Les voyages forment la jeunesse dit-on. Alors, quand deux étudiants, joueurs de rugby, aveyronnais, et accessoirement correspondants pour RugbyAmateur.fr, s’expatrient, pour amener leur passion avec eux dans leurs bagages, l’histoire devient plus intéressante. Nous vous proposons de revivre leur belle expérience et leurs belles balades irlandaises…(photos Christophe Gay)
Alexis et Clément, nos deux jeunes « sudistes » de 20 ans sont partis tenter l’expérience irlandaise. Une année sabbatique pour l’un et des mois de battement pour l’autre ont amené ces deux jeunes hommes à s’exiler dans la deuxième plus grande ville d’Irlande, à Cork .
Partis pour approfondir leur anglais et découvrir de nouveaux horizons, ces fans de rugby n’ont pas pour autant oublié leur passion, et c’est comme cela qu’ils ont découvert une autre culture du rugby. Le rugby qui leur a d’ailleurs permis de casser aux premiers abords la barrière de la langue et de s’adapter à un nouveau monde, un nouveau pays, une nouvelle culture. Puis tout compte fait, quoi de mieux que de voir une autre façon de faire, de travailler et de s’entraîner pour s’améliorer, dans un pays qui fait partie des meilleures nations mondiales, mais surtout la nation qui a mis fin au règne des All Blacks et de leurs 18 victoires consécutives.
C’est donc dans un club de la province du Munster qu’ils ont décidé de chausser les crampons. Au sein des Highfield. Une expérience unique et des souvenirs pleins la tête pour ces deux Frenchies. « Il faut bien avouer que le dépaysement est total au niveau rugbystique. Le physique est plus présent qu’en France à un niveau équivalent. Il est bien plus orienté sur le bas du corps et les jambes » affirme Clément Gay.
Une différence notable existe entre des entraînements Irlandais et Français. Ceux pratiqués à L’irish sont plus basés sur le travail physique, avec très peu de contacts, et peu de ballon. Mais au final toujours autant de plaisir à fouler la pelouse qui s’apparente plus à un billard de l’autre côté de la Manche. Une différence aussi dans les règles où nos deux étudiants ont été très surpris par les mêlées. « Ici il n’y a pas de règles, on peut pousser à l’extrême. Ce qui change de la France. On s’en rend bien compte, surtout le lundi matin au niveaux des cervicales » déclare Alexis Bargallo, sourire en coin. L’engagement des amateurs s’inspire aussi de celui exprimé par celui des internationaux. Et le fighting spirit n’est pas une légende non plus.
Mais au final, on retrouve toujours le bel esprit du rugby, avec ses anciens, ses valeurs et ses rituels. Pour leur intégration, Alexis et Clément ont du pousser la chansonnette, raconter une histoire sexy, et bien évidemment, répondre présent dans le combat lors des belles troisième mi-temps arrosées à la bière bien sûr. Il y a des traditions dans l’ovalie qui n’ont pas de frontières. Ce qui permet de se sentir un peu comme à la maison.
Cette expérience très enrichissante pour ces deux « vingtenaires », leur aura permis d’améliorer leur anglais, eux qui souhaitent devenir par la suite journalistes sportifs. Ce voyage leur aura également permis, et ce n’est pas une mince affaire, d’améliorer leur condition physique. Mais surtout, d’avoir des souvenirs et des rencontres gravées à jamais dans leurs mémoires.