[Régionale 3 : la victoire est (enfin) arrivée pour le Romilly Rugby Club] – Après une première phase conclue avec un seul petit point au classement, le Romilly Rugby Club, qui évolue à XII en Régionale 3 Grand Est, avait plus l’habitude de faire parler de lui dans notre rubrique des maffrés. Mais finalement, après 5 mois d’attente, le RCR a connu son premier succès ce dimanche (19-32) sur la pelouse grasse de l’entente Forbach/Stade Sarrois Saarbrücken. Avec 323 points concédés en 8 matches (oui, oui, soit une moyenne de 40 points par match), c’est paradoxalement, grâce à cette défense que le RRC a pu lever les bras au ciel, faisait pleurer ses entraîneurs… (pour RugbyAmateur : A.B Productions)
De la joie, du soulagement, et quelques larmes, voilà les réactions des joueurs, des entraîneurs, et du président dimanche soir après le succès 32 à 19 sur la pelouse de l’entente Forbach/Stade Sarrois Saarbrücken. « J’ai pleuré comme un gamin. C’est une belle bande de jeunes qui s’y file aux entraînements et qui répond présent lors des matches. On est arrivé enfin à voir ce qu’on voit aux entraînements, ça fait vraiment plaisir », commentait Tony Petit, président du RRC, co-entraîneur de l’équipe senior, et aussi pilier droit (quand les chevilles ne se tordent pas).
Une première victoire tant attendue après 8 défaites, 323 points concédés, et un seul point au classement. Le seul bonus défensif obtenu datait du premier match de la saison. « Je savais qu’on irait chercher notre première victoire lors de la deuxième phase. On a un groupe de néophytes, certains nous ont même rejoint il y a deux entraînements, mais ils étaient sur le terrain dimanche. C’est la spécificité de notre saison cette année », ajoute Alexis Bargallo, deuxième entraîneur, qui joue aussi au talon (quand l’épaule n’est pas dans la boite à gants)
Romilly, des souvenirs marqués à vie
Le RRC s’est engagé à XII cette année, car le groupe senior compte une trentaine de licences, dont six doubles avec le club voisin de Saint-André, ce qui n’a pas toujours été le cas. Jamais forfaits, les Bleu et Blanc ont parfois fait des déplacements «à poil ». À l’image du match à Toul, se souvient Tony Petit : « On part à 13 avec Alexis qui ne peut pas plaquer à cause de son épaule. Puis, au bout d’1 minute 30s, notre ailier, qui faisait son premier match, se claque. Autan vous dire qu’on a tiré la langue. Sur ce même match, notre pilier Redwane a marqué un essai… sur la ligne des 5m ! Bref on est une belle bande de rigolos. »
Des gentils rigolos dont se souviendra aussi le club house du rugby Centre Meuse Force 4. Après un match sympathique, remporté en fin de match par l’équipe de Sampigny, la troisième mi-temps fut belle. Après avoir vu la France s’imposer en 8ème de finale de la Coupe du Monde de Foot face à la Pologne, la musique est montée d’un cran, les chants se sont succédés jusqu’à faire un ventre-glisse. La légende s’est écrit à ce moment-là : « Les gars de Force Meuse se sont élancés plusieurs fois, les nôtres ont voulu faire de même. Théo, notre pilier, a fait un premier ventre glisse sans souci. Pour le deuxième essai, celui qui bosse dans une centrale nucléaire a mal calculé sa vitesse et à tout simplement explosé la vitrine du club. C’était surprenant, mais qu’est-ce que c’était drôle », raconte avec le sourire Alexis Bargallo dit Barga, en regardant la vidéo, qui restera entre les mains du club. Du coup, toutes les infirmières de Sampigny se sont mises à le soigner pour enlever les bouts de verres qu’il avait dans le bras. Bref il est resté plus d’une heure entre leurs mains pendant qu’on continuait l’apéro.»
« On va pouvoir prendre notre retraite ! »
Sur la trentaine de joueurs, plus des trois-quarts ont pris pour la première fois une licence de rugby, certains en avaient fait au collège, et d’autres ont commencé la saison en même temps que le Covid-19. « Nous sommes quatre ou cinq à connaître le rugby, à en mater tous les week-ends. Les bases qui nous paraissent normales, ne l’étaient pas forcément pour les gars. Apprendre ce que c’était qu’une montée défensive, la ligne des hors-jeu, le cadrage, le plaquage, etc, a été notre quotidien au début », se rappelle encore Barga qui poursuit dans un large sourire : « On a travaillé la défense en novembre… en décembre et en janvier aussi. Depuis une semaine on travaille l’attaque, on a donc beaucoup de boulot.»
Le point faible de ce début de saison était donc le manque de pratique des joueurs du RRC. Un point faible qui deviendra fort à l’avenir, tant le groupe est jeune (22 joueurs ayant moins de 25 ans). De quoi espérer de beaux jours à Romilly : « On va pouvoir prendre notre retraite ! Sur un match, le XII titulaire avait une moyenne d’âge de 23 ans et demi. Si on enlève un joueur, on descendait même la moyenne d’âge à 21 ans. Vu que l’ambiance est au rendez-vous, et que les résultats commencent à arriver, je pense que les gars vont rempiler pour une deuxième saison, peut-être à XV l’année prochaine», croise les doigts Tony Petit.
« Moue-Moue, la reine des mouettes », même si elle vient de Sète, continue à danser au Romilly rugby club, La Petite culotte continue à être exposé au club house, et dans le tracteur qui démarre, les seniors sont en route pour enchaîner un deuxième succès d’affilé. Chiche les jeunes ?
