Le 14 juillet 2022, le club-house du Cazaux Olympique Rugby (33) a été emporté dans les grands incendies qui ont ravagé les forêts de Gironde et des Landes. Tout le matériel du club avait alors disparu et seule la cheminée en pierre était restée debout. Un an plus tard, où en est le COR ? Y a-t-il un nouveau local dans ce quartier bien connu de La Teste-de-Buch ? Didier Dupuis, le président, nous donne quelques nouvelles… (par Ax-les-Termes)
« Quarante années de souvenirs ont disparu. »
Il ne reste aujourd’hui plus rien du club-house du COR, situé en bordure du lac de Cazaux. Même la cheminée, symbolique car elle avait résisté à l’incendie, a finalement été détruite. Didier Dupuis nous raconte ce désastre : « Cette fameuse cheminée en pierre avait tenu malgré les flammes, mais les joints ont finalement été trop endommagés et elle a donc dû être détruite. Pour le reste, tout était en bois, autant dire qu’il ne restait que des cendres. En plus des murs, nous avons surtout perdu tout notre matériel, et des frigos pleins de nourritures. »
Au delà des pertes matérielles, le président déplore également la disparition de nombreux souvenirs, plus personnels : « J’étais déjà présent en 1985, lors de l’inauguration de ce club-house, donc vous imaginez bien tous les bons moments passés dans ce lieu. La plupart étaient d’ailleurs immortalisés par des photos et des trophées, exposés aux quatre coins du bâtiment. Avec les flammes, ce sont donc presque quarante années de souvenirs qui ont disparu. C’est surtout ça qui me peine. »
« La cagnotte des joueurs professionnels a rapporté à peine 400 euros. »
Dans cette épreuve, le COR a pu compter sur le soutien de nombreux clubs amateurs des alentours. Didier Dupuis tient d’ailleurs à les citer : « Le RC Bassin d’Arcachon et l’UA Gujan-Mestras ont organisé un match amical dès fin août 2022, et nous ont reversé tous les bénéfices, soit 8081 euros. L’US Salles a aussi organisé une grande collecte auprès de ses supporters. J’en oublie certainement d’autres, mais que ce soit financièrement ou en apport de matériel, beaucoup de clubs landais et girondins nous ont soutenu. La Ligue nous a également offert du matériel : des chasubles, des sacs de placages, etc… Je veux encore une fois tous les remercier pour leurs gestes. »
Il explique également que ce soutien était essentiel à la survie du COR : « Entre le Covid et l’incendie, nous n’avons pas eu de réelle rentrée d’argent pendant un moment. Cette aide massive a donc largement contribué à faire tourner le club durant toute la saison dernière, que ce soit pour le financement du matériel ou des déplacements. »
En revanche, le président a trouvé le soutien du monde professionnel beaucoup plus discret : « Je tiens d’abord à préciser que Pau a fait exception, car ils nous ont envoyé beaucoup de sweats, de tenues d’entraînement et de chasubles. Encore un grand merci à eux d’ailleurs, car ça représente un beau billet. En revanche, de la part des autres, il n’y a pas eu grand chose. Pour tout vous dire, la Ligue de Nouvelle-Aquitaine avait lancé une cagnotte Leetchi, auprès des joueurs professionnels de Top 14 et de Pro D2, mais elle a rapporté à peine 400 euros ! Même le club du Cap-Ferret, à lui tout seul, a récolté plus. C’est dire… »
« La saison prochaine dans des infrastructures toutes neuves »
Un an après l’incendie, la reconstruction n’a toujours pas commencé. Didier Dupuis explique que son club ne prend pas part à ce chantier, car le bâtiment appartient à la Mairie et reste donc à sa charge : « C’est la ville, aidée par l’argent des assurances, qui va tout rebâtir à l’identique. Pour l’instant, les travaux n’ont pas démarré, car la elle est encore dans une phase de planification. En effet, dans la zone, beaucoup de constructions étaient illégales et il faut donc d’abord décider ce qui mérite d’être reconstruit, ou pas. »
Il émet cependant quelques doutes quant aux dates avancées par la Mairie : « Elle nous a promis que tout serait terminé avant fin 2024. Ça a longtemps été un timing envisageable, car les travaux prendront à peine une dizaine de jours, à mon avis. Mais à ce jour, rien n’avance et je commence à avoir des doutes. J’ai encore eu une réunion avec le maire récemment et apparemment, c’est le préfet qui bloque, toujours à cause de ces constructions illégales aux alentours. J’ai d’ailleurs lancé un appel Facebook pour trouver une autre salle, au cas où… Heureusement, en attendant, l’Association de Chasse Communale Agréée (ACCA), dont le président est un ami, nous prête son siège pour nous retrouver. Je tiens à les remercier également, car sans eux nous n’aurions rien, à part peut-être un Algeco »
