Une citation attribuée à Michel de Montaigne veut que les voyages forment la jeunesse. Aucun souci donc pour l’effectif de l’Olympique Marcquois Rugby qui prévoit de dépasser les 13 000 km en bus lors du prochain exercice. La formation de la proche banlieue lilloise (et par ailleurs club filleul du Stade Toulousain), tout juste promue en Fédérale 1, disputera le championnat dans une poule 1 très relevée, dont la plupart des équipes évolue en Nouvelle Aquitaine. Ce qui n’empêche par l’OMR de revendiquer une identité fortement ancrée dans le rugby régional… (Par Marco Matabiau).
Depuis le temps qu’ils attendaient cela. Au terme d’une saison 2019 – 2020 (certes écourtée pour cause de Covid-19) parfaitement aboutie (14 victoires en 17 rencontres), l’OMR terminait premier de la poule 1 de Fédérale 2 (1 point devant le Beauvais Rugby Club) et accédait enfin à la Fédérale 1. Le coup était passé tout près lors de l’exercice précédent, mais pour cause de déficit antérieur, la montée en Fédérale 1 n’avait pas été accordée. Un mal pour un bien si l’on en croit Philippe Caloni, le manager du club: « Cela nous a permis de nous structurer encore davantage pour le jour où l’opportunité se présenterait« . Originaire de l’Aude, passé par le XIII à Lézignan, puis par Olonzac, Narbonne et Montpellier, Philippe arrive dans le Nord de la France en 2005 lorsqu’il signe au Lille Métropole Rugby. Il y jouera 10 ans avant de prendre les rênes de l’équipe première en 2015 – 2016. Après un passage de l’autre côté de la frontière à Ottignies (1ère division belge), il prend Marcq-en-Baroeul en mains en 2017.
Depuis, la progression est constante et régulière, mais elle ne doit rien au hasard: « Le but est de s’inscrire dans une logique de formation, de garder notre identité régionale et aussi de faire que les clubs alentour progressent. De nombreux clubs des Hauts-de-France évoluent actuellement en Fédérale 3 (Dunkerque, Roubaix et Arras pour n’en citer que quelques-uns). C’est une base solide pour la pyramide. La saison passée, pour la montée, même si nous avions quelques joueurs étrangers, 70% de l’effectif était originaire des Hauts-de-France. On essaie de rassembler des joueurs qui souhaitent jouer à haut niveau« . Certains, originaires de la région, partis poursuivre leur carrière aux quatre coins de l’hexagone, reviennent au bercail, à l’image du trois-quart centre Lucas Cousin (24 ans), passé entre autres par Albi, Trélissac et Chambéry (et même Melbourne, en Australie) après des débuts au XV Bailleulois.
Côté effectif, la feuille de route a été établie au début du projet et le manager compte bien s’y tenir: « Avant tout, je tiens à dire que l’équipe dirigeante, le président Olivier Gradel en tête, fait preuve de compétence et d’une extrême rigueur dans la gestion du club. La saison passée, nous avions 5 joueurs de l’effectif qui ne se consacraient qu’au rugby, notamment le trois-quart centre sud-africain Mark Erasmus (également passé par l’USO Nevers) et le troisième ligne fidjien Josua Navabale. L’objectif est d’effectuer une transition et d’arriver dans les trois ans à avoir un groupe professionnel, en apportant chaque année, par petites touches, certaines modifications« . Pour 2020/ 2021 par exemple, le groupe de la première compte 38 joueurs, dont seulement 9 recrues. Question de stabilité. Pour l’heure, la majeure partie de l’effectif est pluri-actif. Un terrain d’entente a même été trouvé avec les entreprises partenaires de l’OMR: « On a réussi à aménager les emplois du temps de chacun de manière à libérer deux matinées, le mardi et le jeudi, au cours desquelles on pourra disposer de tout le monde« .
