Reportage – Canal Rugby Club pour coach Rémy – C’est un défi cycliste en deux temps qu’a dû relever Rémy Bergue, ex-co-entraîneur de l’US Finhan, qui a rejoint l’US Montauban comme éducateur U15 du club de Sapiac. « Tout est parti d’un apéro , avec Didier, mon père. Il m’a dit que je ne serai pas capable de le suivre avec mes 110 kg le long du canal. Il faut préciser qu’il m’a dit ça, plus à la fin de l’apéro, qu’au début (rires).
J’ai dit, bien sûr que je peux le faire. Et la discussion en est restée là.» Sauf que trois jours plus tard, mon père m’appelle et me demande : « Alors, t’es prêt ? », « Prêt à quoi ? » lui ai-je répondu, « à pédaler avec moi ! » Et oui, le paternel n’avait rien oublié et voici notre coach dans l’obligation de relever le défi qu’il avait lui-même accepté… (par Wildon)
Oui mais voilà, dans un second temps, Rémy Bergue s’ouvre de son challenge à ses collègues de l’USM : « Au club, les éducateurs avec qui je collabore, Sylvain Boyer et Laurent Duberos, m’ont carrément comme ce n’est pas permis. » Les rires et le chambrage le disputent au doute : « T’es pas cap ! », « T’es un malade ! », « Chiche ! » ou « Tu n’y arriveras pas ». Par contre, j’ai eu droit aux félicitations et encouragements de Michel Ambal, le responsable du centre de formation de l’US Montauban. »
Au pied du mur, et de la pente, Rémy Bergue relève le gant : il accomplira les 220 km qui séparent Port-Canal de Montauban à Aigne, dans l’Hérault, où se trouve la maison de sa tante maternelle. « On est parti, avec mon père, à 4h30 du matin, comme prévu. Ma mère roulait dans la voiture et assurait la logistique de son côté. ».
Ce défi est assurément un « family business » d’autant plus qu’Elisabeth Bergue, la maman de Rémy, est aussi une ancienne joueuse des Panthères de Sapiac, le club de rugby féminin de Montauban. Entre roue ronde et ballon ovale, l’affaire est partie pour ne pas dérailler en cours de route.
« C’est fou le nombre de personnes qu’il y a sur le canal » souffle Rémy Bergue, « C’est dingue. De tous âges et de tous horizons. On a même rencontré deux baba-cools qui descendaient le canal entre Castelnaudary et Carcassonne, soit 45 km à peu près en… cinq jours ! Soit même pas dix kilomètres par jour ! On a bien ri mais ils étaient vraiment sympas. »
Les souvenirs s’enchainent comme les kilomètres de la route. « On a vu de belles écluses comme l’écluse du Vivier, près de Castelnaudary par exemple, ou encore celle d’Homps. » Et puis il y a les stades de rugby que l’on distingue depuis la voie d’eau. « Je voulais les prendre en photos, histoire de rendre hommage au rugby amateur mais soit je ne pouvais y accéder facilement, soit les accès étaient fermés. Heureusement, j’ai pu faire une photo du stade Maurice-Bielsa à Olonzac, club qui joue en 1e Série. »
De rugby, il est en encore question pendant que Rémy et son père Didier pédalent. « Les premiers kilomètres, tu écoutes de la musique, tranquille. Et puis, au bout d’un moment, j’ai préféré pédaler en silence. Et tout au long de la distance, cela m’a permis de réfléchir à la saison qui va arriver avec les U15 de Montauban, mais aussi de penser à l’organisation de nos séances d’entraînements pour les gamins du centre de formation. »
Une réflexion solitaire vélocipédique qui va amener Rémy Bergue à noter ses idées lors des pauses qui se feront au fur et à mesure.
Et voici Homps, dans l’Aude, à dix kilomètres seulement de l’arrivée. Sauf que…« Les dix derniers kilomètres entre Homps et Aigne, c’est de la pente ! D’ailleurs ce sera la seule pente de tout notre parcours ! J’ai mis deux fois pied à terre durant ces derniers hectomètres. Mon père m’a dit de finir dans la voiture. J’ai carrément refusé ! J’allais quand même pas lâcher juste avant l’arrivée ! »
(rires) Et Rémy Bergue est allé au bout de son effort et de son challenge en atteignant le village d’Aigne, dans les confins de l’Hérault, après 220 km parcourus d’une traite en 13h30 de temps.
« J’étais rincé, confie l’entraîneur, rincé… mais que c’est beau, le Canal… ». Rincé, fatigué, crevé (sans jeu de mots) mais déjà prêt à relever un autre défi : « Je voudrais descendre le Canal du Midi jusqu’au bout, jusqu’à Sète ou remonter le canal des deux mers jusqu’à Bordeaux. On verra plus tard… » Reste maintenant à mettre en forme les idées d’entraînements de rugby qu’il a pensées et imaginées sur son vélo. Mais ça, c’est une autre étape…
Reportage – Canal Rugby Club pour coach Rémy – C’est un défi cycliste en deux temps qu’a dû relever Rémy Bergue, ex-co-entraîneur de l’US Finhan, qui a rejoint l’US Montauban comme éducateur U15 du club de Sapiac. « Tout est parti d’un apéro , avec Didier, mon père. Il m’a dit que je ne serai pas capable de le suivre avec mes 110 kg le long du canal. Il faut préciser qu’il m’a dit ça, plus à la fin de l’apéro, qu’au début (rires).
