free Jacks), du talonneur Khaouti (Chambéry), des secondes lignes Ortega (Argentin, San Dona, Super 10 italien) et Algans (passé par Narbonne et Aurillac) ainsi que du troisième ligne Gazin (Narbonne) renforcent l’édifice. Derrière, le jeune Lepresle (trois-quart centre) arrive des Espoirs de Rouen et l’ouvreur Botica (fils de Frano et frère de Ben) a quitté les Newport Dragons (Pays de Galles). L’expérimenté trois-quart centre fidjien Hickes (Vannes, plus de 60 matchs en Pro D2) vient compléter cette belle moisson.
« L’équipe est jeune. Les gars gagnent en expérience. Cela nous sera forcément bénéfique sur le moyen et le long terme. »
Il s’agissait ensuite que la mayonnaise prenne. Le staff du REC a tout mis en place pour que ce soit le cas: « La reprise de l’entraînement s’est bien déroulée, même si la fin de notre pré-saison a été hachée par la gestion de la crise sanitaire« . Justement, comment le club a-t-il géré cet épisode ? « Nous avons fait faire des batteries de tests aux joueurs à la mi-août pour bien terminer notre préparation. Depuis cette période, nous avons arrêté les tests systématiques. On fonctionne aux symptômes« .
Visiblement, les divers choix ont donné satisfaction: 4 matchs (seule la rencontre au Stade Langonnais a été reportée), 4 victoires, dont 3 bonifiées (la dernière en date sur le terrain de l’OMR par 39 à 3), soit un total de 19 points sur 20 possibles et une deuxième place de la poule 1, à un petit point derrière Niort (6 matchs, 5 victoires). Kevin Courties explique cet excellent départ: « On a un groupe en pleine progression. Une bonne dynamique se crée, c’est beaucoup plus confortable pour travailler. L’équipe est jeune, entre 25 et 26 ans de moyenne d’âge. Les gars gagnent en expérience. Cela nous sera forcément bénéfique sur le moyen et le long terme« .
Néanmoins, le manager rennais garde la tête froide et sait que la longue route du championnat de Fédérale 1 ne fait que commencer : « On a engrangé pas mal de points, c’est le gros point positif. Sur la saison, notre objectif est simple: regarder vers le haut. »
Le confinement a mis en pause cette belle dynamique, mais nul doute que le REC a bien enregistré ses points positifs pour reprendre de plus en belle en janvier prochain (le 10, contre Trélissac)