Justement, côté terrain, à quoi les jaune et bleu de la banlieue lilloise peuvent-ils s’attendre? Le manager nous en dit un peu plus: « Le but est de proposer beaucoup de compétences aux joueurs. Notre staff est étoffé. Je m’occupe des lignes arrières, Ludovic Morette est en charge des avants. Nous travaillons aussi beaucoup avec Christophe Raluy (passé notamment par Blagnac et Colomiers), le responsable du pôle espoirs et de la formation. Le lundi, les gars seront pris en charge par l’équipe médicale« . Qui plus est, Marcq-en-Baroeul a réalisé un gros coup en enrolant Gurthrö Steenkamp, l’ancien pilier sud-africain (53 sélections), champion de France 2012 avec le Stade Toulousain. Il interviendra une fois par mois aux entraînements, en particulier dans le domaine de la mêlée, et effectuera également un travail à distance en lien avec le staff.
De quoi bien préparer une saison qui s’annonce éprouvante, surtout si l’on considère les kilomètres que l’OMR va devoir effectuer tout au long de la saison: 10 déplacements pour un total de 13 695 km. Le plus proche : Beauvais, environ 400 km (aller-retour). Le plus lointain: Marmande, presque 1800 km. Vue la position géographique du club, Philippe Caloni s’attendait à parcourir de (très) longues distances: « Je pensais néanmoins qu’on irait davantage sur Paris, en Bourgogne et dans le Lyonnais, mais étant donné que Massy, Suresnes, Bourg, Bourgoin et Dijon ont accédé au championnat Nationale, on a été reversés dans cette poule estampillée Sud-Ouest. Ce qui certain, c’est qu’on aura un gros match tous les weekends« .
Quant à la logistique, tous les acteurs du club sont déjà à pied d’œuvre: « On ira à Beauvais en bus, à Rennes en train. Pour tout le reste, ce sera sans doute l’avion. Et encore, si le coronavirus nous le permet« . De manière à bien appréhender ces joutes futures, l’entraînement reprend le lundi 20 juillet. Pour les matchs amicaux, les Jaune et Bleu affronteront Beaune à Châlons-en-Champagne le 22 août, puis Nuits-Saint-Georges le 29 (lieu à déterminer) avant d’entamer le championnat le weekend du 13 septembre, par un premier périple du côté du Bassin d’Arcachon. Avant la première à domicile, dans leur antre du Stadium de Villeneuve d’Ascq, face à Langon. Prêts pour le grand bain donc…
Une citation attribuée à Michel de Montaigne veut que les voyages forment la jeunesse. Aucun souci donc pour l’effectif de l’Olympique Marcquois Rugby qui prévoit de dépasser les 13 000 km en bus lors du prochain exercice. La formation de la proche banlieue lilloise (et par ailleurs club filleul du Stade Toulousain), tout juste promue en Fédérale 1, disputera le championnat dans une poule 1 très relevée, dont la plupart des équipes évolue en Nouvelle Aquitaine. Ce qui n’empêche par l’OMR de revendiquer une identité fortement ancrée dans le rugby régional… (Par Marco Matabiau).
Depuis le temps qu’ils attendaient cela. Au terme d’une saison 2019 – 2020 (certes écourtée pour cause de Covid-19) parfaitement aboutie (14 victoires en 17 rencontres), l’OMR terminait premier de la poule 1 de Fédérale 2 (1 point devant le Beauvais Rugby Club) et accédait enfin à la Fédérale 1. Le coup était passé tout près lors de l’exercice précédent, mais pour cause de déficit antérieur, la montée en Fédérale 1 n’avait pas été accordée. Un mal pour un bien si l’on en croit Philippe Caloni, le manager du club: « Cela nous a permis de nous structurer encore davantage pour le jour où l’opportunité se présenterait« . Originaire de l’Aude, passé par le XIII à Lézignan, puis par Olonzac, Narbonne et Montpellier, Philippe arrive dans le Nord de la France en 2005 lorsqu’il signe au Lille Métropole Rugby. Il y jouera 10 ans avant de prendre les rênes de l’équipe première en 2015 – 2016. Après un passage de l’autre côté de la frontière à Ottignies (1ère division belge), il prend Marcq-en-Baroeul en mains en 2017.