En tout cas, le COR devrait avoir un stade remis à neuf, car un grand chantier de rénovation vient juste de débuter. « Nous aurons bientôt des nouvelles tribunes, des vestiaires modernisés et même un parking réaménagé. Tout devrait être fini en 2024, donc si jamais le club-house est reconstruit dans les temps annoncés, nous commencerons la saison prochaine dans des infrastructures toutes neuves », espère Didier Dupuis. Tant que ce n’est pas flambant neuf, tout va bien…
« Cet été difficile a soudé nos joueurs »
Quel impact cette épreuve a-t-elle eu sur la saison 2022/2023 du collectif girondin ? Selon Didier Dupuis, un tel événement ne pouvait que les unir : « Je pense que cet été difficile pour tous a surtout soudé nos joueurs. Pour preuve, on fait une saison plutôt bonne, on finit 7ème de la poule 5 de Régionale 2 et on va jusqu’en demi-finale du Challenge de Nouvelle-Aquitaine (perdue 16-22 contre Asasp-Arros). Surtout, malgré les difficultés, on n’a quasiment pas eu de départs. On a toujours au moins une quarantaine de licenciés, dont beaucoup de nouveaux. C’est une vraie fierté. »
En revanche, les Cazalins sont confrontés à un début d’exercice 2023/2024 très compliqué. Après quatre matchs, ils n’ont toujours pas obtenu le moindre point et sont donc logiquement derniers de poule. Mais le président garde confiance en son groupe et pense que la situation devrait vite s’arranger : « Pas mal de joueurs nous ont rejoints, donc il faut simplement attendre un peu que la mayonnaise prenne. Il ne faut aussi pas oublier que sur les 4 rencontres, nous avons joué les 3 premières équipes du classements. En plus, on s’est parfois sabotés nous-même, notamment à Lavardac Barbaste, où on finit à 13. Mais maintenant que le gros est passé, la suite devrait mieux se dérouler. »
Premiers éléments de réponse dimanche, lors de la réception de Caudecoste, 7ème avec une seule victoire. A moins que la pluie, cette fois, ne vienne aussi perturber le championnat. Entre canicule, incendies et tempêtes hivernales, le ciel n’est pas toujours avec Cazaux. Mais comme chacun sait, après l’orage, vient le beau temps…
Le 14 juillet 2022, le club-house du Cazaux Olympique Rugby (33) a été emporté dans les grands incendies qui ont ravagé les forêts de Gironde et des Landes. Tout le matériel du club avait alors disparu et seule la cheminée en pierre était restée debout. Un an plus tard, où en est le COR ? Y a-t-il un nouveau local dans ce quartier bien connu de La Teste-de-Buch ? Didier Dupuis, le président, nous donne quelques nouvelles… (par Ax-les-Termes)
« Quarante années de souvenirs ont disparu. »
Il ne reste aujourd’hui plus rien du club-house du COR, situé en bordure du lac de Cazaux. Même la cheminée, symbolique car elle avait résisté à l’incendie, a finalement été détruite. Didier Dupuis nous raconte ce désastre : « Cette fameuse cheminée en pierre avait tenu malgré les flammes, mais les joints ont finalement été trop endommagés et elle a donc dû être détruite. Pour le reste, tout était en bois, autant dire qu’il ne restait que des cendres. En plus des murs, nous avons surtout perdu tout notre matériel, et des frigos pleins de nourritures. »
Au delà des pertes matérielles, le président déplore également la disparition de nombreux souvenirs, plus personnels : « J’étais déjà présent en 1985, lors de l’inauguration de ce club-house, donc vous imaginez bien tous les bons moments passés dans ce lieu. La plupart étaient d’ailleurs immortalisés par des photos et des trophées, exposés aux quatre coins du bâtiment. Avec les flammes, ce sont donc presque quarante années de souvenirs qui ont disparu. C’est surtout ça qui me peine. »
« La cagnotte des joueurs professionnels a rapporté à peine 400 euros. »
Dans cette épreuve, le COR a pu compter sur le soutien de nombreux clubs amateurs des alentours. Didier Dupuis tient d’ailleurs à les citer : « Le RC Bassin d’Arcachon et l’UA Gujan-Mestras ont organisé un match amical dès fin août 2022, et nous ont reversé tous les bénéfices, soit 8081 euros. L’US Salles a aussi organisé une grande collecte auprès de ses supporters. J’en oublie certainement d’autres, mais que ce soit financièrement ou en apport de matériel, beaucoup de clubs landais et girondins nous ont soutenu. La Ligue nous a également offert du matériel : des chasubles, des sacs de placages, etc… Je veux encore une fois tous les remercier pour leurs gestes. »