J’ai dit, bien sûr que je peux le faire. Et la discussion en est restée là.» Sauf que trois jours plus tard, mon père m’appelle et me demande : « Alors, t’es prêt ? », « Prêt à quoi ? » lui ai-je répondu, « à pédaler avec moi ! » Et oui, le paternel n’avait rien oublié et voici notre coach dans l’obligation de relever le défi qu’il avait lui-même accepté… (par Wildon)
Oui mais voilà, dans un second temps, Rémy Bergue s’ouvre de son challenge à ses collègues de l’USM : « Au club, les éducateurs avec qui je collabore, Sylvain Boyer et Laurent Duberos, m’ont carrément comme ce n’est pas permis. » Les rires et le chambrage le disputent au doute : « T’es pas cap ! », « T’es un malade ! », « Chiche ! » ou « Tu n’y arriveras pas ». Par contre, j’ai eu droit aux félicitations et encouragements de Michel Ambal, le responsable du centre de formation de l’US Montauban. »
Au pied du mur, et de la pente, Rémy Bergue relève le gant : il accomplira les 220 km qui séparent Port-Canal de Montauban à Aigne, dans l’Hérault, où se trouve la maison de sa tante maternelle. « On est parti, avec mon père, à 4h30 du matin, comme prévu. Ma mère roulait dans la voiture et assurait la logistique de son côté. ».
Ce défi est assurément un « family business » d’autant plus qu’Elisabeth Bergue, la maman de Rémy, est aussi une ancienne joueuse des Panthères de Sapiac, le club de rugby féminin de Montauban. Entre roue ronde et ballon ovale, l’affaire est partie pour ne pas dérailler en cours de route.
« C’est fou le nombre de personnes qu’il y a sur le canal » souffle Rémy Bergue, « C’est dingue. De tous âges et de tous horizons. On a même rencontré deux baba-cools qui descendaient le canal entre Castelnaudary et Carcassonne, soit 45 km à peu près en… cinq jours ! Soit même pas dix kilomètres par jour ! On a bien ri mais ils étaient vraiment sympas. »
Les souvenirs s’enchainent comme les kilomètres de la route. « On a vu de belles écluses comme l’écluse du Vivier, près de Castelnaudary par exemple, ou encore celle d’Homps. » Et puis il y a les stades de rugby que l’on distingue depuis la voie d’eau. « Je voulais les prendre en photos, histoire de rendre hommage au rugby amateur mais soit je ne pouvais y accéder facilement, soit les accès étaient fermés. Heureusement, j’ai pu faire une photo du stade Maurice-Bielsa à Olonzac, club qui joue en 1e Série. »
De rugby, il est en encore question pendant que Rémy et son père Didier pédalent. « Les premiers kilomètres, tu écoutes de la musique, tranquille. Et puis, au bout d’un moment, j’ai préféré pédaler en silence. Et tout au long de la distance, cela m’a permis de réfléchir à la saison qui va arriver avec les U15 de Montauban, mais aussi de penser à l’organisation de nos séances d’entraînements pour les gamins du centre de formation. »
Une réflexion solitaire vélocipédique qui va amener Rémy Bergue à noter ses idées lors des pauses qui se feront au fur et à mesure.
Et voici Homps, dans l’Aude, à dix kilomètres seulement de l’arrivée. Sauf que…« Les dix derniers kilomètres entre Homps et Aigne, c’est de la pente ! D’ailleurs ce sera la seule pente de tout notre parcours ! J’ai mis deux fois pied à terre durant ces derniers hectomètres. Mon père m’a dit de finir dans la voiture. J’ai carrément refusé ! J’allais quand même pas lâcher juste avant l’arrivée ! »
(rires) Et Rémy Bergue est allé au bout de son effort et de son challenge en atteignant le village d’Aigne, dans les confins de l’Hérault, après 220 km parcourus d’une traite en 13h30 de temps.
« J’étais rincé, confie l’entraîneur, rincé… mais que c’est beau, le Canal… ». Rincé, fatigué, crevé (sans jeu de mots) mais déjà prêt à relever un autre défi : « Je voudrais descendre le Canal du Midi jusqu’au bout, jusqu’à Sète ou remonter le canal des deux mers jusqu’à Bordeaux. On verra plus tard… » Reste maintenant à mettre en forme les idées d’entraînements de rugby qu’il a pensées et imaginées sur son vélo. Mais ça, c’est une autre étape…