[Régionale 3 : la victoire est (enfin) arrivée pour le Romilly Rugby Club] – Après une première phase conclue avec un seul petit point au classement, le Romilly Rugby Club, qui évolue à XII en Régionale 3 Grand Est, avait plus l’habitude de faire parler de lui dans notre rubrique des maffrés. Mais finalement, après 5 mois d’attente, le RCR a connu son premier succès ce dimanche (19-32) sur la pelouse grasse de l’entente Forbach/Stade Sarrois Saarbrücken. Avec 323 points concédés en 8 matches (oui, oui, soit une moyenne de 40 points par match), c’est paradoxalement, grâce à cette défense que le RRC a pu lever les bras au ciel, faisait pleurer ses entraîneurs… (pour RugbyAmateur : A.B Productions)
De la joie, du soulagement, et quelques larmes, voilà les réactions des joueurs, des entraîneurs, et du président dimanche soir après le succès 32 à 19 sur la pelouse de l’entente Forbach/Stade Sarrois Saarbrücken. « J’ai pleuré comme un gamin. C’est une belle bande de jeunes qui s’y file aux entraînements et qui répond présent lors des matches. On est arrivé enfin à voir ce qu’on voit aux entraînements, ça fait vraiment plaisir », commentait Tony Petit, président du RRC, co-entraîneur de l’équipe senior, et aussi pilier droit (quand les chevilles ne se tordent pas).
Une première victoire tant attendue après 8 défaites, 323 points concédés, et un seul point au classement. Le seul bonus défensif obtenu datait du premier match de la saison. « Je savais qu’on irait chercher notre première victoire lors de la deuxième phase. On a un groupe de néophytes, certains nous ont même rejoint il y a deux entraînements, mais ils étaient sur le terrain dimanche. C’est la spécificité de notre saison cette année », ajoute Alexis Bargallo, deuxième entraîneur, qui joue aussi au talon (quand l’épaule n’est pas dans la boite à gants)
Romilly, des souvenirs marqués à vie
Le RRC s’est engagé à XII cette année, car le groupe senior compte une trentaine de licences, dont six doubles avec le club voisin de Saint-André, ce qui n’a pas toujours été le cas. Jamais forfaits, les Bleu et Blanc ont parfois fait des déplacements «à poil ». À l’image du match à Toul, se souvient Tony Petit : « On part à 13 avec Alexis qui ne peut pas plaquer à cause de son épaule. Puis, au bout d’1 minute 30s, notre ailier, qui faisait son premier match, se claque. Autan vous dire qu’on a tiré la langue. Sur ce même match, notre pilier Redwane a marqué un essai… sur la ligne des 5m ! Bref on est une belle bande de rigolos. »
Des gentils rigolos dont se souviendra aussi le club house du rugby Centre Meuse Force 4. Après un match sympathique, remporté en fin de match par l’équipe de Sampigny, la troisième mi-temps fut belle. Après avoir vu la France s’imposer en 8ème de finale de la Coupe du Monde de Foot face à la Pologne, la musique est montée d’un cran, les chants se sont succédés jusqu’à faire un ventre-glisse. La légende s’est écrit à ce moment-là : « Les gars de Force Meuse se sont élancés plusieurs fois, les nôtres ont voulu faire de même. Théo, notre pilier, a fait un premier ventre glisse sans souci. Pour le deuxième essai, celui qui bosse dans une centrale nucléaire a mal calculé sa vitesse et à tout simplement explosé la vitrine du club. C’était surprenant, mais qu’est-ce que c’était drôle », raconte avec le sourire Alexis Bargallo dit Barga, en regardant la vidéo, qui restera entre les mains du club. Du coup, toutes les infirmières de Sampigny se sont mises à le soigner pour enlever les bouts de verres qu’il avait dans le bras. Bref il est resté plus d’une heure entre leurs mains pendant qu’on continuait l’apéro.»
« On va pouvoir prendre notre retraite ! »
Sur la trentaine de joueurs, plus des trois-quarts ont pris pour la première fois une licence de rugby, certains en avaient fait au collège, et d’autres ont commencé la saison en même temps que le Covid-19. « Nous sommes quatre ou cinq à connaître le rugby, à en mater tous les week-ends. Les bases qui nous paraissent normales, ne l’étaient pas forcément pour les gars. Apprendre ce que c’était qu’une montée défensive, la ligne des hors-jeu, le cadrage, le plaquage, etc, a été notre quotidien au début », se rappelle encore Barga qui poursuit dans un large sourire : « On a travaillé la défense en novembre… en décembre et en janvier aussi. Depuis une semaine on travaille l’attaque, on a donc beaucoup de boulot.»
Le point faible de ce début de saison était donc le manque de pratique des joueurs du RRC. Un point faible qui deviendra fort à l’avenir, tant le groupe est jeune (22 joueurs ayant moins de 25 ans). De quoi espérer de beaux jours à Romilly : « On va pouvoir prendre notre retraite ! Sur un match, le XII titulaire avait une moyenne d’âge de 23 ans et demi. Si on enlève un joueur, on descendait même la moyenne d’âge à 21 ans. Vu que l’ambiance est au rendez-vous, et que les résultats commencent à arriver, je pense que les gars vont rempiler pour une deuxième saison, peut-être à XV l’année prochaine», croise les doigts Tony Petit.
« Moue-Moue, la reine des mouettes », même si elle vient de Sète, continue à danser au Romilly rugby club, La Petite culotte continue à être exposé au club house, et dans le tracteur qui démarre, les seniors sont en route pour enchaîner un deuxième succès d’affilé. Chiche les jeunes ?