Depuis, la progression est constante et régulière, mais elle ne doit rien au hasard: « Le but est de s’inscrire dans une logique de formation, de garder notre identité régionale et aussi de faire que les clubs alentour progressent. De nombreux clubs des Hauts-de-France évoluent actuellement en Fédérale 3 (Dunkerque, Roubaix et Arras pour n’en citer que quelques-uns). C’est une base solide pour la pyramide. La saison passée, pour la montée, même si nous avions quelques joueurs étrangers, 70% de l’effectif était originaire des Hauts-de-France. On essaie de rassembler des joueurs qui souhaitent jouer à haut niveau« . Certains, originaires de la région, partis poursuivre leur carrière aux quatre coins de l’hexagone, reviennent au bercail, à l’image du trois-quart centre Lucas Cousin (24 ans), passé entre autres par Albi, Trélissac et Chambéry (et même Melbourne, en Australie) après des débuts au XV Bailleulois.
Côté effectif, la feuille de route a été établie au début du projet et le manager compte bien s’y tenir: « Avant tout, je tiens à dire que l’équipe dirigeante, le président Olivier Gradel en tête, fait preuve de compétence et d’une extrême rigueur dans la gestion du club. La saison passée, nous avions 5 joueurs de l’effectif qui ne se consacraient qu’au rugby, notamment le trois-quart centre sud-africain Mark Erasmus (également passé par l’USO Nevers) et le troisième ligne fidjien Josua Navabale. L’objectif est d’effectuer une transition et d’arriver dans les trois ans à avoir un groupe professionnel, en apportant chaque année, par petites touches, certaines modifications« . Pour 2020/ 2021 par exemple, le groupe de la première compte 38 joueurs, dont seulement 9 recrues. Question de stabilité. Pour l’heure, la majeure partie de l’effectif est pluri-actif. Un terrain d’entente a même été trouvé avec les entreprises partenaires de l’OMR: « On a réussi à aménager les emplois du temps de chacun de manière à libérer deux matinées, le mardi et le jeudi, au cours desquelles on pourra disposer de tout le monde« .
Justement, côté terrain, à quoi les jaune et bleu de la banlieue lilloise peuvent-ils s’attendre? Le manager nous en dit un peu plus: « Le but est de proposer beaucoup de compétences aux joueurs. Notre staff est étoffé. Je m’occupe des lignes arrières, Ludovic Morette est en charge des avants. Nous travaillons aussi beaucoup avec Christophe Raluy (passé notamment par Blagnac et Colomiers), le responsable du pôle espoirs et de la formation. Le lundi, les gars seront pris en charge par l’équipe médicale« . Qui plus est, Marcq-en-Baroeul a réalisé un gros coup en enrolant Gurthrö Steenkamp, l’ancien pilier sud-africain (53 sélections), champion de France 2012 avec le Stade Toulousain. Il interviendra une fois par mois aux entraînements, en particulier dans le domaine de la mêlée, et effectuera également un travail à distance en lien avec le staff.
De quoi bien préparer une saison qui s’annonce éprouvante, surtout si l’on considère les kilomètres que l’OMR va devoir effectuer tout au long de la saison: 10 déplacements pour un total de 13 695 km. Le plus proche : Beauvais, environ 400 km (aller-retour). Le plus lointain: Marmande, presque 1800 km. Vue la position géographique du club, Philippe Caloni s’attendait à parcourir de (très) longues distances: « Je pensais néanmoins qu’on irait davantage sur Paris, en Bourgogne et dans le Lyonnais, mais étant donné que Massy, Suresnes, Bourg, Bourgoin et Dijon ont accédé au championnat Nationale, on a été reversés dans cette poule estampillée Sud-Ouest. Ce qui certain, c’est qu’on aura un gros match tous les weekends« .
Quant à la logistique, tous les acteurs du club sont déjà à pied d’œuvre: « On ira à Beauvais en bus, à Rennes en train. Pour tout le reste, ce sera sans doute l’avion. Et encore, si le coronavirus nous le permet« . De manière à bien appréhender ces joutes futures, l’entraînement reprend le lundi 20 juillet. Pour les matchs amicaux, les Jaune et Bleu affronteront Beaune à Châlons-en-Champagne le 22 août, puis Nuits-Saint-Georges le 29 (lieu à déterminer) avant d’entamer le championnat le weekend du 13 septembre, par un premier périple du côté du Bassin d’Arcachon. Avant la première à domicile, dans leur antre du Stadium de Villeneuve d’Ascq, face à Langon. Prêts pour le grand bain donc…