Il explique également que ce soutien était essentiel à la survie du COR : « Entre le Covid et l’incendie, nous n’avons pas eu de réelle rentrée d’argent pendant un moment. Cette aide massive a donc largement contribué à faire tourner le club durant toute la saison dernière, que ce soit pour le financement du matériel ou des déplacements. »
En revanche, le président a trouvé le soutien du monde professionnel beaucoup plus discret : « Je tiens d’abord à préciser que Pau a fait exception, car ils nous ont envoyé beaucoup de sweats, de tenues d’entraînement et de chasubles. Encore un grand merci à eux d’ailleurs, car ça représente un beau billet. En revanche, de la part des autres, il n’y a pas eu grand chose. Pour tout vous dire, la Ligue de Nouvelle-Aquitaine avait lancé une cagnotte Leetchi, auprès des joueurs professionnels de Top 14 et de Pro D2, mais elle a rapporté à peine 400 euros ! Même le club du Cap-Ferret, à lui tout seul, a récolté plus. C’est dire… »
« La saison prochaine dans des infrastructures toutes neuves »
Un an après l’incendie, la reconstruction n’a toujours pas commencé. Didier Dupuis explique que son club ne prend pas part à ce chantier, car le bâtiment appartient à la Mairie et reste donc à sa charge : « C’est la ville, aidée par l’argent des assurances, qui va tout rebâtir à l’identique. Pour l’instant, les travaux n’ont pas démarré, car la elle est encore dans une phase de planification. En effet, dans la zone, beaucoup de constructions étaient illégales et il faut donc d’abord décider ce qui mérite d’être reconstruit, ou pas. »
Il émet cependant quelques doutes quant aux dates avancées par la Mairie : « Elle nous a promis que tout serait terminé avant fin 2024. Ça a longtemps été un timing envisageable, car les travaux prendront à peine une dizaine de jours, à mon avis. Mais à ce jour, rien n’avance et je commence à avoir des doutes. J’ai encore eu une réunion avec le maire récemment et apparemment, c’est le préfet qui bloque, toujours à cause de ces constructions illégales aux alentours. J’ai d’ailleurs lancé un appel Facebook pour trouver une autre salle, au cas où… Heureusement, en attendant, l’Association de Chasse Communale Agréée (ACCA), dont le président est un ami, nous prête son siège pour nous retrouver. Je tiens à les remercier également, car sans eux nous n’aurions rien, à part peut-être un Algeco »
En tout cas, le COR devrait avoir un stade remis à neuf, car un grand chantier de rénovation vient juste de débuter. « Nous aurons bientôt des nouvelles tribunes, des vestiaires modernisés et même un parking réaménagé. Tout devrait être fini en 2024, donc si jamais le club-house est reconstruit dans les temps annoncés, nous commencerons la saison prochaine dans des infrastructures toutes neuves », espère Didier Dupuis. Tant que ce n’est pas flambant neuf, tout va bien…
« Cet été difficile a soudé nos joueurs »
Quel impact cette épreuve a-t-elle eu sur la saison 2022/2023 du collectif girondin ? Selon Didier Dupuis, un tel événement ne pouvait que les unir : « Je pense que cet été difficile pour tous a surtout soudé nos joueurs. Pour preuve, on fait une saison plutôt bonne, on finit 7ème de la poule 5 de Régionale 2 et on va jusqu’en demi-finale du Challenge de Nouvelle-Aquitaine (perdue 16-22 contre Asasp-Arros). Surtout, malgré les difficultés, on n’a quasiment pas eu de départs. On a toujours au moins une quarantaine de licenciés, dont beaucoup de nouveaux. C’est une vraie fierté. »
En revanche, les Cazalins sont confrontés à un début d’exercice 2023/2024 très compliqué. Après quatre matchs, ils n’ont toujours pas obtenu le moindre point et sont donc logiquement derniers de poule. Mais le président garde confiance en son groupe et pense que la situation devrait vite s’arranger : « Pas mal de joueurs nous ont rejoints, donc il faut simplement attendre un peu que la mayonnaise prenne. Il ne faut aussi pas oublier que sur les 4 rencontres, nous avons joué les 3 premières équipes du classements. En plus, on s’est parfois sabotés nous-même, notamment à Lavardac Barbaste, où on finit à 13. Mais maintenant que le gros est passé, la suite devrait mieux se dérouler. »
Premiers éléments de réponse dimanche, lors de la réception de Caudecoste, 7ème avec une seule victoire. A moins que la pluie, cette fois, ne vienne aussi perturber le championnat. Entre canicule, incendies et tempêtes hivernales, le ciel n’est pas toujours avec Cazaux. Mais comme chacun sait, après l’orage, vient le beau temps…